C'est parti pour l'autonomie des universités!

[Fonck1]

Au 1er janvier, 33 nouvelles universités passent à l'autonomie. Sur les 83 universités françaises, elles sont maintenant 51 à avoir opté pour ce mode de gestion prévu par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) d'août 2007.

Le passage aux responsabilités et compétences élargies (RCE) autorise les établissements à gérer leur masse salariale aussi bien que leurs ressources humaines. Une révolution culturelle en marche depuis janvier 2009, date à laquelle une première vague d'établissements s'est lancée, rejointe aujourd'hui par 33 nouvelles venues.

Concrètement, les 51 universités autonomes gèrent une masse salariale de 5,3 milliards d'euros et près de 100 000 emplois. "Le vrai changement, c'est que nos établissements ont appris à gérer, puisque ce transfert de compétences a triplé nos budgets", commente Lionel Collet, le président de la Conférence des présidents d'universités.

Plutôt que de négocier leurs postes avec le ministère, ils peuvent recruter eux-mêmes. La commission de spécialistes, qui se réunissait à dates fixes, a donc laissé place à un comité de sélection qui offre bien plus de souplesse.

De même, les rémunérations à offrir aux enseignants peuvent sortir du carcan de la traditionnelle grille des salaires. "Ce qui permet déjà à certains d'aller chercher des enseignants très pointus à l'étranger, se réjouit Lionel Collet. Même si tout ne change pas en un jour." Ou d'améliorer le quotidien des personnels.

L'université de La Rochelle, autonome depuis la première heure, a pu dégager 350 000 euros - soit 1 % de sa masse salariale -, grâce à une gestion plus serrée des fonds qui lui étaient alloués. Elle a redistribué cette manne sous forme de primes à ses salariés, enseignants-chercheurs aussi bien que personnels techniques. Derrière cette évolution de gestion, c'est la "performance", chère à la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, qui est recherchée. Et Gérard Blanchard, président de l'établissement de La Rochelle, estime qu'un pas est bel et bien en train d'être franchi dans ce sens dans son établissement qui accueille 7 000 étudiants. "L'autonomie nous a permis de créer une fondation qui nous aide à améliorer notre démarche pédagogique. Ainsi, allons-nous ouvrir le 5 janvier un diplôme "maison" qui, en 130 heures de cours, formera nos étudiants de masters à une approche plus tranversale de leur futur métier d'ingénieur", résume le président de La Rochelle.

Cette formation complémentaire a été bâtie avec les industriels présents dans la fondation. Elle devrait contribuer à améliorer le taux d'insertion des étudiants en master à qui elle est destinée. Un élément d'importance à l'heure où un cinquième du budget des universités sera corrélé à leurs performances.

Parmi les 33 établissements qui rejoignent la liste des autonomes figurent essentiellement des universités pluridisciplinaires comme Paris-XII, Paris-XIII, Nantes, Dijon, Besançon, Avignon, Brest, Lorient. Mais aussi des universités plus spécialisées : en droit (Lyon-III, Paris-II) ou en sciences exactes (Rennes-I, Toulouse-III). A l'exception notable de Rennes-II, et plus marginalement de Bordeaux-II, très peu d'universités de sciences humaines sont pour l'instant passées aux RCE.

Sur la trentaine d'établissements qui restent encore hors processus d'autonomie, soit parce qu'elles ne l'ont pas encore demandé, soit parce qu'elles ne l'ont pas obtenue, figurent des bastions des sciences humaines comme Lyon-II, Toulouse-II, Grenoble-III ou Paris-I, III, IV et VIII.

Il leur reste jusqu'au 1er janvier 2012 pour s'y préparer. Deux ans pour que, selon l'expression de Valérie Pécresse, "l'expérience donne envie aux autres"

[Greg]

Je ne sais pas ce qu'il en est au niveau universitaire en France, mais je ne peux que constater les résultat des université Américaines qui utilisent ce mode de financement. Beaucoup vont se dresser de nouveau contre cet état de fait, craignant pour leur emploi ou pour l'avenir. C'est légitime, mais j'aurais envie de dire qu'il faudrait essayer avant de décrier.

[Fonck1]

les gens ne sont pas contre la réforme,et plutôt au contraire.mais comme nous connaissons l'état,il va se défausser comme il l'a fait avec les régions.
c'est juste que l'état a pas envie de mettre des spécialistes de la rénovation.
faut pas non plus écouter les débilité du grand emprunt,en fait,sarkozy a placé du pognon et les universités toucheront les interets des placements.yen a encore qui vont s'en mettre plein les fouilles....

[Pascale]

Et ça empêchera les grèves à répétition ?

[Fonck1]

Et ça empêchera les grèves à répétition ?

ca fait longtemps que l'on a pas vu des grèves a répétition,personnellement.
mise a part les iut l'année dernière,qui ont très bien tiré l'épingle du jeu parce qu'ils se sont réunis et soutenus,les écoles d'ingénieur font pareil aujourd'hui.les facs par classifications feront pareil.
c'est pas quelques actes isolés qui peuvent etre assimilés a des grèves.

