Hier soir, Endemol a sorti le grand jeu pour rester leader incontesté dans l’organisation de l’élection de la plus belle femme de France… mais à quelle fin ? En effet, le départ de JDF promettait un renouveau de l’émission tradi-cathodique. Nous attendions des miss émancipées, un brin impertinentes et imprévisibles sur le plateau, un jury composé d’intellectuels, de chefs d’entreprise, d’executive women pour mieux coller à l’évolution de la société et de la femme française.
Au lieu de cela, nous n’avons pas coupé au laborieux défilé en robes chantilly et tenues traditionnelles, au maquillage digne des plus laides des poupées Bratz, et à une Sylvie Tellier en Thénardier sèche comme un coup de trique volant la vedette à Miss France 2010, Malika Menard déjà périmée avant les 12 coups de minuit. Et ce n’est pas la programmation musicale qui a rattrappé ce mauvais goût ambiant. Une déception supplémentaire : le choix du président du jury. Que peut encore bien nous apporter Alain Delon, auprès duquel les femmes n’ont jamais joué que le rôle de faire-valoir de son narcissisme inébranlable ? Même son regard lubrique et condescendant ne nous amuse plus. Autour de lui, les demi-people de TF1 en tournée promotionnelle assurent le service minimum.
Dans cette cérémonie, seul Jean-Pierre Foucault semblait soulagé de pouvoir enfin mener à sa guise l’émission, faisant de lui un monsieur loyal plus que convainquant.
Finalement, avant même de voir l’élection de Miss Nationale, c’est Geneviève qui gagne ce premier round… par contumace. Même ailleurs, sans aucun lien avec ce show, c’est toujours l’ombre de son chapeau que l’on s’attend à voir surgir de derrière le rideau. Son règne despotique, qui durait depuis 1981, a laissé une telle empreinte à ce barnum que la pauvre Sylvie Tellier aura bien du mal à lui forger une nouvelle identité.
Le coup de grâce pour ce soir ?
tout de même je vous présente Miss France 2011, en attendant .....
