Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
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Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
J’ai une profonde admiration pour l’engagement courageux et visionnaire du Général de Gaulle et de Konrad Adenauer en faveur de la réconciliation franco-allemande.
Le traité de l’Elysée de 1963 fondait une relation équilibrée et de confiance entre nos deux pays. Une relation vitale pour la paix et le progrès du continent.
C’est donc le cœur serré que j’ai décidé de ne pas participer à cette parodie d’amitié qui aura lieu demain à Berlin avec la réunion symbolique de l’Assemblée nationale et du Bundestag.
Aller à Berlin, serait encourager une véritable imposture. Car oui, l’Union européenne et la relation franco-allemande d’aujourd’hui sont l’exact contraire de ce que voulaient bâtir nos aînés.
Aller à Berlin reviendrait à manipuler l’opinion en faisant croire que la politique menée aujourd’hui par les deux pays va dans le bon sens.
Aller à Berlin c’est cautionner une double dérive qui mène notre continent dans le mur.
La dérive d’une relation déséquilibrée et artificielle. L’inégalité manifeste de nos relations n’est plus acceptable. La faiblesse et le complexe d’infériorité des dirigeants français a nourri au fil du temps l’égoïsme de l’Allemagne.
Après leurs élections respectives, Nicolas Sarkozy comme François Hollande n’ont pas eu le courage d’ouvrir avec la chancelière l’explication franche indispensable pour relancer l’économie européenne.
Mme Merkel a durci contre toute raison ses exigences vis-à-vis des pays du Sud et porte une responsabilité immense dans la récession économique du continent car la France a été aux abonnés absents. Cela ne sert ni l’Allemagne, ni l’Europe.
La seconde dérive concerne l’Union européenne qui n’a plus rien à voir avec l’espoir d’une Europe de progrès social portée par le général de Gaulle et Konrad Adenauer. A force de transférer les pouvoirs à des autorités bureaucratiques non élues, de supprimer la préférence communautaire, d’imposer une monnaie unique inadaptée à la diversité des économies, les dirigeants ont créé un monstre technocratique qui fait détester l’Europe aux européens.
Cette Europe de 18 millions de chômeurs a certes pu profiter à l’Allemagne mais à quel prix ? Un suicide démographique record, une nouvelle pauvreté et surtout le retour des ressentiments nationaux.
Que deviendra l’Allemagne au cœur d’une Europe asphyxiée ?
Le rôle de la France est de savoir dire non à temps. Les vrais amis se parlent franchement. Il ne s’agit pas de réveiller une quelconque animosité envers le peuple allemand mais simplement de lui ouvrir les yeux sur l’impasse dans laquelle le conduit ses dirigeants.
Il s’agit surtout de redessiner un avenir commun à nos deux peuples. Revoir de fond en comble la monnaie unique, rétablir la préférence communautaire, bâtir des projets de coopérations scientifiques et industriels, voilà l’urgence pour lutter contre le chômage partout en Europe.
Il ne peut y avoir de paix durable en Europe sans un nouveau progrès social, sans une relation de confiance entre la France et l’Allemagne.
Parce que je veux retrouver le chemin d’une Europe qui investit, prépare l’avenir, protège ses peuples en respectant leurs démocraties nationales si chèrement conquises, je n’irai pas à Berlin.
Le traité de l’Elysée de 1963 fondait une relation équilibrée et de confiance entre nos deux pays. Une relation vitale pour la paix et le progrès du continent.
C’est donc le cœur serré que j’ai décidé de ne pas participer à cette parodie d’amitié qui aura lieu demain à Berlin avec la réunion symbolique de l’Assemblée nationale et du Bundestag.
Aller à Berlin, serait encourager une véritable imposture. Car oui, l’Union européenne et la relation franco-allemande d’aujourd’hui sont l’exact contraire de ce que voulaient bâtir nos aînés.
Aller à Berlin reviendrait à manipuler l’opinion en faisant croire que la politique menée aujourd’hui par les deux pays va dans le bon sens.
Aller à Berlin c’est cautionner une double dérive qui mène notre continent dans le mur.
