là un journaliste....c'est du lourd..
Air France: un recours contre les USA ?
Air France "étudie actuellement les voies de recours" auprès des autorités américaines, après avoir dû dérouter à leur demande un vol Paris-Mexico samedi dernier, en raison de la présence à bord d'un passager indésirable aux Etats-Unis, a indiqué aujourd'hui la compagnie.
"Le vol Paris-Mexico du 18 avril, qui a décollé de Roissy, a été interdit de survol (des Etats-Unis) en raison de la présence à bord d'une personne d'une personne figurant sur la +No Fly List+ de la TSA (Transport Security Administration)", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Air France.
Il s'agissait du journaliste franco-colombien Hernando Calvo Ospina qui "a appris à cette occasion qu'il figurait sur cette liste interdisant à un certain nombre de personnes de se rendre, voire même de survoler les Etats-Unis", rapporte son éditeur, Le Temps des Cerises, dans un communiqué.
"L'avion a été informé à l'approche de l'espace aérien américain" et "il a fait un stop en Martinique à Fort-de-France" au lieu de traverser les Etats-Unis, a précisé le porte-parole d'Air France, qui ignore la durée exacte du retard provoqué par cette escale technique imprévue.
"Air France étudie actuellement les voies de recours auprès de la TSA avec l'aide de son autorité de tutelle qui est la DGAC (Direction générale de l'aviation civile)", a-t-il ajouté.
Hernando Calvo Ospina, qui partait en reportage au Nicaragua pour le compte du mensuel le Monde diplomatique, a été interrogé par la police mexicaine lors de son escale à Mexico, puis a pu poursuivre son voyage.
Interrogé par l'AFP, le journaliste a indiqué que le copilote lui avait dit qu'il s'agissait d'une première sur un vol Air France.
"Jusqu'où va aller la paranoïa des autorités américaines ?", s'est-t-il interrogé.
"Il y a déjà eu d'autres cas avec d'autres compagnies aériennes", a pour sa part commenté le porte-parole d'Air France.
L'éditeur du journaliste a dénoncé dans son communiqué "une grave atteinte à la liberté de circulation des personnes mais aussi à la liberté d'expression".
