Je ne suis pas un adepte de la théorie des complots et autres mais cette fois, je pose quand même la question...Vous avez un adjudant-chef, décoré, avec une carrière qui semble exemplaire, ayant déjà sauvé la vie d'un citoyen, ayant un peu avant retiré les balles traçantes (donc il connaissait parfaitement le danger de ces tirs). D'un autre côté, une préfecture qui semble être assez floue sur ses devoirs (ont-ils donner un oui ou un non? Il me semble avoir lu lors des premiers jours que la préfecture disait ne pas être au courant - Qu'en est-il des abords et de la "zone de sécurité" pour éviter la propagation du feu?). Je trouve troublant que d'un seul coup l'adjudant-chef endosse lui-même l'entière responsabilité... Ce ne serait pas la première fois qu'on préfère sacrifié un membre médaillé de l'armée afin d'éviter le scandale politique.
Et la fameuse responsabilité dans tout ça.
1. SI le "no-go" de la préfecture existe ET que l'adjudant-chef a pris une décision contraire aux instructions qu'il avait reçues: il est en faute. La question est de savoir quel officier a transmis les consignes de sécurité pour le tir? L'interdiction de balles traçantes était-elle reprise de façon claire et sans équivoque (condition obligatoire pour qu'un ordre soit valide)?
2. La préfecture a-t-elle rempli sont rôle de prévoyance en s'assurant qu'en cas d'accident sur le champ de tir, un feu ne puisse pas se propager?
La dernière question que je me pose (même si ça ne changerait rien à la responsabilité de l'adjudant si les conditions étaient remplies) est de savoir sur quoi se basait l'adjudant-chef pour affirmer qu'un tir à 25m était "safe"? Au vu du nombre de balles tirées par les Légionnaires par an, on peut dire qu'ils savent tirer. Hors 25m, c'est pas très grand comme distance de tir (ça réduit fortement la dispersion des tirs). La zone des cibles était-elle exempte de risques, le feu ayant pris suite à un coup de "pas de bol" (balle perdue, balle déviée par une pierre,..)?
J'ai l'impression qu'on va assister à un procès où l'on aura droit à une vérité officielle qui ne sera peut-être pas tout à fait identique à ce qui s'est réellement passé ce jour là.
