Enseignement....toujours un recrutement en berne..

[LOFOTEN]

Vincent Peillon trouvera-t-il assez de professeurs à recruter? Dans la perspective de créer 60 000 postes d'ici à la fin du quinquennat, le ministre de l'éducation nationale a fixé à 22 100 le nombre de postes ouverts aux concours 2013 de l'enseignement – 6 000 de plus qu'en 2012. Mais son défi est loin d'être gagné.

Car la crise de recrutement frappe toujours la profession. Selon les premiers résultats des épreuves écrites d'admissibilité du capes, qui viennent de paraître, il y a moins de candidats admissibles que de postes dans certaines disciplines. Alors même que la seconde étape de la sélection, les oraux d'admission, n'est pas encore passée – elle se déroulera de mai à juillet –, il est déjà certain qu'il y aura des postes non pourvus à la rentrée. C'est le cas en lettres classiques (108 admissibles pour 200 postes) et en éducation musicale (116 admissibles pour 130 postes).

Dans d'autres disciplines, la pression est forte. En lettres modernes, il y a seulement 1 155 candidats admissibles pour 1 000 postes. En mathématiques, il n'y en a que 1 329 pour 1 210 postes. Il n'est pas garanti non plus que, dans ces disciplines, le capes fasse le plein. A moins que le jury ne brade le concours! La nouvelle est un mauvais signal pour M. Peillon, qui doit assurer le recrutement de 150 000 enseignants d'ici à 2017 – à la fois pour remplacer les départs en retraite et pour répondre aux besoins du terrain.

Le Monde de l'éducation.

[Patrick_NL]

Le Monde de l'éducation.

Ces difficultés a trouver des candidats prouvent que le métier d'enseignant n'est pas le rêve absolu , ce que supposent tous les grincheux anti- profs.

[Jarod1]

Ces stats semblent surtout démontrer que les candidats ne sont pas au niveau...

[Patrick_NL]

Ces stats semblent surtout démontrer que les candidats ne sont pas au niveau...

Vrai mais il est probable que ceux qui auraient le niveau ne sont pas intéressés par les salaires de rêve.

[Jarod1]

Vrai mais il est probable que ceux qui auraient le niveau ne sont pas intéressés par les salaires de rêve.

Pas faux. Plus te bouffer les 5 premières années dans le 93.

[sacamalix]

Vrai mais il est probable que ceux qui auraient le niveau ne sont pas intéressés par les salaires de rêve.

Je pense que Patrick est dans le vrai... Les meilleurs n'ont pas envie de se retrouver dans des classes de banlieue, sans moyens et payés au lance-pierre. A moins d'avoir la foi, je les comprends

[joker30]

Je pense que Patrick est dans le vrai... Les meilleurs n'ont pas envie de se retrouver dans des classes de banlieue, sans moyens et payés au lance-pierre. A moins d'avoir la foi, je les comprends

Oui, tout ça est bien vrai....mais pourtant on n'arrête pas de dire que les profs sont des glandus de première!! Moi, j'avais proposé que les plus anti-profs consacrent quelques semaines de leur temps à "frotter" leurs préjugés aux réalités d'une classe, et même pas en "zep"non, juste une classe de primaire ou de collège "normale"....comme ça pour voir...

[le parisien]

Ce qui m'inquiète, ce sont les conséquences à la fois de la réforme Pécresse : la suppression de l'année de stage en alternance fait que l'on va recruter des profs qui ne se sont jamais retrouvé face à des élèves
Alors certes Peillon a annulé cette disposition mais il faudra un peu de temps avant que les profs qui en auront bénéficié sortent de l'IUFM. Pour l'instant, ceux qui en sortent sont les fruits de la réforme Pécresse.

On va donc recruter un grand nombre de profs dont on a aucune idée de la compétence... :roll:

[apolitique]

Le manque de vocation , n'est pas lié aux salaires ou autres conditions salariales ou autre formation.
Il est le fait que plus personne ne veut être soumis à une controntation permanente et à un problème d'autorité, et ne veut être soumis à ce qu'il a lui même fait subir.
Ceci c'est valable dans l'En, mais vous avez le même problème pour recruter de l'encadrement en entreprise.
Et n'oublions pas que après l'école ce sont les entreprises qui récupèrent.

