Et comme le disais Georges : dans la presse étrangère (Suisse par exemple) on trouve ,en ce moment, pas mal d'anciennes affaires...souvent occultées ....
Tribune de GenèveDes vieilles casseroles, il y en a pour tout le monde en France. Politiciens de droite et de gauche. La preuve: la nouvelle revue trimestrielle de faits divers Crimes et Châtiments annonce qu’elle reviendra lundi sur un épisode obscur de la présidence de François Mitterrand.
Après la condamnation de Jacques Chirac dans l’affaire des emplois fictifs et la mise en cause de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, il apparaît que «Tonton» aurait eu des rapports commerciaux illégaux avec l’Iran à la fin de son premier mandat. France Inter racontait ce matin l’affaire dans son émission matinale.
Tout commence le 28 février 1986. Lorsqu’un journal local français, La Presse de la Manche, dénonce un trafic d’armes entre la France et l’Iran.
Trois cargos remplis d’obus ont été découverts à Cherbourg. Leurs bons de livraison indiquaient le Brésil et la Thaïlande comme destination. En réalité, ils étaient destinés à l’Iran de l’ayatollah Khomeiny, frappé pourtant d’un strict embargo commercial. Le scandale prend le nom d'«affaire Luchaire», du nom de la société qui a affrété les cargos.
Non-lieu
Une enquête judiciaire démarre. L’implication des pouvoirs publics, voire de François Mitterrand, reste une inconnue mais paraît vraisemblable. Les investigations dureront deux ans. Elles aboutiront finalement à un non-lieu, signé à la suite d’une note du ministre de la Justice de l’époque, Pierre Arpaillange, aux instances judiciaires.
Dans son enquête, Crimes et Châtiments s’interroge sur la rapidité qui caractérise l’abandon de cette affaire. Pour son journaliste Thierry Lévèque, jusqu’à la fin du mandat chiraquien, la mise en cause du chef de l’Etat était totalement taboue pour la justice française.




