Autolib' : les assureurs tentent d'évaluer les risques

[Fonck1]

L'assurance couvrant l'utilisateur devra être comprise dans l'abonnement. Mais faute d'exéprience similaire préalable, les compagnies d'assurance peinent à définir le montant des primes.

Vol, vandalisme, accidents… Impossible de mettre en place Autolib' à Paris sans de solides assurances pour couvrir le parc de voitures et les conducteurs qui les emprunteront. Pour ces derniers, ce sera sans doute très simple : une cotisation d'assurance sera probablement comprise dans leur abonnement pour couvrir leur responsabilité et les dommages qu'ils sont susceptibles de provoquer au volant.

C'est sur ce principe que fonctionne par exemple le système Autolib' déjà mis en place à Lyon. Reste à savoir si les conducteurs supporteront ou non, en cas d'accident responsable, une franchise (un montant qui restera à leur charge en cas de problème).

Mais cela ne dispensera pas le gestionnaire du service de s'assurer aussi de son côté pour couvrir les autres risques, notamment le vol et les dégradations que peuvent subir les véhicules lorsqu'ils seront en station par exemple. L'expérience du Vélib', qui a réservé sur ce point de mauvaises surprises, a montré que le danger était réel.

L'appel d'offres que la Mairie de Paris prévoit de lancer portera sur une prestation globale. La ville attend des candidats qu'ils lui apportent une solution clé en main, des voitures à la gestion financière en passant par les questions d'assurance. Il revient donc à ces candidats de s'organiser en amont avec les constructeurs et les assureurs pour monter leur projet.

Ne pas s'engager à perte

Mais les compagnies d'assurance regardent ce dossier avec prudence. Pour ne pas s'engager à perte, elles doivent évaluer le risque au plus près, chiffrer ce que les sinistres sont susceptibles, en moyenne, de leur coûter… et fixer la prime d'assurance en conséquence, pour garder une marge.

Et la tâche est ardue, faute d'expériences similaires de même ampleur, qui pourraient au moins donner quelques pistes statistiques. Difficile, entre autres, de deviner quel sera le profil (bon ou mauvais, jeunes ou non…) des conducteurs qui utiliseront Autolib', la fréquence et la durée des locations, le risque de conduite en état d'ivresse, l'importance des vols dans les stations…

Bref, les assureurs avancent sur la pointe des pieds. La Macif, par exemple, premier assureur automobile des Français, s'intéresse à la question. Mais elle entend bien mesurer ce qu'implique ce nouveau marché avant de franchir le pas.

[Jarod1]

Sans doute ont-elles des bases de calcul avec les locations de véhicules "classiques" ?

Enfin, j'ignorais l'existence de ce projet, mais j'imagine qu'il s'agit de la même chose que vélib mais avec deux roues de plus et un moteur.

[dinosaure]

Sans doute ont-elles des bases de calcul avec les locations de véhicules "classiques" ?

Enfin, j'ignorais l'existence de ce projet, mais j'imagine qu'il s'agit de la même chose que vélib mais avec deux roues de plus et un moteur.

Oui un moteur électrique.