Les postiers parisiens en grêve contre la privatisation.

[Fonck1]

PARIS — La journée de grève nationale prévue mardi à La Poste devait être précédée ce lundi par une "grève illimitée" dans les 185 bureaux de poste parisiens à l'appel d'une intersyndicale qui dénonce la disparition de 7.500 postes en six mois et les files d'attentes dans les quartiers populaires.

A Paris, une grève a commencé dès le 7 septembre au bureau de Poste de Château-Rouge (18e arrondissement) pour réclamer l'abandon des projets de réorganisation et des embauches.

"Comme dans d'autres quartiers populaires, le temps d'attente augmente" car l'activité dite de "banque sociale", c'est-à-dire le retrait au guichet de petits montants, notamment sur les Livret A, "n'est pas jugé rentable" et ne dispose pas de personnel suffisant, dénonce Jérôme Cottenceau (CGT). "Les bornes à tickets déployées dans les bureaux de l'Est parisien", permettraient selon lui de "mesurer le temps d'attente avec impartialité".

"C'est un faux procès", répond un porte-parole: "c'est la fierté de La Poste d'accueillir tout le monde" de "servir tous les clients, quel que soit le niveau de revenu".

"On distribue les prestations sociales en début de mois et on continuera à le faire", a déclaré à l'AFP la même source. La durée d'attente moyenne pour la France entière serait même revenue en février 2009 à 5,59 minutes contre 9,04 minutes en novembre, selon une enquête Sofres commandée par la direction. "Faire en sorte que les files d'attente soient moins longues, ce n'est pas un luxe, le mécontentement monte", avait averti en avril la Fédération des usagers des transports et des services publics (FUT-SP).

Les usagers "ne savent même plus où trouver les guichets", cachés par les présentoirs commerciaux, s'emporte Olivier Gault (CGT), selon qui l'attente peut monter à "30 ou 40 minutes, même dans des arrondissements résidentiels comme le 15ème".

La polémique parisienne s'inscrit dans une contestation plus générale du projet de changement de statut de la Poste, vécu par les opposants comme un début de privatisation.

"En écrivant en toutes lettres dans le texte qu'à aucun moment des capitaux de fonds privés n'entreront au capital de La Poste, y compris via la Caisse des dépôts, nous lèverons toute ambiguïté", a répliqué le ministre chargé du dossier, Christian Estrosi, dans une interview au Parisien Dimanche.

Après la journée de grève mardi à l'appel d'une intersyndicale dans toute la France, le Parti socialiste a lancé une campagne de mobilisation de ses élus pour organiser du 28 septembre au 3 octobre un vote dans les mairies, en lien avec le "Comité national contre la privatisation de La Poste".

Nicolas Galepidès, administrateur Sud, parle de 43.000 emplois perdus "entre 2005 et 2008" et Pascal Barroit, administrateur CGT, maintient que "les derniers résultats semestriels font état de 7.500 suppressions d'emplois en 6 mois". "Par le non-remplacement d'un départ sur trois, on arrive à 3.400 emplois en moins" sur la période, dément à nouveau La Poste, selon qui la différence pourrait venir de la diminution du nombre d'emplois à temps partiel ou de CDD.

FO s'est jeté jeudi dans cette bataille de chiffres en jugeant que le ministre de tutelle Christian Estrosi, "entretient un flou révélateur sur les besoins réels de financement", évalués à "2,7 milliards" alors que le président de la République "fixait la barre à 6 milliards" fin 2008.

La Poste emploie 295.742 personnes, dont 52% de fonctionnaires, et gère 11,2 millions de comptes courants, le courrier ne générant plus que 54% du chiffre d'affaires.

[véra]

c'est une grève d'arrière-garde, il y a belle lurette que la poste n'est pas 100% service public et son monopole n'est pas bénéfique pour les clients....!

[Fonck1]

par contre,qu'est ce qu'on peut faire la queue!
mais j'avoue que c'était pareil avant,quand c'était nationalisé.

ne peut t-on faire entre les deux?

