«En 22 ans de présence en Fumélois, je n'ai jamais connu çà ». Le docteur Medhi El Harouchi, ophtalmologiste installé à Condezaygues, au giratoire du pont sur le Lot ne décolère pas depuis hier matin. « C'est inacceptable. » En cause, des affiches d'un parti politique d'extrême droite apposées devant son cabinet médical. « Ce n'est pas par hasard si elles sont collées là. » Et le médecin reconnu dans toute l'agglomération Villeneuvoise est allé déposer une plainte pour « incitation à la haine raciale », hier matin à la gendarmerie de Fumel. « Je n'enlèverais pas les affiches, je veux obtenir des dommages et intérêts » ajoute le praticien qui entend demander à la Justice une « astreinte de 10 € par patient et par jour en attendant que le Front national ne vienne retirer les affiches incriminées. Il passe plus d'une centaine de patients dans le cabinet médical
DROGUE
Il y a quelques mois, déjà, le docteur El Harouchi avait pris la plume pour tenter de maîtriser une rumeur qui courrait sur son compte. « On disait que j'avais financé mon cabinet médical avec l'argent de la drogue » rappelle-t-il. Une rumeur qu'il avait prise très au sérieux et contre laquelle, dans nos colonnes, il avait témoigné.
Dans le Fumélois, le docteur El Harouchi est presque un cas à part : alors que les autres cabinets d'ophtalmologiste prennent des rendez-vous à six mois et plus lui, pour être plus proche de ses patients ne va pas au-delà d'un délai d'un mois. « Depuis 22 ans j'ai eu l'occasion de faire mon trou » ajoute le docteur qui, par son implication en temps que praticien à la Clinique de Villeneuve, fut l'un des artisans du rapprochement entre la clinique et l'hôpital pour aboutir à la création du Pôle de santé public-privé, « je prends des gardes au SAMU, je suis impliqué dans des actions sociales… Pour moi la défense de l'intérêt général est une priorité. » Autant de raison qui alimente sinon la rancœur du moins l'incompréhension face à ces actes dont on comprend qu'ils peuvent blesser. Les témoins anonymes reconnaissent d'ailleurs de cet affichage sauvage est « évidemment une provocation ». D'autres, anonymes encore, expliquent eux, que l'endroit est plutôt bien placé pour apposer des affiches parce que visible de la route principale.
Contactée hier en milieu d'après-midi la représentante du Front national était injoignable. Quand au numéro de téléphone de la permanence du FN à Agen, il n'était plus attribué.
DROGUE
Il y a quelques mois, déjà, le docteur El Harouchi avait pris la plume pour tenter de maîtriser une rumeur qui courrait sur son compte. « On disait que j'avais financé mon cabinet médical avec l'argent de la drogue » rappelle-t-il. Une rumeur qu'il avait prise très au sérieux et contre laquelle, dans nos colonnes, il avait témoigné.
Dans le Fumélois, le docteur El Harouchi est presque un cas à part : alors que les autres cabinets d'ophtalmologiste prennent des rendez-vous à six mois et plus lui, pour être plus proche de ses patients ne va pas au-delà d'un délai d'un mois. « Depuis 22 ans j'ai eu l'occasion de faire mon trou » ajoute le docteur qui, par son implication en temps que praticien à la Clinique de Villeneuve, fut l'un des artisans du rapprochement entre la clinique et l'hôpital pour aboutir à la création du Pôle de santé public-privé, « je prends des gardes au SAMU, je suis impliqué dans des actions sociales… Pour moi la défense de l'intérêt général est une priorité. » Autant de raison qui alimente sinon la rancœur du moins l'incompréhension face à ces actes dont on comprend qu'ils peuvent blesser. Les témoins anonymes reconnaissent d'ailleurs de cet affichage sauvage est « évidemment une provocation ». D'autres, anonymes encore, expliquent eux, que l'endroit est plutôt bien placé pour apposer des affiches parce que visible de la route principale.
Contactée hier en milieu d'après-midi la représentante du Front national était injoignable. Quand au numéro de téléphone de la permanence du FN à Agen, il n'était plus attribué.
