...Mercredi 8 juillet à 6H du matin, la police et le Raid ont procédé à l’expulsion de la Clinique occupée, 42 boulevard de Chanzy à Montreuil, un immeuble vide situé place du marché qui, depuis janvier 2009, avait été investi par de nouveaux habitants et accueillait de nombreuses activités collectives, ouvertes à la population, ciné club, radio de rue, cantine, et permanence pour rompre l’isolement des ayant droit face aux institutions sociales et s’organiser sur les problèmes de logement.
Le soir du 8 juillet, une cantine de rue et un rassemblement contre cette expulsion étaient organisés rue du capitaine Dreyfus. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la Clinique, allumant des feux d’artifice avant de dialoguer avec les 3 vigiles chargés de garder l’immeuble expulsé. Lors de l’arrivée des forces de l’ordre, celles-ci ont violemment chargé les manifestants en utilisant à de nombreuses reprises des flash ball et en visant les manifestants à la tête. Parmi eux, un participant à la coordination des intermittents et précaires a été atteint à un œil par l’un de ces tirs. Il est actuellement hospitalisé et a été opéré. Le pronostic médical est des plus réservé : il n’aurait que très peu de chances de ne pas perdre cet œil.
Au moins trois personnes sont depuis maintenues en garde à vue.
Nous ne saurions recenser l’ensemble des blessures irréversibles dues à l’utilisation de ces armes dans le maintien de l’ordre. Rappelons toutefois qu’en moins d’un an, au moins trois manifestants ont été grièvement atteints à l’œil : ce fut le cas d’un lycéen Nantais lors d’une manifestation à l’automne dernier et d’un Toulousain qui participait à une autoréduction dans un supermarché ce printemps.
La dotation en flash ball de la police a été appuyée par l’argument que ces armes seraient non létales et que leur usage serait rigoureusement encadré. Les faits démontrent qu’il n’en est rien : assurée de son immunité, la police utilise quotidiennement ces flash ball de façon offensive en ignorant délibérément les principes supposés régler leurs interventions dont celui de « proportionnalité de la riposte » , et sans hésiter à s’en servir de manière à occasionner le maximum de dégâts (tirs à bout portant, tirs à la tête).
Comment la presse, les responsables politiques, les porte parole policiers peuvent-ils encore s’étonner, lorsque le maintien de l’ordre social s’attaque brutalement aux pauvres, aux précaires et aux contestataires de toutes sortes et que ses agents haussent le tir en visant les têtes, que ceux qui sont en butte à ces tirs policiers envisagent, et parfois décident, d’utiliser eux aussi des armes à feu ?
Le débat public s’est récemment fait l’écho de l’énorme multiplication des mises en garde-à-vue comme des procédures pour « outrages, rébellion, violences à l’encontre d’agents dépositaires de la force publique ». Une autre face de l’activité policière est maintenant clairement mise en lumière : pour terroriser les anormaux, les opposants, pour dissuader toute insoumission, on tire à la tête....
Le 8 juillet au soir, je vais chercher mes cigarettes, je vois un PETIT attroupement rue Richard Dreyfus à Montreuil, croyant à une manifestation festive, je m'avance, pour constater que les squatteurs de la clinique desaffectée depuis les années 90 sont de nouveau à la rue. Allez disons qu'ils étaient une trentaine à tout casser.
Sur la place de la croix de chavaux , alignées le long des bus stationnent 4 voitures de polices et 3 paniers à salades.
Tiens.... va y'avoir du grabuge que je me dis.... Je vais chercher mes clopes et retourne mater "Questions pour un champion", bien au frais dans mon fauteuil.
Le lendemain, je lis, placardé sur les grilles de la clinique désaffectée depuis une bonne vingtaine d'années (je sais je me répète, c'est tellement hallucinant que c'en est necessaire) un texte identique à celui qui suit.
Je lis que ces SDF, sans logement pour X raisons, non seulement se sont fait expulser des locaux (désaffectés depuis une bonne trentaine d'années) et en plus comme ça suffisait pas, se font canarder à la tête par des flics en mal de paint ball hebdomadaire.
Les plus autistes d'entre vous me diront que c'est normal, qu'il faut que ces parasites comprennent qu'ils ne sont pas les bienvenus dans cette charmante ville qu'est devenue cette bonne vieille commune tombée aux mains des bobos écolos qui chient de l'hydrocarbure à l'exterieur de leur quartier tout en réclamant plus de sécurité et plus de propreté sur leurs trottoirs rien qu'à eux.
De mémoire de montreuillois, Jamais je n'ai vu ça dans ma ville!
Même les vieux de ma rue (77 et 93 ans) n'ont jamais vu ça en temps de paix!
hé oui, les temps changent... La maire voynet peut montrer de la tolérance envers les fondamentalistes musulmans de Montreuil (Mots croisés) au nom de la sacro sainte liberté d'expression , elle n'a jamais rencontré les squatteurs de la clinique et ne s'est jamais opposée aux méthodes peu orthodoxes des forces de l'ordre présentes ce 8 juillet.
Du temps de JP Brard, jamais nous n'aurions connu ce genre dde comportement de la part de l'administrateur de la ville...
Voynet veut nettoyer sa ville... c'est bien pour ça d'ailleurs qu'on voit fleurir les surloyers oscillant entre 100 et 150 euros dans les ménages relativement modestes (1300 euros mensuels)
pas étonnant que la gauche soit passée sous un caterpillar avec des individus pareils!