C'est le désavœu. Quatre enseignants sur cinq des écoles maternelles et élémentaires sont insatisfaits de l'aide personnalisée (AP) créée en 2009 pour les élèves en difficultés. C'est ce qu'indique une enquête du Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, diffusée mardi 5 juin. Les professeurs avancent deux raisons sur l'échec de ce dispostif phare du quiquennat de Nicolas Sarkozy :
Des journées éreintantes Parmi les effets négatifs pour les élèves, 80% des enseignants citent l'allongement de la journée et 66% la fatigue. En effet, après la suppression du samedi matin et le passage à la semaine de quatre jours dans la quasi-totalité des écoles, l'AP a encore alourdi les journées des élèves les plus faibles car elle organisée avant 8h30, à la pause déjeuner ou après 16h30. Mais le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a déjà promis une concertation sur les rythmes scolaires alors que le ministre de l'Education, Vincent Peillon avait annoncé un retour à la semaine de cinq jours.
Confusion entre les difficultés lourdes et légères Selon l'enquête, 44% des enseignants jugent que certains élèves qui bénéficient de l'AP auraient besoin d'enseignants "Rased", c'est-à-dire spécialisés dans la prise en charge les difficultés lourdes. Ce qui n'est pas le cas.
Toutefois les enseignants ne retiennent pas que des points négatifs de l'AP. Près de 49% ont notamment approuvé la possibilité de "travailler avec un petit groupe d'élèves".
