" Nous voulons atteindre l’égalité femmes – hommes dans les têtes et dans les faits. Nous exigeons aujourd’hui que nos droits fondamentaux deviennent réalité. Des mesures doivent être prises rapidement pour garantir l’égalité dans l’emploi, en faisant reculer la précarité du travail des femmes et en imposant l’égalité salariale. Il est temps de prévoir une éducation dès le plus jeune âge pour comprendre et remettre en cause les mécanismes de domination. Nous demandons que chaque femme puisse accéder à une contraception libre et gratuite, puisse avorter dans de bonnes conditions, être mère si elle en fait le choix. Il faut en finir avec les violences sexistes qui pèsent sur chacune d’entre nous. "
le retour du manifeste des 343 salopes
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nankurunaisa
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Re: le retour du manifeste des 343 salopes
Mine de rien, cet appel a aussi a faire avec le débat sur la laïcité si l'on considère le poids des catholiques chez les politiques qui s'opposent a l'avortement et ou a l'avortement.La résurgence des mouvements anti-avortement depuis quelques années, sous l’influence et avec l’appui des mouvements américains « pro life », des mouvements d’extrême droite et d’une fraction de l’église catholique montre que le droit à l’avortement n’est pas admis par tous. Ces mouvements utilisent deux types de discours. L’un reprend la position traditionnelle de l’église catholique : la vie commence à la conception, elle est sacrée. L’autre, est celui de la banalisation du génocide nazi, assimilant les fœtus aux victimes du génocide et les partisans de la loi Veil aux nazis. L’opposition actuelle au droit à l’avortement s’inscrit clairement dans une mouvance antidémocratique . Une Coordination nationale d’associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC) s’est créée en 1991 pour contrecarrer l’action de ces mouvements. La violence et la multiplicité des attaques des commandos (plus de 100 depuis 1990) dans les centres où se pratiquent les IVG ont rendu nécessaire le vote d’une loi. Cette loi, votée en janvier 1993, sur proposition de Véronique Neiertz, secrétaire d’Etat aux droits des femmes, a fait rentrer dans le Code Pénal le « délit d’entrave » qui vise à sanctionner les personnes qui perturbent le fonctionnement des établissements hospitaliers participant à la mise en œuvre de la loi sur l’IVG. Elle punit « l’entrave à l’avortement volontaire » de 2 à 3 mois d’emprisonnement et d’une amende de 2000 à 30000 francs. Elle a ainsi donné les moyens aux personnels de se défendre juridiquement en cas d’attaque. Les tribunaux ont condamné presque systématiquement les responsables de ces commandos anti-avortement les obligeant à modifier leur stratégie. Ils ont ainsi abandonné la violence des attaques pour se situer sur un plan juridique, accusant la loi Veil de violer l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme ce que la Cour de cassation a rejeté le 27 novembre 1996, ou politique avec l’aide de certains parlementaires opposés à l’avortement. Ceux-ci se font les porte-parole des ces mouvements à l’Assemblée nationale en déposant des projets de lois ou des amendements remettant en cause la loi Veil, le remboursement de l’IVG ou les associations qui défendent les doits à la contraception et à l’avortement. A ce jour, ces mouvements ne parviennent pas à remettre en cause une liberté à laquelle les Français et surtout les Françaises restent profondément attachés.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo