oO-Maverick-Oo a écrit : L'endettement est-il quelque chose de mauvais en soi ?
Nous les français qui à plus de la majorité considère l'accès à la propriété comme objectif principal, serait-il possible sans l'endettement ?
L'effet de levier, est-ce que ça vous parle ?
Oui.
oO-Maverick-Oo a écrit :L'endettement peu devenir quelque chose de formidable si le capital emprunté est utilisé correctement.
Exact. Tout est dans le "si".
oO-Maverick-Oo a écrit :De plus, l'argent que l'Etat a emprunté il y a des années n'a plus la même valeur aujourd'hui.
Et ce, grâce à l'inflation !
L'inflation est un cadeau pour les débiteurs mais un fléau pour les créanciers !
Le problème ne réside pas dans l'endettement en lui-même mais en la quantité de richesses que l'endettement permet de produire.
Je ne connais pas les chiffres, mais imaginons qu'avec 10 € empruntés, le PIB marginal (donc en plus, donc la croissance) n'est que de 12 €. Il faut donc faire en sorte que pour ces 10 €, nous puissions produire 13 € !
Si l'optique est de produire 1000 €, avec le premier schéma, il faudra emprunter plus de 833 €.
Avec le second schéma, il faudra en emprunter 769 €.
Soit une économie de >8,33 % !
Conclusion : Il faut donc optimiser l'endettement.
Bien sûr, ce n'est pas aussi simple, et la croissance économique n'est pas proportionnelle à l'endettement, mais une chose est sur, c'est qu'elle est fonction croissante de l'endettement.
On peut aussi avoir une croissance sans endettement, en réinvestissant les profits antérieurs.
oO-Maverick-Oo a écrit :Ainsi, vouloir bêtement réduire l'endettement est idiot, mais surtout populiste.
Je ne suis pas d'accord, et je trouve au contraire non seulement idiot, et surtout très dangereux de continuer à s'endetter lorsque ces nouveaux emprunts ne servent qu'à rembourser les intérêts des précédents.
Arrives-tu à imaginer tout ce que l'Etat pourrait financer s'il n'avait pas à rembourser ses emprunts ?
Je pense sincèrement que le budget de l'Etat devrait se faire sur une prévision de croissance de zéro, et que toutes les recettes "imprévues" devraient servir au désendettement, ce qui dégagerait mécaniquement des fonds pour l'investissement de l'année suivante, et que chaque nouvel emprunt soit clairement et uniquement dédié à un investissement nouveau et indispensable, et pas "pour combler les trous du budget".
« Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique. »
Raymond Aron