Bientôt la grève du lait ?

[tisiphoné]

Excédés par la politique européenne, des producteurs de lait comptent muscler leur contestation
Les pis sont pleins, la goutte de lait fait déborder le bidon. Les producteurs de lait des cantons de Bidache et Labastide-Clairence veulent vivre décemment de leur travail, maintenir les hommes sur les territoires et assurer l'avenir de leurs exploitations.

Regroupés sous la bannière de l'APLI (Association des producteurs de lait indépendants), ils adhèrent à l'idée d'une grève européenne du lait. Leur problème est le suivant : aujourd'hui, le prix payé par les laiteries avoisine les 0,25 ct/l, auxquels on ajoute 0,05 ct/l de subventions européennes, entraînant toutes les exploitations laitières d'Europe vers la faillite. Or, produire un litre de lait coûte, avant salaire, 0,35 ct/l. La situation découle, peut-être en partie, d'une baisse de la consommation due à la crise, mais surtout de la politique laitière européenne, décidée par Bruxelles en 2004 : augmentation de 10 % de la production sur 10 ans avec, en 2015, une libéralisation totale du marché laitier (fin des quotas).

Contestation européenne

Face à cet état de faits, la conviction des producteurs est qu'ils doivent tous se regrouper au niveau européen au sein d'une organisation créée en 2006 en Italie : l'EMB (Européen milk board). À ce jour, en France, s'y rallient deux associations dont l'APLI. La grève du lait sera le moyen d'être écouté, de montrer la puissance de ce mouvement et de faire de lui un interlocuteur incontournable dans toutes les décisions prises.

Les positions de l'EMB sont claires, plusieurs objectifs l'animent : ajuster de façon souple et perpétuelle le niveau de production et de consommation de produits laitiers en Europe ; garantir au consommateur une production laitière régulière, de qualité et de proximité ; éviter au contribuable européen de subventionner jusqu'à trois fois un litre de lait en rentrant dans des systèmes internes de prix, aides, stocks ; mettre en place un système évolutif cohérent, construit sur de nouvelles bases collant à la réalité du marché.

Les actions envisagées

C'est pour toutes ces raisons, après avoir essayé d'interpeller Bruxelles à maintes reprises, que les producteurs laitiers des deux cantons se mobiliseront au côté de leurs collègues européens pour cette grève. Ils ne livreront plus leur lait aux laiteries, le déverseront dans les fosses à lisier (surtout pas dans le milieu naturel) et, pendant la grève, proposeront entre autre action, des dons de lait les après- midi au bourg de Bardos.

Par ailleurs, les producteurs de lait se structurent et une prochaine réunion d'information aura lieu le vendredi 21 aout, à Saint-Sever, dans les Landes.

[cyrus]

à ce sujet, je suis à la campagne et je peux affirmer que cela ne va pas durer qu'une semaine. Les gros consommateurs de lait seront bien avisés de faire leurs réserves :roll:

[tisiphoné]

donc tu vois les grandes surfaces rapidement en manque ?

[cyrus]

à compter du départ de la grève, oui, car je ne pense pas qu'il y ait de stock

[tisiphoné]

en même temps cette grève , justifiée ou non , c'est du quitte ou double , car pour eux , le travail continue , même si ils ne le livrent pas ce lait , faut le tirer

[tisiphoné]

Une grève du lait à l'échelle européenne pourrait être lancée aux alentours du 7 septembre
Date à laquelle se réuniront des ministres de l'Agriculture de l'Union Européenne.

Cette annonce d'un responsable des producteurs laitiers belges a été faîte en marge d'un meeting de l'Association nationale des producteurs de lait indépendants (Apli) française à Segré (Maine-et-Loire) qui a réuni près de 900 éleveurs.
Plusieurs responsables d'associations de producteurs laitiers belges et allemands étaient également présents.


"La date est fixée" mais n'est pas encore certaine, a expliqué à la presse Erwin Schöpges, le président du MIG, syndicat de producteurs belges créé au lendemain de la première grève du lait menée en mai 2008 en Allemagne et en Belgique. "Les ministres européens de l'Agriculture se réunissent le 7 septembre, ce sera peut-être juste avant, peut-être après, mais ça ne va plus tarder", a-t-il ajouté.

