Dans La Vérité sur le cholestérol, qui vient de paraître aux éditions du Cherche-Midi, le Pr Philippe Even dénonce le lien communément admis entre cholestérol et maladies cardiovasculaires et pointe l'inutilité du traitement par les médicaments de la famille des statines.
Soutenu par un plan média surfant sur le succès de son précédent ouvrage, Le Guide des 4 000 médicaments, coécrit avec le Pr Bernard Debré, Philippe Even réfute l'existence d'un "mauvais cholestérol", déclarant qu'il s'agit d'une "farce inventée par l'industrie" pharmaceutique. "Il n'y a que du bon cholestérol", affirme-t-il dans un entretien au Nouvel Observateur, ne voyant dans cette substance qu'un "simple témoin, un marqueur" de l'athérosclérose.
De même, l'ancien doyen de la faculté de médecine Necker dit avoir passé au crible "chacune des quarante-six plus grandes études portant sur deux cent trente mille patients, toutes financées par l'industrie sauf trois, les trois seules présentées d'ailleurs comme négatives". Conclusion de Philippe Even : "Toutes sont falsifiées à tous les niveaux."
Des cardiologues et d'autres médecins sont montés au créneau pour contester les prises de position de Philippe Even. Le débat est focalisé sur l'utilisation des statines non pas chez les personnes ayant déjà fait un accident cardiovasculaire ou un infarctus du myocarde – il y a un consensus en faveur de cette utilisation en prévention dite "secondaire" afin de diminuer le risque de récidive – mais chez les personnes n'ayant pas d'autre anomalie qu'un taux élevé de la fraction du cholestérol associée à l'athérosclérose, donc en "prévention primaire".
Avec cinq millions de personnes traitées en France, la question mérite d'être posée. Pourtant, les recommandations médicales ne poussent pas à multiplier les prescriptions de statines.
Dans le communiqué qu'elle a publié le 14 février, la Haute Autorité de santé (HAS) rappelle qu'à la suite de l'analyse critique menée en 2010, elle considère que les "statines ont une place dans la prise en charge de certains patients, car elles sont associées à une baisse de la mortalité totale d'environ 10 % et du risque de survenue d'un accident cardiovasculaire (infarctus du myocarde notamment)". Pour la HAS, "l'intérêt des statines est indiscutable" en prévention secondaire. En prévention primaire, elles "sont à réserver aux personnes qui sont à haut risque, c'est-à-dire qui cumulent plusieurs facteurs de risque tels qu'un diabète, une hypertension artérielle, un tabagisme...", estime la HAS. L'institution poursuit "par contre, dans le cas d'une hypercholestérolémie non familiale isolée, il n'a pas été démontré que la prescription de statines était efficace. Le traitement par statine n'est alors pas justifié".
Même des experts réputés critiques et indépendants de l'industrie pharmaceutique n'ont pas une position aussi radicale que celle de Philippe Even. "Pour prévenir les accidents cardiovasculaires, quand un médicament hypocholestérolémiant est jugé préférable, mieux vaut en rester à la simvastatine et à la pravastatine [qui figuraient parmi les premières molécules de cette famille], dont l'efficacité sur la mortalité est démontrée, au prix d'effets indésirables acceptables", peut-on lire dans la revue Prescrire datée du 1er septembre 2012, qui récusait l'utilité d'une nouvelle statine.
Ce n'est pas un point de vue isolé. Le 31 janvier, des experts membres de la Collaboration Cochrane, qui bien souvent ont balayé les études de mauvaise qualité avancées par l'industrie pharmaceutique pour défendre ses médicaments, ont publié une version actualisée de leur analyse sur les statines en prévention primaire.
Après avoir décortiqué dix-huit essais de bonne qualité méthodologique, Fiona Taylor et ses collègues constatent que ce traitement entraîne une réduction de la mortalité totale et des événements cardiovasculaires mortels ou non. "Si mille personnes sont traitées avec une statine pendant cinq ans, dix-huit éviteront un événement cardiovasculaire majeur, ce qui est bien comparé aux autres traitements utilisés dans la prévention des maladies cardiovasculaires". Comme pour d'autres médicaments mis sur la sellette, le problème ne viendrait-il pas d'abord de prescriptions à grande échelle non justifiées ?
quand on reparle du cholestérol et des statines
- tisiphoné
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
Alors qui croire ....nous pauvre patient ?? Tout en sachant que les labos font le forcing...
On n'a beau chercher sur le net..pas moyen d'avoir la "vérité".....et cela est vrai pour toutes les maladies.....exemple : le taux de PSA ??
On n'a beau chercher sur le net..pas moyen d'avoir la "vérité".....et cela est vrai pour toutes les maladies.....exemple : le taux de PSA ??
- Patrick_NL
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
Le scandale de la ciclosporine me rend prudent en ce qui concerne le Pr Philippe Even .LOFOTEN a écrit : Alors qui croire ....nous pauvre patient ?? Tout en sachant que les labos font le forcing...
On n'a beau chercher sur le net..pas moyen d'avoir la "vérité".....et cela est vrai pour toutes les maladies.....exemple : le taux de PSA ??
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
EN DIETETIQUE NE CROIT PERSONNE D'AUTRE QUE TES ENVIES, tu ne sera peut etre pas le plus mince, mais au moins tu ne sera pas frustre 300 jours par ans. et puis quelque petite rondeur c'est beaucoup plus sympas que des squelette comme Kate moss que tout le monde (a part moi) trouve superbe.LOFOTEN a écrit : Alors qui croire ....nous pauvre patient ?? Tout en sachant que les labos font le forcing...
On n'a beau chercher sur le net..pas moyen d'avoir la "vérité".....et cela est vrai pour toutes les maladies.....exemple : le taux de PSA ??
Meme dans le sang un peu de gras et ont se sent mieux

