le Gabon , la dynastie des Bongo ?

[tisiphoné]

la France pèse encore très lourd à Libreville, avec sa base militaire, Total, et de très nombreux liens tissés entre le clan Bongo et Paris au cours des trois dernières décennies. Paris a-t-il « son » candidat ? Officiellement, non, bien sûr.

Tous les Gabonais ont en mémoire la « petite phrase » de Robert Bourgi, le digne successeur de Jacques Foccart comme « Monsieur Françafrique », qui déclarait que la France n'avait pas de candidat, mais que lui, à titre personnel, soutenait Ali Bongo. C'était dans une interview à VoxAfrica.com en juin dernier (Voir la vidéo, à 1 mn pour le début de l'entretien avec Robert Bourgi).Robert Bourgi n'est pas n'importe qui dans les relations franco-gabonaises, lui qui est devenu conseiller occulte de Nicolas Sarkozy sur les affaires africaines.

On se souviendra de cette extraordinaire séquence de Canal+ où il amène Claude Gueant, le secrétaire général de l'Elysée, ainsi que le nouveau secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet, à Canossa/Libreville pour calmer la colère du vieux « doyen » Omar Bongo. Ce dernier venait d'obtenir la tête du prédécesseur de Joyandet, Jean-Marie Bockel, qui s'était engagé à fermer le cercueil de la Françafrique…

Le retour de Bourgi dans le circuit élyséen était le signe sûr que la politique africaine de la France n'avait pas connu la « rupture » promise par Sarkozy. Une « rupture » déjà bien absente du discours de Dakar, qui entamait sur une fausse note les relations du nouveau président avec le continent.

C'est là que le test des élections gabonaises est important. Sur un continent devenu l'un des terrains privilégiés de la rivalité sino-américaine, la France peut-ele continuer à gérer son « pré carré » comme autrefois ?

Peut-elle être soupçonnée de « faire » l'élection, comme autrefois les successions africaines étaient décidées dans le bureau du 2, rue de l'Elysée, où siégeait Jacques Foccart ?
Afficher la neutralité de la France ? On est loin du compte…

La France devrait afficher sa neutralité, le faire savoir et le montrer concrètement. Faute de quoi, elle risquera d'être entraînée dans les polémiques qui, inévitablement, accompagneront ce premier exercice électoral ouvert après quatre décennies de parti unique puis de démocratie de façade.

En attendant, Ali Bongo est évidemment le favori de ce scrutin, bénéficiant du soutien du parti démocratique gabonais, le bien nommé PDG, de l'armée qu'il a soignée en tant que ministre de la Défense, et d'un appareil d'Etat encore inféodé au clan familial. Et ce malgré une aspiration claire d'une bonne partie des Gabonais à tourner la page.

Parmi ses rivaux, des hommes du sérail qui se sont éloignés d'Ali Bongo à la mort du père, et notamment l'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame, et l'ex-Premier ministre Jean Eyéghé Ndong. Et il y a des opposants de plus longue date, Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto et Jules Artides Bourdes Ogouliguende. L'ancien opposant historique Paul Mba Abessole, qui avait rallié le pouvoir en 2002, est également dans la course.

Les deux prochaines semaines seront donc chaudes au Gabon. Elles seront un test de la capacité de ce pays à sortir par le haut d'une période de paternalisme autoritaire aussi longue. Mais il serait surprenant qu'il le fasse sans casse.

[cyrus]

il serait vraiment étant que cela se passe dans le calme, mais il faut reconnaître que la prise de pouvoir par la force à été jusqu'à présent évitée. Souhaitons que cela continue, ça changerait :roll:

[dinosaure]

Une nouvelle dynastie à la Kim Il Sung ?
Au moins on ne peut pas dire que la France fait le forcing pour imposer la démocratie. :roll: :roll: :roll:

[Rananen]

l important pour la France c est de pouvoir continuez ses magouilles ...

[tisiphoné]

L'élection présidentielle du 30 août sonnera-t-elle le glas de l'ère Bongo? Ali prétend certes succéder à son père, mais son impopularité et l'exigence démocratique pourraient bousculer le scénario dynastique.
Un dimanche décisif. Le 30 août, toute l'Afrique aura les yeux rivés sur le Gabon, théâtre d'un scrutin présidentiel aussi inédit qu'incertain. L'enjeu de cette élection à un seul tour dépasse amplement le sort d'un "émirat" pétrolier du golfe de Guinée fiévreux et languissant, peuplé d'à peine 1,5 million d'âmes.

Ce jour-là, les urnes diront si l'alternance démocratique a droit de cité dans une nation tétanisée quatre décennies durant par l'écrasante habileté d'Omar Bongo Ondimba, monarque sans trône ni couronne, qui s'est éteint dans une clinique de Barcelone, le 8 juin, dix jours avant d'être inhumé à Franceville, en son fief du Haut-Ogooué (sud-est).

