
Cette histoire "drôle" a débuté en mai dernier.
Bel exploit... En décidant l'abattage des 200.000 à 300.000 cochons élevés sur son territoire - info commentée avec effarement à travers la planète - qu'a cherché à faire l'Etat égyptien?
Cette mesure est "une erreur", a commenté avec un certain sens de l'euphémisme un responsable de l'OMS, à Rome. Ben oui: primo, il n'y a aucun cas de grippe porcine recensé en Egypte. Deuxio, malheureusement, ce n'est pas par les petits cochons que la maladie se propage mais bien d'homme à homme. C'est même là tout le problème.
Et dans ce cas, comme le souligne le professeur Derenne, chef du service de pneumologie de la Pitié-Salpêtrière interviewé ici dans Libération, avoir abusément parlé de grippe porcine "peut avoir des conséquences graves". La communauté chrétienne copte (environ 10% de la population) craint en effet aujourd'hui de devenir un bouc-émissaire fort tentant si le virus venait à se propager en Egypte.
Le directeur du département des maladies infectieuses au ministère de l'Agriculture, Saber Abdel Aziz Galal, a déclaré à l'AFP :
Nous allons construire de nouvelles fermes dans des zones spéciales, comme en Europe. Dans deux ans les porcs seront de retour, mais nous devons d'abord construire de nouvelles fermes", a-t-il ajouté.