"On laisse encore quelques jours aux responsables politiques pour réagir et prendre les bonnes décisions. Ils en ont le pouvoir. S'ils ne le font pas, c'est nous qui retirons le lait du marché", a poursuivi Erwin Schöpges.

Défendu en France essentiellement par l'Association des producteurs de lait indépendants (APLI), le mouvement pour une grève de lait européenne réclame une organisation commune de marché au niveau européen pour réguler et sécuriser les prix.

L'APLI rejette les accords signés en juin dernier par la Fédération nationale laitière, affiliée à la FNSEA, avec les industriels du secteur à l'issue d'une crise de plusieurs semaines liée à l'effondrement des prix du lait depuis avril en France. La FNSEA est pour sa part hostile à l'organisation d'une grève du lait.

[Crapulax]

Disons le clairement,ils ont raison.

[cyrus]

ils ont commencé par chez moi à ne plus fournir les coopératives. En parallèle, la distribution gratuite sur les places a elle aussi commencé .

[tisiphoné]

pour les moments dans les grandes surfaces , pas de gros mouvements , pas d'hystérie , les gens qui stockent , bon en même temps le lait c'est pas du sucre ou des pâtes , il y a une date de péremption , même sur le UHT .

[cyrus]

en sachant qu'il sont en flux tendu (pas de stock) Yoplait, Danone et compagnie vont vite se retrouver en chômage technique car ils seront en manque de matière première

[tisiphoné]

Les producteurs de lait n'en peuvent plus, et certains ont décidé de se mettre en grève. Ils étaient 25 à 30% à suivre le mouvement de grève, selon l'association des producteurs de lait indépendants.

Au bord de l'asphyxie. La situation est si grave pour eux que certains ne peuvent même plus se verser un salaire. Certains en sont arrivés à jeter leur production, d'autres font des distributions gratuites...

"Des distributions gratuites ont été organisées sur des marchés, comme à Vire (Calvados) ou Avesnes-sur-Helpe (Nord)", selon France Info.

40 Centimes le litre. C'est ce qu'ils réclament : 40 Cts le litre. Là Ils touchent 26 centimes alors qu'il leur en faudrait 32 pour être ne serait-ce que rentable.

Si le mouvement persiste, la pénurie pourrait commencer dans une semaine.

[Fonck1]

yen a qui vont vous dire que c'est pas grave,et que l'on peut acheter du lait moins cher de roumanie.
la france est un pays qui a tout,mais qui prefère mettre ses citoyens au chomage en achetant chez les autres moins cher.
je ne comprendrais jamais.
on peut plus bouffer de fromage au lait cru,on peut plus boire de vin,on peut plus faire du lait,la bouffe est devenu hors de prix,les restau nous la mette (ce matin a l'aéroport,3euros 90 pour deux cafés,autant vous dire que les 15 points de TVA m'ont fait rire jaune),bref....

préparez vous a vivre dans un monde robotisé ou plus personne bossera,voir crèvera.c'est lamentable.

[tisiphoné]

Le mouvement des producteurs de lait, lancé jeudi en France, a gagné l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg vendredi

Il pourrait toucher l'Italie et les Pays-Bas, selon l'European Milk Board, principal syndicat laitier européen (100.000 adhérents dans 14 pays).


Des producteurs européens se joignent au mouvement

En Belgique, des dizaines de producteurs laitiers belges ont déversé vendredi des citernes de lait sur une autoroute et devant l'hôtel de ville de Charleroi dans le cadre de la grève européenne du lait, ont indiqué les organisateurs. Selon le président du Milk Producer Interest Group (MIG), membre belge de la fédération européenne des producteurs laitiers (EMB), Erwin Schöpges, quelque 200 tracteurs ont bloqué à la mi-journée l'autoroute E42 à la hauteur de Saint-Vith, à quelques kilomètres de la frontière allemande après avoir noyé la chaussée de lait.

Des producteurs de lait allemands et luxembourgeois se sont joints vendredi à l'appel à la grève du lait lancé la veille par leurs homologues français. Selon un porte-parole de l'European Milk Board, le principal syndicat laitier européen, qui revendique 100.000 adhérents dans 14 pays, les producteurs italiens et néerlandais envisagaient également de participer au mouvement.