[Alogos]

La neutralité de la France me semble quasiment impossible : trop d'intéréts économiques, pour rester vague et poli. L'ex-président était un homme influent dans la politique française, il connaissait tout le monde - en 40 ans !!!
Les avoirs de l'ex-président Bongo risquent de peser lourd : la France en connait certains, ne serait-ce qu'en biens immobiliers.....
Le hic, plutot comique, c'est la demande de transparence auprès des banques et des détenteurs de comptes : en bon père de famille, Omar Bongo avait doté les membres de sa famille à lui afin de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier....avec ce raisonnement son fils Ali pourrait ètre élu (pas seulement avec ce raisonnement ! ...) - Pourtant la population gabonaise semble en avoir ras le bol de vivre dans la misère : si le quai d'Orsay était lucide, il ferait élire un président plus proche des Gabonais, histoire de ne pas plonger le pays dans la révolte.
c'est pour cela que j'ai exprimé mon scepticisme vis-à-vis de la 'neutralité de la France'. Et puis comme le disait Sarko :" Il est temps que l'homme africain entre dans l'histoire" - s'il avait pu se mordre la langue au lieu de dire n'importe quoi, ou se faire un malaise vagal ou vaginal ou colo-cérébral, chais pas quoi.

[tisiphoné]

cérébro-vagino-spinal ?

non sans rire bien sur que la France est derrière le fiston

[capitaine]

" - s'il avait pu se mordre la langue au lieu de dire n'importe quoi, ou se faire un malaise vagal ou vaginal ou colo-cérébral, chais pas quoi.

en fait il était en phase de Recto-encéphalite aigue, syndrome nommé "avoir la tronche dans le cul" chez les blaireaux moyens.... :content115

[Alogos]

ben voui, mais trop près derrière -

Sans charre, c'est pour quand les résultats de cette élection démocratique à 1 tour ???
je crains un résultat de 97 % pour le fiston - 99,99 % ça fait too much, style Saddam et O. Bongo n'était pas un dictateur, juste un président autoritaire qui oubliait de redistribuer les sommes versées par Elf au titre du PIB...il était étourdi cet Omar !

[tisiphoné]

Le couvre-feu a été décrété jeudi à Port-Gentil après les violences ayant suivi l'annonce de la victoire d'Ali Bongo

La capitale économique du Gabon a été le théâtre d'affrontements, des intérêts français étant pris pour cibles comme le consulat de France et des infrastructures de Total.

Ali Bongo, fils du président défunt, a été crédité de 41,73% des voix et déclaré vainqueur du scrutin du 30 août. Or, l'opposition rejette les résultats du vote.

Vendredi, le chef de la Diplomatie française, Bernard Kouchner, a déclaré que la France acceptera le résultat de l'élection présidentielle au Gabon, une fois les éventuels recours examinés, car le scrutin a été très surveillé et les missions d'observation se sont dites "satisfaites".

"Il y a eu à peine de retard dans la préparation et le déroulé des élections, tout ça s'est fait au grand jour, la France n'est pas intervenue, la France n'avait pas de candidat, la France n'a pas de candidat", a réaffirmé le ministre sur RTL.
http://info.france2.fr/monde/Le-couvre- ... 19311.html

[Jarod1]

l important pour la France c est de pouvoir continuez ses magouilles ...

Non.

De déféndre ses intérêts.

[dinosaure]

Non.

De déféndre ses intérêts.

OK à condition de ne pas feindre l'étonnement quand les expatriés se feront couper en morceaux...

[Jarod1]

Ce quiserait grave serait de s'étonner vraiment.

Feindre l'étonnement, c'est parfaitement logique.

[Rananen]

Non.

De déféndre ses intérêts.

sur le dos du peuple gaboné.

le Gabon 1 millions d habitant , 10 000 français .... comme par hazart aucun SDF chez les français au Gabon )
par contre le peuple Gabonez crève la dalle grave .

la vérité c'est que le Gabon ( comme d autre "pays" africain ) est encore une colonie française on a juste mis des prête-nom au pouvoir pour continuez a pillez et en plus nos élites gagnes de pot de vin .

[dinosaure]

Petit rappel sur cette succession qui s'annonce sous les meilleurs auspices :

Son Excellence El Hadj Omar Bongo, Président à Vie, Fondateur du Parti de la Rénovation Nationale ....

Il a rebaptisé sa ville de naissance Bongoville, et a donné son nom à une université gabonaise : l'université Omar Bongo.
Il a fait assassiner en 1979, à Villeneuve-sur-Lot, Robert Luong l'amant de sa femme avec la complicité bienveillante des autorités françaises.

Touchant trois francs sur chaque baril de pétrole extrait, sa fortune est estimée au bas mot à près de 120 millions d'Euros mais il a réussi l'exploit d'avoir des émeutes de la faim en 1990 dans un pays de deux millions d'habitants, grand comme la France et regorgeant de ressources naturelles.

Grand arroseur d'hommes politiques français, c'est un de ces tyranneaux choyés par la Françafrique et les réseaux Foccart puis Mitterand puis Pasqua puis ...

Et malheur a qui s'oppose à lui. Demandez plutôt à Jean-Marie Bockel, ephémère ministre de la coopération :
http://www.rue89.com/2008/03/20/omar-bo ... rie-bockel

Pour Chirac et Sarkozy...une autorité morale incontestable et un "sage de l'Afrique". :roll: :roll: :roll: