Faut-il bannir le «plaquage ventral» sur la chaussée? Cinq personnes sont décédées entre 2004 et 2009 aux mains de la police française sans que la lumière soit faite à ce jour sur les circonstances ayant entraîné leur mort, déplore mercredi Amnesty International France.
Dans une lettre ouverte adressée aux ministres de l'Intérieur et de la Justice, l'organisation de défense des droits de l'homme demande que des enquêtes «impartiales et exhaustives» soient menées dans les meilleurs délais.
Asphyxie positionnelle
Dans le collimateur de l'organisation: le plaquage ventral, ou, de son nom officiel, «l’immobilisation en décubitus ventral». Selon Amnesty, qui cite des experts, «l'asphyxie positionnelle se produit lorsque l'on serre le cou d'une personne ou lorsqu'on la maintient allongée sur le ventre afin de l'immobiliser ou de la transporter. Toute pression exercée dans le dos de la personne qui se trouve dans cette position [...] accroît encore la difficulté à respirer».
Amnesty cite notamment le cas d'Ali Ziri, un Algérien de 69 ans, mort en juin 2009 après une interpellation. Il aurait été placé «allongé sur le sol, les mains menottées» et serait resté dans cette position, «le visage dans ses vomissures», entre 30 et 75 minutes. Une première autopsie avait conclu à une défaillance cardiaque et l'affaire avait été classée sans suite. Mais une 2e analyse, demandée par la famille, a fait état «de la présence de multiples hématomes» sur son corps et relevé «des signes d'asphyxie de type mécanique» sur les poumons.
La Commission nationale de déontologie de la sécurité a recommandé, en mai 2010, une procédure disciplinaire contre les officiers. Selon Amnesty, aucune mesure n'a été prise à ce jour et les policiers sont «toujours en poste», ce qui serait également le cas dans les quatre autres affaires soulevées.
Les minorités davantage visées
Pour l'organisation, ces cinq affaires «sont symptomatiques des dysfonctionnements» qu'elle pointe du doigt dans son travail de recherche depuis six ans en France. Elle cite un usage disproportionné de la force, une tendance à interpeller davantage les personnes étrangères et d'origine étrangère, le manque d'impartialité des enquêtes, la réticence des procureurs à poursuivre des agents de la force publique et des sanctions sans commune mesure avec la gravité des faits.
Tout en disant avoir conscience que les policiers travaillent dans des conditions difficiles, Amnesty international estime que «tout manquement à la déontologie doit faire l'objet d'une enquête impartiale».
La police, «l'administration la plus contrôlée», selon un porte-parole
La police est «l'administration la plus contrôlée, en interne comme en externe», a déclaré Pascal Garibian, porte-parole de la direction générale de la police nationale (DGPN), en réponse à Amnesty International. L'institution, a-t-il précisé, est notamment contrôlée par l'Inspection générale de la police nationale et l'IGS, son extension pour la préfecture de police. «Les sanctions disciplinaires –près de 3.000 prises chaque année envers les policiers– sont une preuve de leur impartialité», a-t-il dit à des journalistes.
En outre, la police est soumise «au contrôle des autorités administratives indépendantes rassemblées aujourd'hui sous l'autorité constitutionnelle représentée par le Défenseur des droits dont le pouvoir d'investigation a été renforcé», a ajouté Pascal Garibian.
Interpellé, un statut "à risque" ?
- sacamalix
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Interpellé, un statut "à risque" ?
Après l'arrêt cardiaque du vieil homme dénoncé par des parents d'élèves inquiets, voilà qu'Amnesty vient aussi mettre son grain de sel sur le dangers des interpellations...
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.
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- gemmill
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
ces abrutis d'amnesty intertional , j'aimerais bien voir comment ils s'y prendraient pour "opérer" une interpellation ; surtout que les racailles sont loin d'étre dociles...
si maupassant est devenu fou , c'est parce que il avait une conscience aigüe de la matiére , du néant et de la mort.
"extension du domaine de la lutte".michel houellbecq
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- sacamalix
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Je suis d'accord avec toi, à un bémol près : l'interpellé n'a pas à rester plus de 5-10 mn dans cette position...gemmill a écrit : ces abrutis d'amnesty intertional , j'aimerais bien voir comment ils s'y prendraient pour "opérer" une interpellation ; surtout que les racailles sont loin d'étre dociles...
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
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- tisiphoné
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Amnesty International publie ce mercredi un rapport sur "les familles des personnes mortes aux mains de la police, qui attendent que justice soit faite". L'occasion pour la présidente du pôle France de l'ONG de réclamer des enquêtes impartiales, indépendantes et exhaustives sur les agissements des policiers.
Mohamed Boukrourou, Marocain, 41 ans, décédé dans le fourgon de police qui l’emmenait au poste, en novembre 2009.
Lamine Dieng, Français d’origine sénégalaise, 25 ans, décédé 75 minutes après l’arrivée de la police sur les lieux de son interpellation, en juin 2007.
Abou Bakari Tandia, Malien, 38 ans, tombé dans le coma et décédé un mois plus tard, en décembre 2004.
Abdelhakim Ajimi, Tunisien, 22 ans, sa mort est constatée à son arrivée au commissariat, en mai 2008.
Entre 2004 et 2009, en France, ces cinq personnes sont mortes aux mains de la police. En contact avec les familles et les proches des victimes depuis des mois, pour certains des années, Amnesty International interpelle sur les conditions dans lesquelles ces personnes sont mortes aux mains de la police et les réponses qui ont été apportées.
Une impunité qui entache la confiance dans les institutions
Usage disproportionné de la force, réticence des procureurs à inculper des agents de la force publique, dossiers classés sans suite, plainte pour "outrage et rébellion" contre une victime témoin de la mort d’Ali Ziri qui a tenté de poursuivre en justice ceux qui l’ont blessés. Ces drames sont emblématiques du manque d’impartialité et de transparence qui entoure les affaires mettant en cause des membres des forces de l’ordre.
Témoins à l’appui, les allégations de violations des droits humains sont crédibles et sérieuses. Pourtant, les familles peinent à connaître la vérité sur ce qui s’est réellement passé. Une impunité de fait qui entache leur confiance dans les institutions et ne leur permet pas de faire leur deuil. Qui permet aux agents mis en cause, dans la mort de leurs proches, d’être toujours en fonction, de ne pas être inquiétés même s’il arrive qu’ils soient auditionnés dans le cadre d’une enquête.
La majorité des cas portés à l’attention d’Amnesty International concerne des personnes étrangères ou d’origine étrangère. Un constat récurrent. D’autres organisations et des syndicats de police ont également évoqué des contrôles d’identité "au faciès" et les effets pervers de la politique "du chiffre" qui incite les agents à multiplier les interpellations dites "faciles" sur les personnes identifiées comme étrangères et donc potentiellement en situation irrégulière.
Les conditions dans lesquelles les policiers exercent leur mission sont souvent difficiles et le but n’est pas de condamner la police ou la gendarmerie dans son ensemble, mais de demander à ce que la justice soit la même pour tous.
Nos recommandations
L’Etat doit faire en sorte que les policiers reçoivent une formation les incitant à respecter les normes qui interdisent la discrimination, limitent l’usage de la force, en particulier des armes à feu, et bannissent l’usage de la torture et des mauvais traitements. Les policiers soupçonnés d’atteintes aux droits humains doivent faire l’objet d’enquêtes et, le cas échéant, de poursuites. Ils ne doivent pas être au-dessus des lois.
Le ministère de l’Intérieur, en charge de la police nationale et de la gendarmerie, et le ministère de la Justice, autorité hiérarchique des procureurs, doivent se saisir de ces affaires.
Les familles de victimes demandent, depuis plusieurs années, que des décisions de justice soient rendues et que des responsabilités soient engagées. Seules des enquêtes impartiales, indépendantes et exhaustives pourront faire aboutir les procédures judiciaires en cours.
Pour la famille d’Abdelhakim Ajimi, un espoir s’ouvre, avec le procès de sept policiers qui aura lieu en janvier 2012. Les autres affaires piétinent alors qu’au printemps prochain, l’ami d’Ali Ziri, interpellé avec lui le jour de sa mort, va être jugé pour "outrage à agent".
"Notre vie est en suspens", le cri d’alarme de la famille d’une des victimes partagé par tous ceux qui attendent que justice soit enfin rendue.
- Jarod1
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Il n'est pas étonnant que les "interpellés" aient les mêmes origines que les "condamnés".
Doit-on arrêter cette vermine avec un bouquet de fleur à la main et pratiquer le vouvoiement ?
Doit-on arrêter cette vermine avec un bouquet de fleur à la main et pratiquer le vouvoiement ?
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
on n'a pas gardé les cochons ensembleJarod1 a écrit : Il n'est pas étonnant que les "interpellés" aient les mêmes origines que les "condamnés".
Doit-on arrêter cette vermine avec un bouquet de fleur à la main etpratiquer le vouvoiement ?
le respect c'est mutuel, non ?
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Je parle de maitriser par la force un délinquant qui refuse d'obtempérer.tisiphoné a écrit : on n'a pas gardé les cochons ensemble
le respect c'est mutuel, non ?


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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
En réalité on interpelle un" suspect", il n'est coupable d'une quelconque "délinquance" qu'une fois jugé. Certes, une interpellation peut être musclée, certaines prises doivent être parfois employées, c'est obligatoire pour la sécurité des policiers, mais avec mesure et raison, et surtout, une fois maitrisé et menotté il n'est pas justifié de continuer à plaquer l'individu à terre. Sur un quiproquo ou une situation ambigüe, avant de prouver son innocence, tout le monde peut être un jour interpellé de cette façon, et vaut mieux alors ne pas être cardiaque ou asthmatique ...
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Sauf que de facto une personne qui refuse d'obtempérer commetau moins ce délit là ce qui en fait un délinquant.Sergent Major a écrit : En réalité on interpelle un" suspect", il n'est coupable d'une quelconque "délinquance" qu'une fois jugé. Certes, une interpellation peut être musclée, certaines prises doivent être parfois employées, c'est obligatoire pour la sécurité des policiers, mais avec mesure et raison, et surtout, une fois maitrisé et menotté il n'est pas justifié de continuer à plaquer l'individu à terre. Sur un quiproquo ou une situation ambigüe, avant de prouver son innocence, tout le monde peut être un jour interpellé de cette façon, et vaut mieux alors ne pas être cardiaque ou asthmatique ...
Après, bien entendu, je fais l'idiot, j'exagère.
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?



Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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- Sergent Major
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Quand tu es appréhendé violemment et par surprise par des flics en civil aux allures de voyous, je pense que dans un premier temps tu donnes l'impression d'un refus d'obtempérer, tu penses plutôt à une aggression et tu cherches alors à te casser ... surtout si tu n'as commis aucun délit.Jarod1 a écrit :
Sauf que de facto une personne qui refuse d'obtempérer commetau moins ce délit là ce qui en fait un délinquant.
Après, bien entendu, je fais l'idiot, j'exagère.
Bon, j'exagère aussi, mais à peine en fait !

- Crapulax
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Il faut toujours garder les jambes un peu écartées,un conseil,jamais se retrouver "pleine face". 

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- scorpion3917
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Toutes les personnes interpellées sont donc des racailles ?gemmill a écrit : ces abrutis d'amnesty intertional , j'aimerais bien voir comment ils s'y prendraient pour "opérer" une interpellation ; surtout que les racailles sont loin d'étre dociles...
La seule chose qui permet au mal de triompher est l inaction des hommes de bien.
Edmund Burke.
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?
Toutes est certainement exagéré ......pour le savoir questionnez donc les forces de l'ordre..Toutes les personnes interpellées sont donc des racailles ?
Ah! .....aucune connaissance...elle ne font pas partie de votre cercle d'amis...

- Crapulax
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Re: Interpellé, un statut "à risque" ?

C'est quoi une racaille?Un député,un politicien?????

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