un prof'faisait du chantage aux parents d'un élève difficile

[Comtesse Tatère]

Professeur d’économie et de gestion, Roger*, 53 ans, assure avoir été blessé par un projectile lourd lancé par un élève alors qu’il était en poste pour trois mois dans le lycée professionnel Pierre-et-Marie-Curie d’Aulnoye-Aymeries (Nord), fin 2011. Hier, il a accepté de longuement s’expliquer sur les accusations de racket qui pèsent sur lui

Un incroyable arrangement : Le prof accusé de racketter la famille d'un élève.
Il nie farouchement toute extorsion d’argent et se pose en victime.

Comment s’est déroulée l’agression du 9 décembre 2011 dont vous dites avoir été victime ?
ROGER. A la fin d’un cours, plusieurs élèves se sont placés devant moi pour en cacher un autre qui a lancé une boulette d’aluminium de dix centimètres de diamètre avec des morceaux de brique à l’intérieur. Il m’a touché à la tempe. Après l’impact, j’ai perdu connaissance, mais j’ai vite repris mes esprits. Je suis allé voir l’adjoint du proviseur pour lui signaler l’agression. Il m’a demandé si j’avais le projectile, mais celui-ci avait disparu de la salle. J’ai récupéré un imprimé à l’administration pour rédiger mon rapport, auquel j’ai joint une photocopie de l’interruption de travail de quatre jours délivrée ensuite par mon médecin. J’étais dans les règles. Je pensais qu’il y aurait des sanctions. Mais à la fin de mon remplacement, rien n’a été fait et personne ne s’est inquiété de ma santé. J’ai donc décidé de retrouver moi-même mon agresseur.

Comment l’avez-vous identifié ?
En fait, je n’ai aperçu que son blouson gris au moment où il m’a tiré dessus, mais ça m’a donné une idée de qui ça pouvait être. Je ne pouvais pas en être sûr à 100%. Alors, à l’aide de ma fiche d’appel, j’ai appelé les parents de plusieurs élèves jusqu’à ce que je tombe sur les bons. La mère de mon agresseur s’est mise à pleurer quand elle a su. Lui a nié. Mais le lendemain, il a avoué à ses parents. Son père m’a rappelé pour me demander de ne pas porter plainte. Il m’a dit : « J’aimerais trouver un arrangement à l’amiable. » Si je déposais plainte, il avait peur que cela figure au casier judiciaire de son fils, qui veut devenir gendarme, et que ça lui porte préjudice. Il craignait aussi pour sa réputation, lui qui est concierge dans un collège.

Comment en êtes-vous arrivé à passer un accord financier ?
C’est le père qui m’a parlé d’argent. Il m’a harcelé au téléphone pour que j’accepte. Nous avons décidé de la somme ensemble. Il m’a d’abord proposé 10000 € et j’ai décidé de couper la poire en deux, à 7500 €. J’ai insisté, par souci de transparence, pour qu’on signe un contrat écrit prouvant le consentement des deux parties.

Mais pourquoi avez-vous accepté cette proposition financière ?
J’y ai vu une punition pour l’élève. Une façon de lui faire comprendre qu’il faut respecter les gens et que ses agissements étaient graves. C’était aussi une réparation pour m’avoir blessé. C’était un élève difficile. Quand je l’avais en cours, j’avais dû appeler plusieurs fois ses parents parce qu’il ne venait pas avec ses affaires et qu’il n’arrêtait pas de bavarder. Il m’avait insulté à plusieurs reprises et j’avais peur qu’il en vienne aux mains. Depuis mon agression, et même si on m’accuse de simuler, j’ai des gros problèmes de vue, des maux de tête violents et des saignements de nez. Avant, j’étais en pleine santé. C’est moi la victime dans cette histoire et on me fait passer pour un extorqueur de fonds. J’ai été trop bon avec cette famille en faisant un geste pour les protéger. Aujourd’hui, je me dis que j’ai été stupide. Mais rien ne serait arrivé si l’établissement m’avait soutenu au lieu de fuir ses responsabilités.

* Le prénom a été changé.

Le Parisien

Voilà ce qu'il a expliqué au "Parisien". Histoire un peu trouble. Mais je reste très réservée. Je connais la réaction de certains parents envers les profs. Parfois ce sont des enfoirés finis.

[Patrick_NL]

Il m’a d’abord proposé 10000 € et j’ai décidé de couper la poire en deux, à 7500 €.
En plus, il ne sait pas compter.

[Comtesse Tatère]

Il m’a d’abord proposé 10000 € et j’ai décidé de couper la poire en deux, à 7500 €.
En plus, il ne sait pas compter.

Et prof d'économie en plus ! Enfin, c'est glauque comme histoire.