[95D]

les gens ne sont pas contre la réforme,et plutôt au contraire.mais comme nous connaissons l'état,il va se défausser comme il l'a fait avec les régions.....

Symptomatique du français de base (c'est d'ailleurs à çà qu'on le reconnait dans le monde) : il critique et n'y croit pas avant même de commencer.

Ca lui permettra après de se réjouir si effectivement çà se plante.

Il va d'ailleurs faire tout son possible pour que l'avenir lui donne raison... C'est-à-dire pour planter la réforme... Tout en disant bien sûr qu'il n'est pas contre les réformes.

[Fonck1]

Symptomatique du français de base (c'est d'ailleurs à çà qu'on le reconnait dans le monde) : il critique et n'y croit pas avant même de commencer.

Ca lui permettra après de se réjouir si effectivement çà se plante.

Il va d'ailleurs faire tout son possible pour que l'avenir lui donne raison... C'est-à-dire pour planter la réforme... Tout en disant bien sûr qu'il n'est pas contre les réformes.

vous pouvez faire les questions et les réponses aussi.je travaille au milieu,je suis en train de faire la passation d'un système a l'autre,c'est le gros bordel,mais une chose est sure,c'est que déjà l'état se défausse.
en fait,il brise le système au lieu de le gérer,et il aura plus qu'a retirer ses billes a la fin.

ce nouveau système est bien sur certains points,et mauvais sur d'autres,si l'état etait efficace en matière de réformes,on le saurait

[95D]

ce nouveau système est bien sur certains points,et mauvais sur d'autres,si l'état etait efficace en matière de réformes,on le saurait

Nous sommes donc d'accord : il faut se passer de l'Etat dans les facs... Et les faire financer par les étudiants, des mécènes et des entreprises.

[Greg]

Le problème n'est pas seulement l'inefficacité de l'état face au réforme, mais aussi le manque "d'enthousiasme" des Français à les accepter. Il ne faut pas oublier que les réformes effectuées sur les retraites verront les "bénéfices" qui en découlent bien plus tard.
En ce qui concerne les universités, c'est la même chose, on anticipe et on juge le résultat avant même de le voir. Ca marche ailleurs, pourquoi pas en France? Sommes nous plus idiots? Je ne le pense pas

[Fonck1]

Nous sommes donc d'accord : il faut se passer de l'Etat dans les facs... Et les faire financer par les étudiants, des mécènes et des entreprises.

parce que vous croyez qu'ils les financent pas déjà,leurs études?

j'ai bien marque que l'état était inefficace en réforme....merci de ne pas transformer mes propos.
bouger c'est bien,mais n'importe comment,ca sert a rien.

[Fonck1]

Ca marche ailleurs, pourquoi pas en France? Sommes nous plus idiots? Je ne le pense pas

c'est plus complexe que ca,toutes les universités ne fonctionnent pas de la même manière.mais l'avantage,c'est que chaque étudiant est en voie d'espèrer apprendre dans une filière au choix.

je l'ai déjà dit sur ce forum il y a quelques jours:j'en ai discuté avec un responsable de filière de l'université de cranfield (angleterre) je lui ai demandé quels systèmes etaient les mieux:

selon lui,les deux se valent,les étudiants britanniques ont plus d'état d'entreprise que les français,mais sont moins bien enseignés.les étudiants français apprennent comme des cons,mais en emmagasinent plus.
une subtil mélange des deux serait souhaitable. mais bon,visiblement,ca n'en prends pas le chemin.

[Alogos]

Certaines universités louent leurs amphis à des associations ou à des 'meetings' de type médiatico-culturel : résultat, la rareté des salles à la disposition des étudiants qui est un vieux problème, ne fait que s'amplifier. Les recettes sont bien maigres ; les locaux sont vétustes. Les équipes de télé se gaussent d'aller à la So.....e pour filmer un "débat" entre tel ministre succédant à tel autre - ça paye pas.
Les profs du sup seront bientot placés dans un 'pool', auparavant on parlait de vivier, mais le vocabulaire signe l'avancée des concepts -Et les entreprises ne se bousculent pas dès lors que les sciences humaines ne se limitent pas à l'économie ou au droit. M. Bouygues détient une université à Aix-en-Pr consacrée au droit......ça sert dans les affaires.
Mais hélas la psycho, la socio, les lettres et la philo ça ne sert à rien, sauf à produire des humains qui réfléchissent - et ça, c'est impardonnable ! Mieux vaut inventer des grosses conneries comme les subprimes que de penser à leurs conséquences. Les meilleurs économistes sont ceux qui font baisser les couts = réduction de l'emploi.....Quelle innovation ! quel génie !
De toute façon, l'état promet beaucoup, beaucoup : l'état des lieux dans les labos montrent son incurie et son manque d'intérét pour la recherche scientifique - la france est en retard, mais c'est pas grave - l'autre agité du bocal tonitrue qu'il faut davantage de brevét mais ne dégage pas une roupie pour permettre l'expérimentation - (certains rats de labo meurent de vieillesse) - on enlève les chiens errants pour faciliter les expériences bio-médicales ; qu'importe ! bachelot + pécresse, c'est le cumul des calamités.