Désatre au Parliament

[MICHEL31]

Gordon Brown va devoir faire le grand ménage et ça risque de faire du vilain.
Mais quand est-ce qu'un pouvoir politique ou bien les médias s'attaqueront chez nous au même mal qui gangréne le fonctionnement de l'état au nez et à la barbe des citoyens qui n'en peuvent mais ?

Jean-Marie Colombani est un des fondateurs de Slate.fr. Journaliste et essayiste, il a été directeur du journal Le Monde de 1994 à 2007. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont récemment Un américain à Paris.

Désastre politique en Grande-Bretagne
" Un désastre ! C'est l'image qui vient à l'esprit lorsque l‘on évoque la situation de la Grande-Bretagne après la démission du président de la Chambre des communes. Un désastre et un moment historique car il faut remonter à 300 ans en arrière, en 1685, pour trouver trace de la démission du premier personnage du parlement britannique.
A l'époque le titulaire de la charge avait été convaincu de corruption : il avait été vilipendé par un financier de la City ; cette fois la démission de Michael Martin vient ponctuer une série de révélations sur l'utilisation abusive par l'ensemble des parlementaires britanniques de leur système de notes de frais. Où il était question notamment de financement en tous genres dans leurs résidences secondaires ou bien dans des voyages, ou bien dan des aménagements de jardin, etc.
En commentant cette démission, le premier ministre Gordon Brown a eu cette expression : " C'est la fin du club des gentlemen ". Il faut savoir qu'en Grande-Bretagne le Parlement est parfaitement maître de lui-même, de son financement et de la façon dont il dépense les subsides qu'il s'alloue à lui-même. Cela fait partie, ou plutôt faisait partie, des attributs de la souveraineté, qui dans le Royaume Uni sont concentrés non dans les mains du souverain mais dans celles du parlement. Gordon Brown a donc bien annoncé une révolution institutionnelle en indiquant qu'il avait demandé aux principaux partis politiques de se mettre d'accord sur de nouvelles règles dont le maitre mot est la transparence et sur un nouveau mode de financement des dépenses placé sous l'empire de la régulation ; d'une régulation aux mains d'une autorité extérieure au parlement.
Cet ébranlement qui intervient, même si les travaillistes ne sont pas seuls concernés, au pire moment pour Gordon Brown –nous sommes à la veille des élections européennes- ne peut pas ne pas être relié à l'autre bouleversement que vit la Grande-Bretagne : la crise financière et économique. Rappelez-vous il y a encore un an, ou un peu plus, la Grande-Bretagne, toute entière centrée sur son industrie financière, apparaissait comme imbattable ; en même temps que les travaillistes porteurs du modèle dit de la Troisième voie, cher à Tony Blair, faisaient figure de prophètes des temps modernes ; car ils paraissaient avoir mis au point un modèle qui permettait à la gauche de s'adapter, de se moderniser, bref d'épouser son temps. Puis la crise est venus frappant plus durement la Grande-Bretagne que tous les autres pays européens, faute pour celle-ci d'avoir su préserver son industrie. La misère, loin d'avoir été vaincue, est réapparue plus fortement encore avec un chômage notoirement moins bien indemnisé que dans l'Europe continentale. Et, last but not least, voilà qu'une crise institutionnelle vient couronner le tout, si l'on peut dire.
A ce stade il faut s'interroger sur la situation politique qui peut être le produit de cette double crise. Gordon Brown se bat comme un beau diable mais il a beau dire et faire la cote de popularité des travaillistes est la plus basse enregistrée depuis 60 ans. Normalement il devrait pouvoir gouverner encore un an et s'appuyer sur les premiers éléments d'une relance que nombre d'experts annonce pour 2010. Mais arrivent les élections européennes. Dans le contexte d'extrême impopularité qui saisit la Grande-Bretagne à l'encontre des politiques en général, des travaillistes en particulier, les conservateurs font la course en tête avec 28% des intentions de vote, précédant les libéraux démocrates puis les travaillistes chacun avec 19%, mais -et c'est là que les difficultés commencent- un parti extrême à ressurgit, le " parti de l'indépendance " qui prône la sortie de l'union européenne ; et surtout le front national, mouvement d'extrême droite, l'un et l'autre se situant aux alentours de 15% des intentions de vote, ce qui est considérable. Et chacun de spéculer : s'il advenait que la montée des extrêmes se poursuive et que le parti travailliste soit en 4è position, Gordon Brown serait obligé de convoquer d'urgence des élections générales. Lesquelles à ce stade, ne pourraient que se traduire par la victoire des conservateurs. Et c'est alors que les difficultés politiques seraient transférées de la Grande-Bretagne vers l'union européenne, car le programme des conservateurs est lui aussi hostile à l'Europe ; comme aux mécanismes de régulation de la finance internationale prônés par le G20 !
Chacun sait que la Grande-Bretagne a été le modèle du parlementarisme, et a été toujours à l'avant-garde des libertés. Son sort politique nous importe au plus haut point." Sic.

[Fonck1]

So british.des pragmatiques,ils se posent pas de questions.a noter la montée de l'extrême droite,probablement trop de laisser aller multi culturel.....et surtout l'autorisation de laisser pratiquer avant la loi certaines pratiques religieuses d'un autre temps...

[tisiphoné]

a noter la montée de l'extrrème droite,probablement trop de laisser aller multi culturel.....et surtout l'autorisation de laisser pratiquer avant la loi certaines pratiques religieuses d'un autre temps...

tu peux développer ? "trop de laisser aller multi culturel " ?

[Fonck1]

tu peux développer ? "trop de laisser aller multi culturel " ?

un sir anglais a signifier qu'il etait d'accord pour appliquer la charria selon certains rites.les anglais sont devenus fous!

[Jarod1]

Ce apuvre Brown, je ne sais pas si il est si nul que ça, mais on a l'impression que Blair lui a refilé tous les mistigris.