JeanPhilippe a écrit : Le problème est que l'identité n'est pas une commodité définie qu'on renierait ou accepterait aux convenances de chacun, c'est, au contraire une entité ouverte: L'identité est une chose en perpétuelle construction, l'identité d'autrui n'entre pas en conflit avec mon identité, au contraire la rencontre, le contraste qu'elle produit permet un dépassement de soi, et un enrichissement.
Et du point de vue social, c'est identique, l'étranger apporte sa culture, et est souvent enclin a accepter celle du pays qui le recoit. S'il est parfois decu dans cette inclination c'est parce que la société exige qu'il rejette la sienne propre (en se reniant effectivement, ce que personne ne veut), et est aussi parfois incapable de répondre a son attente de culture réelle (simplement parce que cette société ne maitrise plus sa propre culture, ce qui est évident, lorsque le président de la république dénigre et déshonore celle-ci).
Il ne s'agit pas de faire table rase de quoi que ce soit, celle-ci est deja bien trop vide, il faut au contraire y ajouter des choses, et je veux bien parler la langue de Moliere, quoique j'aime autant celle de Celine, mais je veux aussi pouvoir parler de Rumi, ou de Khayyam, et aussi de Lu Xun, et Kawabata, et de tous les autres, car c'est cela qui est au coeur de la culture francaise et europeenne, c'est l'universalisme, l'ouverture sur autrui, l'humanisme, pas une fermeture febrile sur soi, sur une identité figée dans l'histoire. Lorsqu'une culture se ferme sur soi de cette maniere, par peur de l'exterieur, elle est deja morte.
PS: Pardon pour les accents, j'en ai mis quelques-uns, mais j'écris d'un clavier qwerty, et les mettre tous (sans parler des cedilles) demande vraiment trop de temps.
Entre la France et la Suisse, ces différences sont plutôt inexistantes. Sûr qu'en France, le problème serait aussi différent que stupide
