Finalement nous sommes des enfants de choeur. C'est vrai que eux n'ont jamais été des colonisateurs, ils n'ont donc aucun devoir de repentance à faire valoir.
David et Sophie Barlagne étaient des immigrants modèles : jeunes, dynamiques et diplômés. Ils ont parfaitement réussi leur intégration au Canada où le père de famille, ingénieur informaticien, a créé sa propre société.
Ils se sont installés à Montréal, avec un permis de travail de longue durée qui expire en 2011, sans qu'on leur demande de passer une visite médicale.
C'est en toute confiance qu'ils ont demandé une autorisation de séjour permanente - une procédure dont la dernière étape, la visite médicale, s'est avérée catastrophique, a expliqué à l'AFP leur avocat, Me Stéphane Minson.
Leur demande a été rejetée. Les autorités d'immigration ont calculé que les dépenses potentielles pour leur fille Rachel, sept ans, atteinte d'un handicap cérébral léger, pourraient être supérieures à la moyenne nationale, 5.143 dollars canadiens, soit 3.500 euros, par an.
Un «fardeau excessif», selon les termes d'une lettre officielle qui leur a été adressée.