Un ex-détenu de Fleury-Mérogis affirme avoir subi des violences administrées par d'autres détenus mais commanditées par des surveillants. L'homme aurait en effet assisté à une scène compromettante pour ces gardiens. Le parquet d'Evry a ouvert une information judiciaire pour "violences volontaires en réunion et avec arme".
Le parquet d'Evry a ouvert ce mardi une information judiciaire pour violences aggravées après qu'un ex-détenu a affirmé avoir subi des violences de la part d'autres prisonniers. La raison: il aurait assisté à une scène compromettante pour les surveillants de Fleury-Mérogis après le décès d'un autre détenu, a-t-on appris de sources concordantes.
Cet ex-détenu de 32 ans laisse entendre que les violences qu'il a subies de la part d'autres détenus ont été commanditées par des membres du personnel de l'administration pénitentiaire, de façon à le dissuader de dévoiler des faits dont il dit avoir été témoin, selon une source judiciaire.
Menaces et "gifles"
Entendu fin avril dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 27 août 2007 après la mort d'un détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), il a dit avoir vu des membres de l'administration pénitentiaire porter des coups à la victime, qui avait été transportée à l'infirmerie après une bagarre dans la cour de promenade, selon une source judiciaire et son avocat Me Damien Brossier, confirmant une information du Monde.
Selon Me Brossier, son client a bénéficié par la suite d'une situation relativement privilégiée pour un détenu, en tant qu'"auxiliaire de cuisine", avant de faire l'objet de menaces et de "gifles" de la part de gradés de l'administration pénitentiaire. "On lui a fait comprendre qu'il devait se taire", a estimé Me Brossier. Il dit avoir ensuite subi des violences de la part de codétenus, qui lui ont fracturé la clavicule et un doigt, blessures qui selon lui n'ont pas été soignées, toujours selon l'avocat.
Actes de torture et de barbarerie
Son client affirme qu'alors qu'il se trouvait à l'isolement, des codétenus lui ont infligé des brûlures aux fesses avec une résistance, et l'ont violé avec le manche d'une balayette, selon l'avocat, qui estime que ces faits constituent des actes de torture et de barbarie.
Les faits de viol n'ont pas été mentionnés devant le juge d'instruction en avril, a-t-on expliqué de source judiciaire.
"Si les faits sont avérés c'est quelque chose d'extrêmement grave et j'exige que toute la lumière soit faite. Il y une enquête en cours", a déclaré la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, en marge d'un déplacement à Marseille.
L'information judiciaire ouverte ce mardi pour "violences volontaires en réunion et avec arme" a été confiée au juge qui instruit également l'enquête sur le décès du détenu survenu après une bagarre le 25 août 2007.
Dans cette affaire, un homme de 27 ans avait été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Cet ex-détenu de 32 ans laisse entendre que les violences qu'il a subies de la part d'autres détenus ont été commanditées par des membres du personnel de l'administration pénitentiaire, de façon à le dissuader de dévoiler des faits dont il dit avoir été témoin, selon une source judiciaire.
Menaces et "gifles"
Entendu fin avril dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 27 août 2007 après la mort d'un détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), il a dit avoir vu des membres de l'administration pénitentiaire porter des coups à la victime, qui avait été transportée à l'infirmerie après une bagarre dans la cour de promenade, selon une source judiciaire et son avocat Me Damien Brossier, confirmant une information du Monde.
Selon Me Brossier, son client a bénéficié par la suite d'une situation relativement privilégiée pour un détenu, en tant qu'"auxiliaire de cuisine", avant de faire l'objet de menaces et de "gifles" de la part de gradés de l'administration pénitentiaire. "On lui a fait comprendre qu'il devait se taire", a estimé Me Brossier. Il dit avoir ensuite subi des violences de la part de codétenus, qui lui ont fracturé la clavicule et un doigt, blessures qui selon lui n'ont pas été soignées, toujours selon l'avocat.
Actes de torture et de barbarerie
Son client affirme qu'alors qu'il se trouvait à l'isolement, des codétenus lui ont infligé des brûlures aux fesses avec une résistance, et l'ont violé avec le manche d'une balayette, selon l'avocat, qui estime que ces faits constituent des actes de torture et de barbarie.
Les faits de viol n'ont pas été mentionnés devant le juge d'instruction en avril, a-t-on expliqué de source judiciaire.
"Si les faits sont avérés c'est quelque chose d'extrêmement grave et j'exige que toute la lumière soit faite. Il y une enquête en cours", a déclaré la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, en marge d'un déplacement à Marseille.
L'information judiciaire ouverte ce mardi pour "violences volontaires en réunion et avec arme" a été confiée au juge qui instruit également l'enquête sur le décès du détenu survenu après une bagarre le 25 août 2007.
Dans cette affaire, un homme de 27 ans avait été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.