La dérive d’une relation déséquilibrée et artificielle. L’inégalité manifeste de nos relations n’est plus acceptable. La faiblesse et le complexe d’infériorité des dirigeants français a nourri au fil du temps l’égoïsme de l’Allemagne.
Après leurs élections respectives, Nicolas Sarkozy comme François Hollande n’ont pas eu le courage d’ouvrir avec la chancelière l’explication franche indispensable pour relancer l’économie européenne.
Mme Merkel a durci contre toute raison ses exigences vis-à-vis des pays du Sud et porte une responsabilité immense dans la récession économique du continent car la France a été aux abonnés absents. Cela ne sert ni l’Allemagne, ni l’Europe.
La seconde dérive concerne l’Union européenne qui n’a plus rien à voir avec l’espoir d’une Europe de progrès social portée par le général de Gaulle et Konrad Adenauer. A force de transférer les pouvoirs à des autorités bureaucratiques non élues, de supprimer la préférence communautaire, d’imposer une monnaie unique inadaptée à la diversité des économies, les dirigeants ont créé un monstre technocratique qui fait détester l’Europe aux européens.
Cette Europe de 18 millions de chômeurs a certes pu profiter à l’Allemagne mais à quel prix ? Un suicide démographique record, une nouvelle pauvreté et surtout le retour des ressentiments nationaux.
Que deviendra l’Allemagne au cœur d’une Europe asphyxiée ?
Le rôle de la France est de savoir dire non à temps. Les vrais amis se parlent franchement. Il ne s’agit pas de réveiller une quelconque animosité envers le peuple allemand mais simplement de lui ouvrir les yeux sur l’impasse dans laquelle le conduit ses dirigeants.
Il s’agit surtout de redessiner un avenir commun à nos deux peuples. Revoir de fond en comble la monnaie unique, rétablir la préférence communautaire, bâtir des projets de coopérations scientifiques et industriels, voilà l’urgence pour lutter contre le chômage partout en Europe.
Il ne peut y avoir de paix durable en Europe sans un nouveau progrès social, sans une relation de confiance entre la France et l’Allemagne.
Parce que je veux retrouver le chemin d’une Europe qui investit, prépare l’avenir, protège ses peuples en respectant leurs démocraties nationales si chèrement conquises, je n’irai pas à Berlin.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
"et surtout des ressentiments nationaux"
qu'a t-il fait lui,pendant la campagne,pour les fustiger,ces sentiments nationaux? :roll:
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Pendant la campagne, on a invite Marine Lepen 10 fois plus souvent que lui.Fonck1 a écrit : "et surtout des ressentiments nationaux"
qu'a t-il fait lui,pendant la campagne,pour les fustiger,ces sentiments nationaux? :roll:
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Si c'est proportionnel à la représentation politique de chacun dans le pays,c'est logique non?
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
ben il représentait 10 fois moins.Patrick_NL a écrit : Pendant la campagne, on a invite Marine Lepen 10 fois plus souvent que lui.
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Donc il est normal qu'il n'est pas étés entendu et donc ton reproche tombe aussi.Fonck1 a écrit : ben il représentait 10 fois moins.
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
As t'il été entendu Philippe Poutou?
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
pas vraiment,il attise quand même,et le reproche après à l’Europe....c'est un sacré rigolo quand même.Patrick_NL a écrit : Donc il est normal qu'il n'est pas étés entendu et donc ton reproche tombe aussi.
Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Quand il parle de "sentiments nationaux", je pense qu'il fait allusion à une idée qui serait de plus en répandue en Allemagne selon laquelle ce pays paierait pour les chèvres du sud.
Enfin, il y a différents types de "sentiments nationaux", Dupont n'est pas un facho.
Enfin, il y a différents types de "sentiments nationaux", Dupont n'est pas un facho.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
C'est un Souverainiste et franchement j'arrive à "entendre ses propos".Je le sais attaché à la République.
