La trêve hivernale des expulsions débutera cette année demain 21H00, en raison du calendrier qui fait précéder la date officielle du 1er novembre d'un dimanche, a fait valoir à l'AFP l'association Droit au logement (Dal). Les expulsions locatives sont extrêmement encadrées et ne se font pas entre 21H00 le soir et 06H00 le matin, ni les jours chômés --comme le dimanche-- et fériés, a expliqué le Dal. La trêve démarre donc cette année samedi 30 octobre à 21H00.
La trêve hivernale démarre le 30 octobre
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La trêve hivernale démarre le 30 octobre
nankurunaisa
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Expulsé avec ses enfants handicapés, juste avant la trêve
Reconnu prioritaire pour l'attribution d'un logement en vertu de la loi Dalo, Mondher Ben Jannet a été expulsé de son appartement parisien avec sa femme et quatre enfants dont deux handicapés.
La propriétaire leur avait donné congé en avril 2008 parce qu'elle voulait vendre, mais eux ne voulaient pas partir : avec la hausse des loyers dans le privé, ils comptaient sur l'avancée de leur dossier HLM ou Dalo pour être relogés. Selon la préfecture de police, qui a exécuté l'expulsion, la propriétaire a désormais décidé d'y loger sa fille devenue étudiante. Aussi, avec sa femme et quatre enfants dont deux handicapés à 80%, Mondher Ben Jannet s'est retrouvé à l'hôtel, sans recours.
Dans la panique du premier soir, Mohamed, 17 ans, atteint du syndrome Pierre Robin, a fui. Il est allé dormir gare Saint-Lazare, tout seul avant que la brigade des mineurs ne le trouve et le ramène à ses parents. Son petit frère Yassine, 6 ans, atteint par un lymphome de Burkitt, a été placé chez un copain. Les aînés de 19 et 22 ans se sont débrouillés, les parents ont somnolé dans les escaliers. Alerté par un membre de la famille qui connaissait l'association, le Dal est intervenu auprès de la mairie le lendemain et a obtenu des services sociaux un hôtel pour héberger la famille : 1015 euros par semaine pour deux chambres. Le loyer mensuel de l'appartement était de 600 euros.
A la mairie du Xe, l'édile socialiste Rémi Féraud s'est "engagé à tout faire pour que la famille soit relogée dans un vrai logement dans les meilleurs délais". "Eu égard à la situation des enfants, un hébergement a été trouvé et un processus de relogement est en cours", indique la préfecture de police, "durant lequel les parents devront effectuer les démarches nécessaires". Une mention nécessaire pour la préfecture, qui affirme que les parents ne sont pas "complètement de bonne foi" et n'ont pas "accompli avec diligence toutes les démarches nécessaires au relogement". Ils auraient cessé de payer le loyer en novembre 2009 pour une dette cumulée de 8000 euros. Et selon la préfecture, au moment de l'expulsion, "ni la famille ni les enfants ne vivaient dans les lieux ces derniers mois".
nankurunaisa
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Re: La trêve hivernale démarre le 30 octobre
je n'arrive souvent pas a comprendre comment on peut en arriver a des situations pareilles,et surtout pourquoi cette famille ne s'y est pas prise avant l'expulsion pour trouver un autre logement.
je sais,c'est paris,c'est compliqué,mais quand même,comment peut t-on en arriver a de telles extrémités,avec des gens qui payent leur loyer!
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"nul bien sans peine".....
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- y.bertot
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Re: La trêve hivernale démarre le 30 octobre
Il est normal et souhaitable de protéger le faible contre le fort dans une société. L'esprit noble voudrait que le fort se protège contre lui-même mais bon... dans une société où la seule valeur universelle est l'argent, il ne faut plus attendre de noblesse d'esprit.
Pour autant, force est de constater que les locataires sans foi ni loi existent. S'ils ne forment pas la majorité des bataillons, ils ne sont pas rares du tout. Là où le logement n'est pas aussi cher que dans les grandes villes, où le fait de se loger est en fait moins difficile, les cas de locataires qui ne payent pas leurs loyers et/ou dégradent les biens sont assez répandus. Dans ces cas-là, qui mettent parfois les propriétaires - qui sont très loin d'être tous de grands bourgeois et qui ont du mal à payer les impôts, à vendre ou à remettre le bien en état - en difficulté, l'expulsion ne peut qu'être légitime. Une trêve hivernale est certes normale, mais on ne peut que constater que l'existence de parasites nuit aux locataires honnêtes, forcés de montrer une patte de plus en plus blanche pour se voir attribuer des logements.
Les propriétaires de ma famille ont des pratiques qui m'agacent souvent vis-à-vis de leurs locataires, mais les problèmes qu'ils ont pu avoir par le passé ne m'ont pas semblé moins scandaleux.
Pour autant, force est de constater que les locataires sans foi ni loi existent. S'ils ne forment pas la majorité des bataillons, ils ne sont pas rares du tout. Là où le logement n'est pas aussi cher que dans les grandes villes, où le fait de se loger est en fait moins difficile, les cas de locataires qui ne payent pas leurs loyers et/ou dégradent les biens sont assez répandus. Dans ces cas-là, qui mettent parfois les propriétaires - qui sont très loin d'être tous de grands bourgeois et qui ont du mal à payer les impôts, à vendre ou à remettre le bien en état - en difficulté, l'expulsion ne peut qu'être légitime. Une trêve hivernale est certes normale, mais on ne peut que constater que l'existence de parasites nuit aux locataires honnêtes, forcés de montrer une patte de plus en plus blanche pour se voir attribuer des logements.
Les propriétaires de ma famille ont des pratiques qui m'agacent souvent vis-à-vis de leurs locataires, mais les problèmes qu'ils ont pu avoir par le passé ne m'ont pas semblé moins scandaleux.
Un pour tous, tous pourris !