NVB une erreur de casting ?Huit pages, quatre chapitres, quelques chiffres et dates clés pour décrire «deux mois d'action gouvernementale».
Dans un document diffusé mercredi, Matignon vante l'action de l'équipe Ayrault. Sans surprise, il s'agit bien d'une opération de communication, d'un coup de com. Mais d'un coup de com mal ficelé. Et mal vendu par Najat Vallaud-Belkacem, chargée de faire la réclame de ce point d'étape, avant le départ en vacances du président et du gouvernement.
Le séminaire gouvernemental s'éternisant, la porte-parole du gouvernement est arrivée avec cinquante minutes de retard sur l'horaire prévu. Souhaitant être présente au déjeuner donné par le président dans les jardins de l'Élysée, elle a écourté son compte-rendu. Bref, Vallaud-Belkacem a bâclé l'exercice. L'intéressée a beau dire qu'il est important de «regarder dans le rétroviseur» et que «beaucoup a été fait», elle-même n'a pas consacré une énergie féroce à défendre les premiers pas du gouvernement auquel elle appartient.
Certes, la porte-parole a rappelé dans un inventaire à la Prévert les mesures symboliques prises au début du quinquennat: composition d'un gouvernement comprenant 50 % d'hommes et 50 % de femmes, retour à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler tôt, baisse de la rémunération des patrons des entreprises publiques, suppression de la TVA sociale, etc. Certes, elle a vanté l'«exemplarité» du gouvernement, en rappelant que les ministres avaient tous signé une charte d'éthique et de déontologie et que leurs rémunérations, comme celles du président, ont été abaissées de 30 %. Certes, elle a critiqué férocement les années Sarkozy, dénonçant «un quinquennat abrupt et expéditif» et les lois «empilées, votées à marche forcée souvent dans la réaction immédiate à des faits divers».
Les pieds dans le tapis
Dans son compte-rendu décousu, Vallaud-Belkacem a surtout mis en évidence les contradictions de l'action et de la communication gouvernementales. «C'est le fait de prendre ce temps qui nous fait gagner du temps», a-t-elle d'abord indiqué. Puis elle a rapporté les propos du président, qui estime qu'il n'y a «pas de temps à perdre» pour décliner les trois priorités qui permettront de donner de la cohérence à l'action publique: le redressement, la justice et la jeunesse. Lorsqu'il a été question de la préparation du budget 2013, la porte-parole du gouvernement s'est également pris les pieds dans le tapis, confondant la lettre de cadrage et les lettres plafonds.
L'objectif de ce point d'étape était aussi de donner de la perspective à l'action gouvernementale. Le programme de la rentrée est chargé. Outre le délicat budget 2013, Matignon veut donner la priorité aux «emplois d'avenir» à «la refondation» de l'école publique, à la décentralisation, aux suites des conférences sociale et environnementale. Le prochain Conseil des ministres, programmé le 22 août, détaillera le «plan d'action gouvernemental pour le mois de septembre», a précisé Najat Vallaud-Belkacem, avant de rejoindre le président et le gouvernement dans les jardins de l'Élysée. Exemplarité oblige, ils ont eu droit à un buffet «à la fois simple et savoureux», précise l'Élysée.
Elle est mignonne c'est vrai, elle est née au Maghreb, elle est une femme, mais à part ça ?
Que fait-elle à ce poste clef ?
Car elle n'avait pourtant pas fait d'étincelles au cours des campagnes de MSR et FH...
