Google danger ou service?Voilà un ramdam dont Google se serait bien passé. En février, le géant californien - 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009 - a lancé Buzz, une nouvelle fonction inspirée du réseau social Twitter. Tollé immédiat des utilisateurs de Gmail, la messagerie maison : Buzz avait rendu public à leur insu tous leurs carnets d’adresses. S’il n’y avait que les atteintes à la vie privée…
Sur le terrain du business aussi, sa position hégémonique – 90% de la recherche sur Internet en France – menace des pans entiers de l’industrie. Les éditeurs l’accusent de vouloir assécher leurs catalogues. Les médias lui reprochent de faire son beurre sur leur dos. Et ses concurrents s’agacent de le voir proposer gratis des services (bureautique, système d’exploitation, vidéo…) qui, chez eux, sont payants. Faut-il pour autant le diaboliser ? Réponse en huit points.
Google lit-il nos e-mails ?
Oui, mais c’est un robot qui s’y colle. Faites le test : envoyez un e-mail à un ami abonné à la messagerie de Google, Gmail, en évoquant son prochain voyage au Japon. Comme par magie, le destinataire verra apparaître à droite de votre message une promo sur les vols Paris-Tokyo. «C’est comme si le facteur ouvrait votre courrier pour y glisser un prospectus», s’étrangle Gwendal Le Grand, de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
Un peu exagéré : Google n’emploie personne pour lire la prose de ses utilisateurs. Ce sont des robots qui balaient les e-mails et affichent des publicités en rapport avec certains mots-clés. Enfin, pas tous : puritanisme américain oblige, Google s’abstient sur les sujets intimes, par exemple les pubs pour le Viagra. Ce business, encore marginal, ne lui rapporterait qu’une trentaine de millions d’euros par an. Mais le tarif pour 1 000 clics devrait passer de 25 à 46 centimes d’euro d’ici 2016, selon la société d’études Trefis. Prometteur, donc.
faites vous confiance au géant des recherches?