A quoi sert encore un parti ?

[sacamalix]

La bataille de chiffonniers pour la présidence de l'UMP n'est pas susceptible d'améliorer l'image, déjà pas fameuse, des partis politiques. Elle intervient quatre ans après le violent conflit qui avait opposé Ségolène Royal et Martine Aubry pour la direction du Parti socialiste. Il n'en faudra pas plus pour achever de convaincre l'opinion que, de la droite à la gauche, les formations politiques sont peuplées de personnage aussi ambitieux qu'agressifs, doublés de tricheurs sans scrupules.

L'affaire est pourtant plus grave encore. Au fond, c'est la question de l'utilité même des partis politique qui est désormais posée de plus en plus crûment.

Grossièrement, les formations politiques remplissent trois types de fonctions qui sont toutes plus ou moins en crise.

La première est celle de la sélection des candidats. Cette fonction traditionnelle est sans doute celle qui résiste le mieux. Les partis permettent toujours de trier le personnel politique qui dirigera les différentes collectivités locales. Ils filtrent la technostructure politique.

La mode des primaires a toutefois atteint cette fonction en son sommet. La désignation des candidats à l'élection présidentielle échappe de plus en plus aux militants. Les socialistes et les écologistes ont commencé par confier aux électeurs et à leurs sympathisants le soin de choisir leur champion à l'élection-phare de la vie politique française. Les adhérents du principal parti de droite les imiteront prochainement.

Cette nouvelle procédure relativise l'intérêt de contrôler les partis politiques et de s'y engager. Si elle devait se répandre au niveau local, ceux-ci deviendraient rapidement des coquilles vides occupées par des apparatchiks.

Les partis politiques servent encore traditionnellement d'instruments de socialisation politique. Au plus fort, ils assurent une participation populaire aux activités publiques. Du temps de sa splendeur, le Parti communiste permettait ainsi à une fraction défavorisée de la population de se sentir représentée dans les institutions.

Tout ceci est largement de l'ordre du passé. Les partis de masse ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes alors qu'ils n'ont jamais été très puissants en France. Les plus grosses formations d'aujourd'hui rassemblent moins de 200.000 militants, c'est à dire des adhérents actifs. Quelques 170.000 adhérents ont participé à l'élection du président de l'UMP. Et seulement 80.000 socialistes environ ont départagé les motions de leur prochain congrès.

Ce sont désormais des partis de cadres très largement structurés par les élus locaux. Leurs racines dans la société sont peu profondes. La gauche s'est largement coupée des militants syndicaux et du monde associatif. Faiblement implanté localement, le Front national n'a aucunement remplacé le parti communiste dans la fonction tribunitienne qui était la sienne.
Des partis desséchés idéologiquement

L'animation du débat public est une troisième fonction habituellement dévolue aux partis politiques. Ceux-ci ne sont certes pas véritablement des laboratoires d'idées: elles ne sont jamais créées en leur sein, mais elles y sont traitées et traduites en projets politiques. Dans les années 70, le concept d'autogestion a ainsi été forgé à la CFDT et dans des cercles intellectuels avant d'être repris par certains courants du PS.

Force est de constater que les formations d'aujourd'hui sont non seulement stériles idéologiquement mais incapables d'écouter les idées nouvelles qui peuvent surgir ici et là. L'UMP n'est guère plus attentive aux réflexions libérales que le PS aux tentatives de rénovation de la pensée socialiste. Au sein de chaque parti, les postures l'emportent sur les convictions. Et les batailles se résument souvent à des jeux d'égos.

Les partis sont largement indifférents au monde intellectuel. En France, ils ne sont pas adossés à de puissantes fondations qui les nourriraient de leurs travaux.

Tout ceci accentue la superficialité des joutes politiciennes pour leur contrôle. L'affaiblissement des fonctions remplies par les partis est un symptôme de plus de la crise de la démocratie représentative. Ils ne retrouveront sans doute leur raison d'être qu'en renouant des liens forts avec les électeurs ainsi qu'en redevenant des lieux de débats de fond.

Cela suppose de nouvelles formes d'organisation, beaucoup plus ouvertes et utilisant pleinement les ressources de la modernité technologique. Ségolène Royal en avait eu l'intuition en parlant de démocratie participative. Reste à en inventer les mécanismes concrets pour que cette belle idée ne soit pas dévoyée en simples gadgets.

[tisiphoné]

les partis politique ne servent qu'à faire gagner des élections.
ils sont complètement déconnectés de la société civile, il n''y a qu'à voir leur communication d'ailleurs.

