
2005-2010, Le pyromane court toujours"
"Wanted, Le braqueur de l'Élysée"
Telles sont les affiches collées avec la caricature de Nicolas Sarkozy qui ont valu à trois jeunes communistes grenoblois de se retrouver en garde à vue, jeudi soir, au motif que celles-ci portaient atteinte à la dignité du chef de l’Etat.
Relâchés de leur garde à vue vendredi 30 au matin, ils seront prochainement convoqués au tribunal en comparution immédiate.
Le groupe communiste de la ville de Grenoble "condamne fermement cette atteinte brutale à la liberté d’expression et d’opinion, utilisée de manière opportuniste dans le contexte des évènements récents dans le quartier de la Villeneuve et de la venue du chef de l’Etat ce même jour… Même sous la monarchie, le droit de caricature était toléré".
"Je suis très en colère, a ajouté l'élu PC de Grenoble Patrice Voir : on retient des militants en garde à vue tout cela sous prétexte que le chef de l'Etat vient à Grenoble. Ceci alors que ce dernier, dans son discours, stigmatise les Roms et fait aussi un amalgame entre délinquance et immigration. Je suis à la fois scandalisé et inquiet pour les libertés publiques".
Le groupe communiste de la ville de Grenoble "exige l’abandon pur et simple des charges retenues contre ces trois militants".