Comme le veut la tradition, au lendemain des législatives, Jean-Marc Ayrault a remis sa démission à François Hollande, qui l'a confirmé dans la foulée à Matignon. Le gouvernement « Ayrault II » est en gestation, alors que Hollande est au Mexique pour le G20.Et il devrait fortement ressembler au « Ayrault I ». Ce sera « marginal », veut croire une ministre, « tout, sauf spectaculaire », complète un conseiller du chef du gouvernement.
Déjà, tous les ministres engagés aux législatives l'ont emporté, donc aucun poste n'est vacant. Et dès le 16 mai dernier, François Hollande a pris la décision d'ouvrir le gouvernement à d'autres mouvements : il y a deux écologistes et une représentante du Parti radical de gauche. Aucun ministre ne s'est non plus particulièrement attiré les foudres de l'exécutif. « Ils sont en situation de conserver leurs postes », assure-t-on du côté de Matignon.
Toutefois, pour parer les critiques d'hégémonisme, l'exécutif pourrait être tenté de faire entrer d'autres couleurs politiques. « Des contacts ont été pris ou nous avons été contactés », précise-t-on dans l'entourage d'Ayrault sans plus de précision. Mais le Parti de gauche de Mélenchon a déjà opposé une fin de non-recevoir et la direction du PCF, par la voix de Pierre Laurent, estime que « les conditions ne sont pas réunies ». Les militants communistes doivent se prononcer mercredi, veille de l'annonce du gouvernement lorsque Hollande sera de retour en France. Si c'est non, alors Robert Hue, l'ancien patron du PCF, a de bonnes chances d'y faire son entrée. Dans tous les cas, cela ne concernera que des postes mineurs.Maud Pierron

encore de nouveaux arrivants ? et les économies alors ???