[oO-Maverick-Oo]

les partis politique ne servent qu'à faire gagner des élections.
ils sont complètement déconnectés de la société civile, il n''y a qu'à voir leur communication d'ailleurs.

+1
Les partis, c'est pourris.

[bister]

Tant qu'il y aura des partisants, il y aura des Partis

Si vous arrêtiez de parler et que vous n'alliez plus voter et bien il n'y aurait plus de Parti à prendre

si cela est un enfer pour vous, c'est que c'est le Diable qui vous écoute
si c'est une bénédiction pour vous, c'est que Dieu vous a récompensé de ses bienfaits

[mordred]

Ils sont rigolos. Si vous êtes député Machin et que vous votez à l'inverse du Parti auquel vous appartenez, vous êtes un pestiféré.
Député sans étiquette. Voilà ce qu'il faut !

[le parisien]

Si vous arrêtiez de parler et que vous n'alliez plus voter et bien il n'y aurait plus de Parti à prendre

L'abstention comme solution à la crise politique actuelle ?

[Fonck1]

un parti sert a prendre position.
le français a besoin de guides,il ne sait même plus lire les programmes.
il vote par défaut.

c'est assez triste un français en politique.

[le parisien]

Je doute que ce soit spécifique aux français...

[Fonck1]

Je doute que ce soit spécifique aux français...

nous sommes bien placés dans le peloton de tête.

[gemmill]

un parti sert a prendre position.
le français a besoin de guides,il ne sait même plus lire les programmes.
il vote par défaut.

c'est assez triste un français en politique.

ca vaut aussi pour les électeurs de feu le MODEM ??

je vous le redit: les partis politiques sont l'exact contraire de la Démocratie.

[bister]

L'abstention comme solution à la crise politique actuelle ?

la crise c'est eux qui l'on confectionnée

de toute façon avec le retrait des russes des Pays de l'Est, la nouvelle Europe allait directement vers des restructurations et des problèmes de trésorerie

ils n'ont pas eu le courage (ou l'intention) de nous le dire.. sauf Alain Minc qui en avait parler un peu + un livre, comme Pierrefitte pour la Chine
ou Philippe Seguin à l'assemblée
http://www.youtube.com/watch?v=JRNlzU3QUtY

les Pays de l'Est a réintégrer dans l'Europe des Nations, on n' est pas plus malin que les russes, ça n'allait pas être une parti de plaisirs à la one-again mais du travail de la souffrance et des lames.. en pluss de ça, la Chine qui s'émancipe, devient capitaliste et concurrence les marchés.. tout ça c'était déjà perçu il y a 10 - 30 ans

après faut le réaliser.. ba on avancent à 27 têtes et les Français on les a fait partir encore une fois la fleur au fusil.. sauf que la c'est pluss la paix qui compte que la guerre (mais avant aussi d'ailleurs)

alors des guides.. des guides.. pour des français ils ne sont pas francs

la Politique ça sent bien mauvais quant même
je ne sais si il ont beaucoup de conseilles à donner, après tout ce qu'il ont fait subir aux français depuis plusieurs générations

[Fonck1]

ca vaut aussi pour les électeurs de feu le MODEM ??

je vous le redit: les partis politiques sont l'exact contraire de la Démocratie.

ben en l’occurrence,j'ai lu le programme du MoDem.
programme qui me convenait.
je le dis et le redis, j'ai toujours voté pour le MoDem parce que pour moi,c'était le moins pire.

mais si on avait 5 ou 6 alternatives au PS ou au Modem,des vraies,pas qui se font payer comme bachelot ou je ne sais qui d'autre,il y aurait un peu plus de compétition et peut être de réalisation des promesses.
les français préfèrent le mensonge et revote POUR.

[Patrick_NL]

[mordred]

L'origine des partis : Café Amaury, à Versailles. Robespierre en était, durant les Etats-Généraux de 1789.

[oO-Maverick-Oo]

je le dis et le redis, j'ai toujours voté pour le MoDem parce que pour moi,c'était le moins pire.

Donc tu votes par défaut ?

mais si on avait 5 ou 6 alternatives au PS ou au Modem,

Les partis qui ne sont pas à l'extrême de l’hémicycle (PS, MoDem, UMP ...) se ressemblent tellement... A-t-on vraiment besoin d'en avoir plus ?

il y aurait un peu plus de compétition et peut être de réalisation des promesses.

C'est la première fois que je lis quelqu'un qui compare la politique à un marché xD

les français préfèrent le mensonge et revote POUR.

Mais pas du tout ! Ils espèrent que le type pour lequel ils votent ne mentira pas !
Un peu de rationalité voyons.