Message
par Omni » 10 mars 2013 11:29
La nouvelle était confirmée dès janvier 2013 et les chiffres officiels publiés au moi de mars l'ont confirmé. L’Islande, ce petit pays au fond du trou après la débâcle de la crise financière de 2008, s'est sorti d'affaire vite et bien comme une grande. Elle s'est fort bien passé de la technostructure de l'UE, cette "solidarité" européenne qui devait protéger les pays membres, ses entreprises et ses peuples contre vents et marrées, rappelez-vous.....
Dans sa chronique consacrée à l’Islande, le journaliste économque François Lenglet, rédacteur en Chef à France 2 et invité régulier des plateaux des grands médias, s’est laissé aller à un aveux de vérité inattendue : " l’Islande a récusé sa dette et incontestablement ça a été l’un des éléments qui a permis la reconstruction du pays. Ce n’est pas le seul d’ailleurs, on a nationalisé les banques, on a aussi poursuivi les banquiers sur le plan pénal. C’est l’un des rares pays qui l’ a fait. Non seulement les banquiers mais aussi les responsables politiques qui étaient au pouvoir à l’époque de la crise." " Il y a aussi un autre facteur qui a considérablement aidé l’Islande, c’est la dévaluation de sa monnaie. Elle a dévalué de 50%, ça a rétabli la compétitivité de façon quasi instantanée." Mais un ton alarmiste rattrape monsieur Lenglet. L'Objectif est-il de faire peur et de réfréner toute volonté de changement. L’éthique journalistique à ses limites que la raison ignore...En tout cas L’Islande a toujours un indice de développement humain élevé, un des tout premier de la planète.
Oui, les islandais vont bien mieux que nous et c’est un journal de référence qui le dit. Dans rubrique Europe, le journal Le Monde du 15 janvier 2013 expliquait déjà notamment, que l’Islande susupendait ses négociations adhésion à l’UE car "au fil des mois, les indicateurs économiques de l’île sont progressivement revenus au vert. Le taux de chômage en novembre est retombé à 4,4 % de la population, contre plus de 8 % en 2009 et 2010, et le pouvoir d’achat moyen se rapproche de son niveau de 2008. Des données qui ont transformé la voisine européenne, empêtrée dans la crise de la zone euro, en « une promesse bien moins alléchante », note Rosa Erlingsdottir"
Les chiffres officiels qui viennent de paraître début mars indiquent qu’au mois de janvier les exportations se sont accrues de 18%. De ce fait, rien d'étonnant que la balance commerciale du pays a engrangé un excédent élevé, mais sans une banque centrale nationale islandaise réellement indépendante de la technostructure européenne, les autorités n’auraient pas pu dévaluer la Couronne pour stimuler les exportations. Pour couronner le tout, c’est le cas de le dire.., le tribunal de l'Association européenne de libre-échange, dispose, dans un arrêt définitif, que l’Islande était en droit de refuser de rembourser les actionnaires étrangers clients de ses banques en octobre 2008. Deux banquiers escrocs ont d’ailleurs étaient condamnés a des peines privatives de liberté après la débâcle.
La France est pieds et mains liés, car elle ne peut user de l'arme compétitive de la dévaluation. Les règles de la concurrence libre et sans entrave, prétendument voulue par la caste mondialiste, sont donc faussées. La Chine, les Etats-Unis notamment, utilisent cet outil à leur avange. Pendant ce temps les pays de l'UE se meurent à petit feu. Même la balance commerciale de l'Allemagne dépend pour une bonne part du marché intérieur européen. Un ralentissement significatif est déjà perçu outre rhin.
Le chef d’Etat islandais, reconduit pour la cinquième reprise dans ses fonctions par les citoyens du pays ne s’y est pas trompé. Lors de plusieurs de ses déplacements officiels, il a encouragé les grands de ce monde à « penser davantage aux peuples qu'aux banques", prenant son pays pour exemple. Une île où "nous avons laissé les banques faire faillite et nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché ».
Il faut bien admettre que la redressement en cours de ce pays est vertigineux. Au fond du gouffre, le pays s’est relevé en marche ordonnée, ne laissant personne de côté, ni les entreprises, ni le peuple et encore moins les plus démunis. Pour sauver les ménages endettés, l'Etat incite les banques à écrêter les créances. Au-delà de 110% de la valeur du logement, la dette est effacée. Pour sauver les PME, ces entreprises créatrices d’emplois locaux, rappelons-le, l’Etat agit de même. En marge du forum de Davos, il avait d’ailleurs déclaré : « La théorie que vous devez payer pour sauver les banques est une théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, puis que les gens ordinaires payent pour leurs échecs au moyen des impôts et de l’austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme ».
A votre avis, la construction européenne est faite pour une meilleure concentration des richesses entre les mains des puissances d’argent, ou bien il s’agit de la construction d’un modèle de société pour le bien être des populations ? Au fond, la "solidarité" européenne qui protègerait le peuple et les entreprises nationales de multiples menaces, n'est-ce pas une simple vue de l’esprit pour appâter le brave peuple des bisounours ?