[véra]

par contre,qu'est ce qu'on peut faire la queue!
mais j'avoue que c'était pareil avant,quand c'était nationalisé.

ne peut t-on faire entre les deux?

cela ne me dérange pas qu'elle soit privatisée, et qu'il y est de la concurrence et entre les deux? Ce n'est pas une solution, le personnel avec l'assurance de leur job ne sont pas toujours au top du service public....!

[Steph]

Je doute que la poste gagne en efficacité si elle se privatise. On voit comment fonctionne la poste en Angleterre... mal.
Il est vrai que l'on à tous râlé en faisant la queue pour un simple colis, avec un seul guichet ouvert et des postiers derrière une vitre entrain de faire on ne sait quoi. (voir sketch de dany boon )
mais le service d'envoi et de trie postaux est globalement efficace et même l'un des plus performant d'europe.

[Fonck1]

Je doute que la poste gagne en efficacité si elle se privatise. On voit comment fonctionne la poste en Angleterre... mal.

euuuhhhh.non.mais les colis sont plus cher.et les timbres moins qu'ici.
les postes en angleterre souffrent d'un découpage non logique surtout.des fois ils en ferment pour centraliser,et donc pose des problèmes de file d'attentes,et des fois elles servent a rien,ou alors il y en a trop.mais elles fonctionnent grosso modo comme en france

Il est vrai que l'on à tous râlé en faisant la queue pour un simple colis, avec un seul guichet ouvert et des postiers derrière une vitre entrain de faire on ne sait quoi. (voir sketch de dany boon )
mais le service d'envoi et de trie postaux est globalement efficace et même l'un des plus performant d'europe.

oui le tri fonctionne.et il a fallu virer grand nombre de personnels pour automatiser.

[Steph]

De façon, la privatisation ne tirera pas les prix vers le bas...
C'est valable pour toute les privatisations.

Exemple démonstratif et flagrante : la privatisation des autoroutes, comment justifier les hausses massives et systématique que pratique les sociétés d'autoroute ?? Un vrai scandale qui démontre les limites des privatisations sans régulation de l'état.

[Barbapoutre]

De façon, la privatisation ne tirera pas les prix vers le bas...
C'est valable pour toute les privatisations.

Exemple démonstratif et flagrante : la privatisation des autoroutes, comment justifier les hausses massives et systématique que pratique les sociétés d'autoroute ?? Un vrai scandale qui démontre les limites des privatisations sans régulation de l'état.

+1 Un vrai scandale!

[Fonck1]

oui nous sommes d'ac sur ce point.

[vieux singe]

De façon, la privatisation ne tirera pas les prix vers le bas...
C'est valable pour toute les privatisations.

Exemple démonstratif et flagrante : la privatisation des autoroutes, comment justifier les hausses massives et systématique que pratique les sociétés d'autoroute ?? Un vrai scandale qui démontre les limites des privatisations sans régulation de l'état.

Les sociéts d'autoroute ont toutes et toujours été gérées en statut privé, soient les société de statut entièrement privées (cofiroute) soient les sociétés d'économie mixte (les sem) dont le capital était majoritairement public et parapublic (groupe Caisse des dépots et consignation, CDC, C3D, Scet,), mais dont la gestion était de droit privé, assurée par les service de la scet ( statut privé du personnel)
La CDC et l'Etat n'ont fait que vendre leur part de capital au privé! Depuis, il se trouve que la moyenne des augmentations des prix de péage est inférieure au passé, mais tout ça ne prouve rien , ni dans un sens , ni dans l'autre!
Ce genre de sujet alimente tous les fantasmes, y compris à la poste ou aux télécom ou j'ai eu l'audace de commencer ma carrière "divine"!!!!ça s'appelait les PTT!
Le problême actuellement vécu aux télécom , qui croit devoir évoluer plus vite que la musique !!!( (adaptation des style et des mentalité des personnels qui méritent plus d'attention et de respect que les rythmes très rapide des tecniques), nest pas une affaire de statut mais reflète ce qu'on vit actuellemnt dans toutes les grosses boites, même publiques!
La pire menace du service public est plus la gestion archaîque liée à son histoire "fonction publique que le statut de ses établissements ou sociétés! Les transports public urbains sont surement parmi les meilleurs et les plus efficients d'Europe, notamment depuis la fin des années 60 ou ils sont passées presque tous dans un statut de gestion privée dans la grande majorité des villes françaises!
Car la gestion privée est assurée selon un cahhier des charge établi et contrôlé par l'autorité politique locale.Mais en cultivant la confusion sur toutes ces questions juridiques de statut , les syndicats occultent l'essentiel de l'objectif qui est de garantir des conditions de travail et d'organisation qui respectent les individus dans leur histoire et l'évolution de leurs conditions de vie !
Je rappelerai que dans les années 60, les PTT était le lieu ou les taux de morbidité du personnet était le plus élevé en France, en particulier centraux téléphoniques et chéques postaux!
Quand on creuse, on ne trouve pas que du pétrôle!!

