ou pas d'un référendum sur notre présence en Afghanistan.
Ci -dessous les réponses.
je note celle de Dany...qui craint la "dictature " du référendum..

et celle de Poniatowsky Jr qui dit qu'il n'ya "QUE" 3000 hommes...

http://www.parismatch.com/Actu-Match/Mo ... um-120053/
Oui, pour lancer le débat
Marianne Denicourt, actrice, auteure de documentaires sur l’Afghanistan et membre d’Afghanistan demain : « Il faudra expliquer les tenants et les aboutissants pour éviter un débat réducteur du genre “pour ou contre la guerre contre le terrorisme”. Mais cela permettrait aux gens de se sentir concernés. »
Reza, photographe de Massoud et de l’Afghanistan : « Oui, c’est une très bonne idée. Les Américains prennent toutes les décisions. La France doit jouer un rôle culturel, pas militaire. »
Atiq Rahimi, écrivain franco-afghan, prix Goncourt 2008 : « Je suis favorable au référendum. Je voterai pour le maintien des troupes. Antimilitariste, j’ai souffert de la guerre mais je sais qu’on ne peut pas laisser les Etats-Unis seuls là-bas. »
Oui, mais à une autre question
Jean-Christophe Cambadélis, député, chargé des relations internationales au PS : « J’appellerais à un boycott. Mais je suis favorable à un autre référendum sur l’engagement de la France dans l’Otan. Notre présence en Afghanistan est le prix payé à notre retour dans le commandement intégré de l’Alliance atlantique. »
Non, sur le principe
Thierry Mariani, représentant spécial pour l’Afghanistan et le Pakistan : « L’engagement des troupes à l’étranger doit rester du domaine de l’exécutif, sous le contrôle du Parlement. »
Jean-François Kahn, journaliste, candidat MoDem aux européennes : « Les Français ont raison d’être opposés à notre engagement en Afghanistan, mais parfois ils se trompent. Chaque acte de politique étrangère ne peut être décidé par une consultation populaire. Et quel est l’intérêt d’un référendum quand, comme pour la Constitution européenne, il n’est pas pris en compte ? »
Jack Lang, député socialiste : « On ne va pas organiser des référendums tous azimuts ! Mais je suis favorable à un retrait progressif des forces militaires. »
Non, le sujet est trop complexe
Pr Alain Deloche, cofondateur de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant à Kaboul : « Les Français se diront opposés à notre engagement. Or l’aide civile, qui doit être augmentée, ne peut être mise en place que grâce aux militaires. Mais il faut revoir notre stratégie : c’est une guerre contre la misère qu’il faut mener. Aujourd’hui, la coalition est devenue une force d’occupation, comme l’étaient les Russes. »
François Goulard, maire de Vannes, la ville du 3e Rima : « Une intervention est utile à un moment, inutile à un autre. Actuellement, c’est la porte de sortie qu’il faut trouver. Comment poser une question définitive sur des sujets qui évoluent ? »
Daniel Cohn-Bendit, député européen pour Europe Ecologie : « Attention à la dictature référendaire ! S’il y avait eu un référendum aux Etats-Unis en 1941-1942, ils ne seraient pas allés en Europe ! »
François Géré, président de l’Institut français d’analyse stratégique : « Le seul référendum sur les questions de guerre fut celui de l’Algérie. Ce n’est pas souhaitable sur un sujet aussi compliqué. »
Non, car l’émotion parlera
Guy Teissier, président de la commission Défense de l’Assemblée nationale : « Nous n’avons pas une vocation helvétique. Aussi dramatique que soit la mort d’un soldat, il ne faut pas tout remettre en question. »
Hugues Dewavrin, cofondateur d’« Un cinéma pour Kaboul » : « Les Français diront : “On en a marre de voir les cercueils de nos enfants revenir.” Comme pour la peine de mort : si vous soumettez cette question après le meurtre d’un enfant, 85 % des citoyens seront favorables. »
Axel Poniatowski, président de la commission Affaires étrangères de l’Assemblée nationale : « Il ne se justifie pas. Seulement 3 000 hommes sont sur le terrain. »
Non, pas en France seulement
Noël Mamère, député Verts : « Il signifierait une réponse politique franco-française sans grand intérêt. Il faut une conférence régionale sous l’égide de l’Onu. »
Marielle de Sarnez, député européenne MoDem : « A l’échelle européenne, cela serait plus judicieux. Cela ferait un vrai contrepoint aux Américains. »