Désespéré, il explose son avion sur un bâtiment du fisc
Un Américain a volontairement précipité jeudi son petit avion en plein dans un bâtiment abritant un bureau des services fiscaux au Texas (sud).
Deux personnes ont été gravement blessées et onze autres légèrement, tandis qu’un employé du gouvernement et le pilote étaient portés disparus, ont indiqué les autorités.
L’avion s’est écrasé au second étage d’un bâtiment de sept niveaux à Austin au Texas à 09h56 du matin (16h56 en France) et a pris feu, provoquant une explosion importante qui a obligé les gens à s’enfuir par les fenêtres. Dans la soirée, le chef de la police d’Austin Art Acevedo a affirmé à la presse qu’au vu de la taille de la boule de feu qui a dévasté le bâtiment ou se trouvaient les services du fisc (IRS), ce bilan modéré paraissait miraculeux.
Deux avions de combat du Commandement de la défense aérospatiale nord-américaine (Norad) avaient décollé en urgence après l’accident, et le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a indiqué que le président Barack Obama avait été tenu au courant de la situation par son conseiller pour l’antiterrorisme John Brennan.
Il a précisé que l’accident ne semblait pas être un acte terroriste et que le ministère américain à la Sécurité intérieure (DHS) allait mener une enquête, en collaboration avec d’autres organismes fédéraux.
«Cela semble être un geste intentionnel de la part d’un individu isolé, et il semble que cet individu visait les bureaux fédéraux dans ce bâtiment», a expliqué de son côté Austin Art Acevedo à la presse, ajoutant qu’il n’y avait «vraiment pas de raison de s’alarmer».
Le pilote a été identifié comme Joseph Stack. Cet homme, âgé de 53 ans selon la chaîne CNN, aurait mis le feu à sa maison d’Austin avant d’aller chercher son avion personnel dans un hangar voisin et de le précipiter sur les services du fisc.
Il aurait laissé un message de suicide sur internet, dans lequel il fustige le gouvernement, expliquant notamment que le système de prélèvements fiscaux injuste lui a gâché la vie. La note, dont l’authenticité ne peut être prouvée, affirme que «la violence n’est pas seulement une réponse, mais est la seule réponse».