Avant la cérémonie, le secrétaire d'Etat allemand aux transport exige un entretien particulier avec les Chinois.
Ceux-ci lui explique que le peu de temps imparti ne le permet pas.
Vexé, le secrétaire refuse d'assister à le cérémonie. Du coup, l'Ambassadeur de France, resté seul au devant de la scène en profite pour vanter tous les mérites de la contribution française à l'école d'ingénierie chinoise.
L'annonce de la venue de C.Lagarde ( juste pour prendre une tit' coupe ) avait fortement agacé le président allemand d'Airbus. Sur son ordre, le président anglais d'Airbus Chine a indiqué par mail " Pour l'image européenne d'Airbus, nous ne devons pas permettre que la cérémonie hautement symbolique de cette première livraison soit kidnappée par les français "
Pour cause de " Congrès à Versailles " C. Lagarde a dû se décommander.
Il semble que l'agacement des allemands ne date pas d'aujourd'hui : En 2007, les chinois avaient commandé 120 Airbus. Lors de sa première visite en Chine N.Sarkozy s'est démené pour faire " gonfler " la commande à 160 appareils. A.Merkel n'a pas apprécié, pensant qu'il voulait lui démontrer de meilleures compétences commerciales alors qu'il voulait simplement faire mieux que les 150 avions obtenus par J.Chirac en 2004.
L'usine chinoise d'assemblage est la copie conforme de celle de Hambourg.
Quand le secrétaire allemand se félicite de voir les chinois adopter la technique allemande, l'Ambassadeur français explique ( en chinois ) que le concept de cette usine a été décidé à Paris lors de la visite du premier ministre chinois. Aussitôt, l'Ambassadeur anglais précise que les caissons de voilure et les moteurs viennent du Royaume-Uni. L'usine chinoise produira 4 / mois en 2011.
A l'issue de la cérémonie, Airbus a offert un repas dans un hôtel luxueux aux cadres supérieurs et aux diplomates mais le secrétaire d'Etat allemand a préféré déjeuner avec ses collaborateurs au restaurant-buffet de Airbus. Au menu : Soupe à la grimace !