La grève a été lancée après l'échec d'une réunion lundi à Bruxelles où les pays européens ont affiché leurs divisions entre les partisans, comme les pays nordiques, d'une libéralisation du marché et ceux, comme la France et l'Allemagne, qui soutiennent une régulation afin d'assurer une stabilité des prix.

[cyrus]

yen a qui vont vous dire que c'est pas grave,et que l'on peut acheter du lait moins cher de roumanie.
la france est un pays qui a tout,mais qui prefère mettre ses citoyens au chomage en achetant chez les autres moins cher.
je ne comprendrais jamais.

le problème restera entier et pire même dans ce cas car les entreprise délocaliseront où est leur matière première. Cela dit nous n'y sommes pas, en revanche pour la pénurie... Je vous souhaite d'habiter à la campagne :roll:

[tisiphoné]

Les producteurs de lait maintiennent la pression sur le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire qui tente d'arracher à Bruxelles une nouvelle forme de régulation.
Des millions de litres de lait ont été épandus vendredi dans l'Ouest et ailleurs par les producteurs en grève qui avaient promis une "journée blanche", tandis que le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire multipliait les contacts pour apaiser leur colère.

Près du Mont Saint-Michel (Manche), les tracteurs étaient de 250 (selon les gendarmes) à 300 (selon les organisateurs), et ont épandu "de 1 à 2 millions de litres" (gendarmes), plus de 3 millions (organisateurs). L'épandage a eu lieu au lieu-dit Ardevon, près de la commune de Tanis.

Dans le Pas-de-Calais, des éleveurs ont déversé près d'un million de litres de lait dans un champ à Desvres, près de Boulogne-sur-Mer.

Dans le Gers, 17 tonnes de lait ont été épandues par quelque 80 producteurs, dans un champ près d'une usine Danone située à Villecomtal, selon une source syndicale. D'autres épandages massifs ont eu lieu notamment dans le Finistère et en Loire-Atlantique.

La grève du lait "va se résoudre au plus tard en début de semaine prochaine, mais il faut tenir le coup, enfoncer le clou", a indiqué Pascal Massol, président de l'Association des producteurs laitiers indépendants (Apli) qui appelle à la grève.

"Tous les verrous sont en train de sauter", a-t-il ajouté, en marge de l'épandage du Mont Saint-Michel.

Vendredi, Bruno Le Maire a reçu les professionnels de la filière avec lesquels il a notamment essayé d'estimer l'impact de la grève lancée il y a un peu plus d'une semaine.

"Il est difficile de connaître les chiffres mais selon des éléments provisoires (...), la baisse de la collecte de lait est de l'ordre de moins de 10% sur l'ensemble du territoire français", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Il a assuré qu'il n'y avait "pas de problèmes d'approvisionnement des industries laitières".

Les chiffres, selon qu'ils émanent des industriels et syndicalistes non grévistes ou des producteurs favorables au mouvement, sont extrêmement contrastés, allant de "5 à 10%" à "plus de 50% de grévistes".

La grève du lait a été lancée à l'appel de l'association des producteurs de lait indépendants (Apli) et de l'Organisation des producteurs de lait (OPL), branche de la Coordination rurale, avec le soutien de la Confédération paysanne.

Le ministre va rencontrer samedi les syndicats agricoles, puis lundi les banques et les compagnies d'assurance et, le même jour, son homologue polonais.

"Si je convoque les banques et les assurances lundi, c'est pour apporter des réponses très concrètes, notamment sur les intérêts d'emprunts, de façon à alléger la trésorerie des producteurs de lait", a déclaré le ministre sur RTL.

Sur le plan européen, M. Le Maire va tenter de rallier le gouvernement polonais à la proposition franco-allemande, a-t-il expliqué.

Environ 18 pays européens soutiennent un texte franco-allemand pour une "nouvelle régulation" du secteur alors que le système des quotas doit disparaître en 2014.

Le ministre a également jugé "pas acceptable" la proposition de "rachat des quotas" faite la veille au Parlement européen par Mariann Fischer Boel.

Michel Barnier, ancien ministre français de l'Agriculture et président de la délégation de la droite française au sein du parti des conservateurs européens (PPE), a qualifié pour sa part les propositions de la commissaire d'"utiles mais pas suffisantes". "Il faut garder un système de quotas, qu'on appelle quotas ou pas", a-t-il dit.