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Il a passé son temps à accuser l'Europe de tous les maux.Fonck1 a écrit : "et surtout des ressentiments nationaux"
qu'a t-il fait lui,pendant la campagne,pour les fustiger,ces sentiments nationaux? :roll:
Dupont-Aignan qui se plaint des ressentiment nationaux, c'est comme si Madelin blâmait l'ultra-libéralisme
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
A force de transférer les pouvoirs à des autorités bureaucratiques non élues, de supprimer la préférence communautaire, d’imposer une monnaie unique inadaptée à la diversité des économies, les dirigeants ont créé un monstre technocratique qui fait détester l’Europe aux européens.Johan a écrit : Il a passé son temps à accuser l'Europe de tous les maux.
Dupont-Aignan qui se plaint des ressentiment nationaux, c'est comme si Madelin blâmait l'ultra-libéralisme
Il n'a pas vraiment tort.
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Certes.
Pour moi l'UE s'est tiré une balle dans le pied en 2004, le jour où elle a intégré d'un seul coup 10 pays dont 8 ancien du "Bloc de l'Est".
Pour moi l'UE s'est tiré une balle dans le pied en 2004, le jour où elle a intégré d'un seul coup 10 pays dont 8 ancien du "Bloc de l'Est".
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Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
L'amitié fonctionne aussi sans la politique
Le traité de l'Elysée est une histoire à succès et la mésentente entre Hollande et Merkel n'y change rien, se réjouit le quotidien de centre-gauche Berliner Zeitung : "Le président en exercice François Hollande n'aime pas la chancelière qui juge erronées les idées de son homologue pour le sauvetage de l'euro. Dans la campagne électorale française, Merkel voulait contribuer à bloquer le socialiste Hollande. Cela n'a pas très bien marché, comme on le sait. Maintenant, le couple traîne ses casseroles. Cela suffit à prouver qu'il y a de bonnes raisons de se réjouir aujourd'hui à Berlin : pour le 50e anniversaire du traité de l'Elysée, les relations entre l'Allemagne et la France n'ont jamais été aussi étroites. La bonne chose, c'est que les deux pays et les deux peuples ne sont plus dépendants de leurs dirigeants. … Grandes et petites entreprises sont actives par-delà les frontières, les deux pays sont l'un pour l'autre les principaux partenaires commerciaux. Ministères et autres autorités effectuent des échanges réguliers. Il y a plus de 2.200 jumelages de ville et, année après année, un nombre croissant d'écoliers, d'étudiants et de touristes voulant découvrir le pays partenaire."
Le traité de l'Elysée est une histoire à succès et la mésentente entre Hollande et Merkel n'y change rien, se réjouit le quotidien de centre-gauche Berliner Zeitung : "Le président en exercice François Hollande n'aime pas la chancelière qui juge erronées les idées de son homologue pour le sauvetage de l'euro. Dans la campagne électorale française, Merkel voulait contribuer à bloquer le socialiste Hollande. Cela n'a pas très bien marché, comme on le sait. Maintenant, le couple traîne ses casseroles. Cela suffit à prouver qu'il y a de bonnes raisons de se réjouir aujourd'hui à Berlin : pour le 50e anniversaire du traité de l'Elysée, les relations entre l'Allemagne et la France n'ont jamais été aussi étroites. La bonne chose, c'est que les deux pays et les deux peuples ne sont plus dépendants de leurs dirigeants. … Grandes et petites entreprises sont actives par-delà les frontières, les deux pays sont l'un pour l'autre les principaux partenaires commerciaux. Ministères et autres autorités effectuent des échanges réguliers. Il y a plus de 2.200 jumelages de ville et, année après année, un nombre croissant d'écoliers, d'étudiants et de touristes voulant découvrir le pays partenaire."
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
Re: Je n’irai pas à Berlin Par Nicolas Dupont-Aignan
Il ne faut pas dire ça, les pays d'Europe centrale et de l'Est reste des relais de croissance pour toute l'Union.Johan a écrit : Certes.
Pour moi l'UE s'est tiré une balle dans le pied en 2004, le jour où elle a intégré d'un seul coup 10 pays dont 8 ancien du "Bloc de l'Est".
Il suffit de regarder les chiffres de la Rép. Tchèque ou de la Slovaquie par exemple.


