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par GEORGES » 11 janvier 2013 17:43
Quand les peuples refusent de payer la dette, l’austérité recule.
La dette est un mécanisme d’accaparement des richesses. Pour refuser l’austérité il parait essentiel de se pencher sur la question du remboursement de la dette et de mener des audits citoyens |3|. Des exemples existent et ils montrent qu’il est possible pour les citoyen-ne-s de proposer des alternatives. Quand les peuples refusent de payer la dette, c’est l’austérité qui recule et les droits sociaux qui reprennent le dessus.
En Équateur, en 2007 le pouvoir exécutif décide de mettre en place une commission d’audit intégral sur la dette portant sur la période 1976-2006. A l’issue de ce travail, le président de l’Équateur a déclaré qu’il ne paierait pas la part de la dette commerciale jugée illégitime. L’audit a permis à l’Equateur de racheter pour 900 millions de dollars des titres qui en valaient 3,2 milliards. Résultat : une économie cumulée entre capital et intérêts d’environ 7 milliards de dollars. Ces sommes ont été réinvesties dans les dépenses sociales et notamment dans la santé, l’éducation et les aides sociales. Par ailleurs, la part du budget de l’Etat pour le paiement de la dette est passée de 32% à 15% et celle concernant les dépenses sociales de 12 à 25%.
L’Islande, le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers connaît des perspectives économiques pour 2012 tout à fait intéressantes. Le pays a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et selon les prévisions de la Commission européenne, il connaîtra un taux de croissance trois fois supérieure à celui de l’Union Européenne en 2012. Loin de faire de la croissance un cheval de bataille, il est quand même intéressant d’observer que le pays qui atteint la sacro-sainte croissance tant vantée par le FMI et ses compères est celui qui refuse de payer pour les banquiers...
Eux ou nous ... Il n’y a pas vingt chemins pour se réapproprier notre souveraineté politique et économique. Il faut exiger de toute urgence l’ouverture des livres de comptes et refuser de payer la dette, le sauvetage des banques, la baisse des impôts des plus riches et des grandes entreprises.
Ce n’est pas un choix, puisqu’il s’agit en clair de nos écoles, nos hôpitaux, nos emplois, nos droits ou de leurs profits. Nous devons avancer, en solidarité avec tous les peuples du monde, vers une vraie démocratie où l’intérêt commun, le partage des richesses et les droits sociaux sont inaliénables. L’acte un reste à poser : nous devons refuser de payer la dette aux créanciers !
FIN Comprenne qui pourra
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."