Vos enfants gardés pendant vos entretiens d'embauche
Parce que retrouver un emploi n'est pas chose facile en cette période de crise, qui plus est quand on a des enfants à faire garder, Nadine Morano va permettre aux parents à la recherche d'un emploi, de bénéficier d'une garde pour les libérer le temps de leurs rendez-vous d'embauche : « on voit bien les grandes difficultés pour ceux qui ont besoin de répondre à un entretien d'embauche ou de pouvoir aller travailler lorsqu'ils n'ont pas de garde à disposition, c'est un frein vers le retour à l'emploi. C'est pour ça que nous sommes en train de réfléchir à mettre en place des conventions locales, d'urgence, temporaires, signées entre Pôle Emploi et les collectivités locales par exemple, avec une mairie, une communauté de commune... pour vraiment que chacun des acteurs s'engage pour les demandeurs d'emplois à réserver des places d'urgence pour pouvoir faire garder les enfants. Ce dispositif est à l'état de réflexion. Il me semble nécessaire d'accompagner par tous les moyens, les demandeurs d'emploi. Mais je ne suis pas spécialement favorable à la gratuité ; il faut voir quels sont les revenus des personnes. »
Nadine Morano a également annoncé la mise en place d'un numéro européen dédié aux familles d'enfants disparus : le 116 000 sera accessible lundi 25 mai [Journée Internationale des enfants disparus] à partir de 9h : « Le dispositif Alerte Enlèvement [récemment déclenché pour l'affaire de la petite franco-russe Elise] est national, mais il nous faut aussi agir de façon très concrète au niveau international, et notamment européen. Parce qu'on vit dans un territoire maintenant sans frontière avec la libre circulation des personnes et des biens. L'Europe sert aussi à la protection des enfants. Et ce numéro 116 000, déjà en activité dans 8 pays de l'UE, que l'on peut appeler lorsqu'on a un problème avec la disparition d'un enfant, c'est un soutien psychologique pour les familles. »
Nadine Morano a lancé la semaine dernière une procédure pour permettre aux collectivités locales, aux entreprises ou aux administrations d'ouvrir des jardins d'éveil : « un dispositif très souple et rapide à mettre en œuvre, qui s'adresse aux 2-3 ans et qui mutualise les moyens. » Aux reproches que certains adressent à ce dispositif [la mairie de Paris notamment, le refuse], la secrétaire d'Etat à la Famille répond : « C'est pas une sous-crèche, mais un dispositif complémentaire. Il faut développer des modes de garde adaptés aux territoires, ruraux ou urbains, aux contraintes professionnelles des parents et aussi en fonction des personnels de la petite enfance. »