L'autorité naturelle ça ne s'apprend pas et vous pourrez faire bac + 50 et 10 années de stage, ce sera la même chose..

[oO-Maverick-Oo]

Ces stats semblent surtout démontrer que les candidats ne sont pas au niveau...

Ça peut être vrai.
Mais la possibilité qu'il y ait peu de demandeur est tout aussi possible.

[tisiphoné]

Ces stats semblent surtout démontrer que les candidats ne sont pas au niveau...

mais bizarrement ils le deviennent quand ils sont vacataires :roll:

[pano21]

Enseignante retraitée depuis presque deux ans, j'ai considéré mon travail comme un loisir . Après une scolarité très difficile et ayant goûté moi-même à l'échec scolaire, je suis intervenue en tant que remplaçante (18 ans) dans des structures difficiles dans tous les niveaux, primaires et SEGPA et établissements spécialisés upaes, IME,maisons d'enfants... J'ai eu une formation à l'école normale 74-76 qui incluait ni le spécialisé, ni la maternelle. J'ai vécu des moments violents psychologiquement ( parfois physiquement, jamais à mon encontre)mais qui m'ont beaucoup apporté.Je suis à bac+2. Ce n'est pas le niveau d'étude qui détermine la pédagogie . L'école n'a pas besoin de spécialistes mais d' enseignants qui savent faire passer leur savoir. Se mettre à la place de l'élève, de l'enfant; comprendre mais pas excuser tous les comportements et replacer l'école dans son rôle d'enseigner et non pas d'éduquer( autrement que dans son contexte social). J'ai signé, il y a très longtemps pour entrer dans l'Education Nationale et non pas dans la police.

[tisiphoné]

Enseignante retraitée depuis presque deux ans, j'ai considéré mon travail comme un loisir . Après une scolarité très difficile et ayant goûté moi-même à l'échec scolaire, je suis intervenue en tant que remplaçante (18 ans) dans des structures difficiles dans tous les niveaux, primaires et SEGPA et établissements spécialisés upaes, IME,maisons d'enfants... J'ai eu une formation à l'école normale 74-76 qui incluait ni le spécialisé, ni la maternelle. J'ai vécu des moments violents psychologiquement ( parfois physiquement, jamais à mon encontre)mais qui m'ont beaucoup apporté.Je suis à bac+2. Ce n'est pas le niveau d'étude qui détermine la pédagogie . L'école n'a pas besoin de spécialistes mais d' enseignants qui savent faire passer leur savoir. Se mettre à la place de l'élève, de l'enfant; comprendre mais pas excuser tous les comportements et replacer l'école dans son rôle d'enseigner et non pas d'éduquer( autrement que dans son contexte social). J'ai signé, il y a très longtemps pour entrer dans l'Education Nationale et non pas dans la police.

joli témoignage, mais comment appréhenderiez-vous ce métier aujourd'hui?

[pano21]

J'ai toujours privilégié les rapports avec les parents. Parfois des cas très difficiles, souvent dans l'agression. Il n'est pas facile d'attirer certains parents à l'école: certains règlent leur passé scolaire au travers de la scolarité de leur enfant. Quand la première étape est franchie, il faut parler vrai. Quel parent peut accueillir les remarques négatives sur leur enfant? Venir à l'école pour supporter un nouvel échec au niveau de leur enfant, c'est à nouveau les placer en face de leur propre échec. Deuxième étape, les convaincre qu'il faut oeuvrer ensemble, parents, enseignant et élève pour améliorer les résultats pour redonner le goût de participer. Il faudrait repenser l'échec scolaire.( Exemple: dans une dictée de 50 mots, on note les mots faux (10 fautes =0) alors que 40 sont justes....) J'ai plein d'idées et des expériences qui ont fait leurs preuves.

[apolitique]

Ce n'est pas le niveau d'étude qui détermine la pédagogie . L'école n'a pas besoin de spécialistes mais d' enseignants qui savent faire passer leur savoir. Se mettre à la place de l'élève, de l'enfant; comprendre mais pas excuser tous les comportements et replacer l'école dans son rôle d'enseigner et non pas d'éduquer( autrement que dans son contexte social). .

Bravo...
Que votre discours mériterait d'être entendu dans les hautes sphères étatiques et syndicales.
Mais comme le bon sens ne semble pas chez eux une vertu indispensable, on voit la dérive et le désastre engendré..