Coup de pouce, destruction d'emploi & coût pour l'Etat

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Stick
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Coup de pouce, destruction d'emploi & coût pour l'Etat

Message par Stick »

Smic : le coup de pouce promis ne conviendra sans doute à personne
La revalorisation du Smic, dont le montant sera annoncé le 26 juin risque de décevoir les salariés et de contrarier de toutes façons le patronat. Entre les revendications des syndicats, et la crainte des employeurs d'une perte de compétitivité, le gouvernement s'applique à ne pas trop "déstabliiser les entreprises".

Promesse très attendue de François Hollande, le coup de pouce au Smic sera annoncé mardi mais le gouvernement a prévenu qu'il serait limité pour ne pas hypothéquer la compétitivité des entreprises, au risque de décevoir les salariés et contrarier de toute façon le patronat.

La dernière augmentation au-delà de la revalorisation mécanique suivant l'inflation et le salaire de base ouvrier remonte à 2006 et elle était minime (+0,3 point). Le président François Hollande a promis de "rattraper ce qui n'a pas été accordé" durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Il a néanmoins prévenu qu'il veillerait "à ce que cela ne déstabilise pas les entreprises", particulièrement les PME où la proportion de salariés rémunérés au Smic est plus élevée.

Le Smic s'élève à 9,22 euros de l'heure, soit 1.398,37 euros bruts pour 35 heures hebdomadaires. Une hausse de 1% représenterait 11 euros nets en plus pour un temps complet.

L'augmentation des prix étant de l'ordre "de 1,8%, un coup de pouce devrait être au-dessus", de l'ordre de 5%, estime Jean-Claude Mailly, le patron de FO, qui réclame une progression sur 5 ans de plus de 200 euros.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, affirme que même faible, un coup de pouce fera peser un "risque sérieux sur l'emploi".

L'écart est tel entre les 300 euros revendiqués par la CGT et le "zéro coup de pouce" désiré par la CGPME, que l'arbitrage du gouvernement risque de ne satisfaire personne.

"Il faut augmenter le smic mais on ne le fera pas de manière brutale", a expliqué jeudi matin le ministre du Travail, Michel Sapin.

"deux problématiques à concilier"
Les deux "problématiques à concilier" sont "celle des salariés au Smic qui ont beaucoup de mal à boucler leurs fins de mois et celle des entreprises, notamment des petites, à qui on ne va pas infliger un choc de coût trop important. Entre les deux, on recherche le chemin", résumait-on dans l'entourage du ministre.

Un troisième paramètre entre en jeu, celui de l'impact sur les finances publiques.

Toute hausse entraîne en effet pour l'Etat une augmentation des compensations à verser à la Sécurité sociale pour les charges exonérées sur les bas salaires. L'Etat devra également ajuster les premiers salaires de la fonction publique.

Le coût se situe entre quelques centaines de millions d'euros et un milliard pour un point de hausse, selon les experts. Sollicités, les ministères concernés n'ont pas fourni d'estimation.

"On n'est pas dans un contexte qui va permettre de combler toutes les espérances", reconnaît-on au ministère du Travail.

L'annonce sera faite mardi aux partenaires sociaux, réunis en Commission nationale de la négociation collective. Un décret sera pris dès le lendemain pour que la hausse bénéficie dès juillet aux salariés concernés, environ un sur dix.

Auparavant, une réunion se tiendra vendredi à Matignon et le ministre du Travail aura un contact "informel" avec le groupe d'experts sur le Smic. Depuis 2009, ces cinq économistes se sont opposés chaque année à un coup de pouce. Mme Parisot a réclamé mardi qu'ils soient officiellement consultés.

D'après Francis Kramarz, l'un d'eux, une hausse de 1% entraînerait la destruction de 1,5% des emplois au salaire minimum, soit environ 25.000.

La Commission européenne s'est récemment félicitée de la modération observée pendant six ans pour les mêmes raisons.

Au-delà du coup de pouce, le gouvernement entend ouvrir, lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet, le débat sur les règles de revalorisation du Smic. Une autre table ronde sera consacrée aux moyens d'éviter que des salariés ne restent toute leur vie au Smic.
Source : http://lentreprise.lexpress.fr/gestion- ... 33541.html
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mordred
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Re: Coup de pouce, destruction d'emploi & coût pour l'Etat

Message par mordred »

Il n'y a qu'à chasser efficacement les faux malades, les curistes-vacanciers, les usines pharmaceutiques qui aiment bien bourrer leurs boites, les paresseux du RSA, les bénéficiaires du RSA qui font du noir... Il n'y a pas besoin d'avoir fait l'ENA pour savoir cela. J'ai un CAP-BEP. Une fois cela fait, les charges sociales pourront baisser et tout le monde sera content.
En 1987, la société où je travaillais transmettait par modem (depuis l'ordinateur) les statistiques aux fournisseurs; les remises de traites aux banques. La Sécu et les Impôts sont reliés depuis quand ? Même pas dix ans !
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.
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