[Steph]

Ben justement, l'état n'a plus droit de regard sur la gestion privée des sociétés d'autoroute qui pratiquent des tarifs hallucinants !

Les transports urbain, quant à eux, répondent à un cahier des charges, comme tu dis, dicté par le pouvoir politique local, exemple à Nice, le fameux tarif à un euros où Compiègne, la gratuité des transports.
Si la poste passe de "société publique" à "société privée" indépendante en sois, le risque est que les prix augmentes sensiblement, à l'instar des péages d'autoroutes qui me coûte la modique somme de 25 euros pour un allez et retour Nice / Toulon

[capitaine]

LE MONDE | 17.09.07 | 14h38 • Mis à jour le 17.09.07 | 14h38

LA PRIVATISATION, en décembre 2005, des concessions d'autoroutes a-t-elle accéléré la hausse des tarifs des péages ? C'est la question à laquelle s'efforcent de répondre, depuis l'été, la direction générale des routes et la direction de la concurrence et de la consommation. Leur attention a été attirée par divers articles de la presse locale ou automobile et des remarques des transporteurs et des consommateurs sur des dérapages de prix.

Ainsi, le parcours Belfort-Mulhouse a augmenté de 8,33 % entre 2004 et 2006, et le Belfort-Besançon, de 6,56 %. L'automobiliste allant de Lille à Paris paie son trajet 7,90 % plus cher en 2007 qu'en 2006. Ces hausses sont très supérieures à l'inflation et aux pourcentages autorisés par l'Etat, d'environ 2,5 % en 2007.

Car théoriquement, la privatisation n'a rien modifié de l'encadrement juridique des tarifs, toujours sous le contrôle de la direction des routes. Un contrat d'entreprise quinquennal définit le mode de calcul des prix, avec une dose d'inflation, 80 % à 85 %, et les investissements envisagés.

Entre ces rendez-vous quinquennaux, les exploitants soumettent chaque année leurs barèmes à l'approbation de l'administration. Les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR, groupe Eiffage) sont ainsi en négociation, avant la modification de leurs tarifs, le 1er octobre. Pour la Société des autoroutes du nord et de l'est de la France (Sanef ; détenue par l'espagnol Abertis), l'échéance est au 1er décembre. Enfin, les Autoroutes du sud de la France (ASF, groupe Vinci) sont concernées au 1er février.

[vieux singe]

[Jarod1]

Ouais, enfin, s'il s'agit de transférer de l'ensemble des contribuables à l'usager le coût du service, j'avoue ne pas très bien voir ce qu'il y a de choquant.

[vieux singe]

J'ai essayé de répondre à Gecko en chargeant un brouillon mais ça n'a pas marché,

Je disais donc:
merci de ce message très complet qui m'évite une réponse;
juste un complément pour dire que ce marché est juteux et peu risqué, et dire aussi que les Sem se sont bien goinfré avant de passer ce beau bébé à des capitalstes très heureux de l'aubaine et qui sont plus prudent dans leur politique tarifaire , pour ne pas trop se montrer davant les autorités locales!!
Je sais par ailleurs que les autoroutes du sud ont couté très chers par suite de nombreux ouvrages nécessités par le relief! Et c'est pas aux nombreuses grands mères immigrées dans cette région et sans voiture, de payer l'ardoise (je ne parlerai pas des grands père qui conduisent, charité bien ordonnée....)
Si ça part, je pars aussi!!