Tous ces regimes et specialiste qui se contredisent tous un par un et au fil des ans, arretons cette dictature de la sante et de la plastique parfaite car elle n'existe pas et beaucoup trop de gens meurrent en la cherchant..
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
Manger des pommes aident à réduire le cholestérol
faut éviter de les tremper dans une fondue au chocolat


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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
je ne sais plus qui croire, je prend des statines depuis longtemps, et je suis inquiète, que faire? 

- tisiphoné
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
tu te portes bien, tu as confiance en ton médecin?véra a écrit : je ne sais plus qui croire, je prend des statines depuis longtemps, et je suis inquiète, que faire?
nankurunaisa
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
tisiphoné a écrit : tu te portes bien, tu as confiance en ton médecin?
confiance? Pas trop, j'ai dit à mon médecin que j'avais des douleurs dans les jambes et il continue à me prescrire de la statine et il a changé le médoc, alors je suis paumée, Even dit qu'en dessous de 3 le cholestérol n'est pas dangereux et moi je suis en dessous, qui croire?

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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
Mon épouse prenait des statines...le cholestérol est passé à 1,7(normal) .....donc son médecin lui a demandé d’arrêter durant 2 mois...le taux est passé à 3,5 !



- Patrick_NL
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Re: quand on reparle du cholestérol et des statines
PARIS - Une dizaine d'organisations représentant la cardiologie française ainsi que des associations de patients ont dénoncé lundi une absurde remise en cause des médicaments anti-cholestérol par le Pr Philippe Even dans un deuxième livre qui sort cette semaine.
De nombreux scientifiques ont souligné le côté provocateur et très imprécisde ces deux livres, par des auteurs dont les champs de compétence médicale sont à la fois limités et discutables dans ce domaine d'expertise écrivent les organisations dans un communiqué.
Dans son livre la vérité sur le cholestérol, le Pr Even lance une nouvelle offensive sur les statines (anti-cholestérol), cinq mois après avoir co-écrit le Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux avec le Pr Bernard Debré dans lequel il affirmait déjà que la prescription de statines était inutile dans 9 cas sur 10.
Parmi les organisations signataires du communiqué figurent plusieurs sociétés savantes telles que le Collège National des Cardiologues français et le Collège des Cardiologues des Hôpitaux, mais également la Société française de cardiologie, la Fédération française de cardiologie, la Société française du diabète et plusieurs associations de patients, comme l'Alliance du coeur, France AVC et l'Association française des diabétiques.
Le communiqué souligne que les maladies cardiovasculaires représentent la 2e cause de mortalité en France et la première chez les femmes, et que les patients qui prennent des statines ne doivent pas les interrompre sans consulter leur médecin traitant pour obtenir les informations et les éclaircissements qu'ils souhaitent.
Il n'y a pas un seul médicament en médecine préventive qui ait un niveau de preuves d'efficacité aussi élevé que les statines, relève le communiqué avant de souligner que nier le bénéfice des statines et leur impact sur l'espérance de vie, c'est à la fois malhonnête (en niant les faits scientifiques) et dangereux (pour les patients qui de bonne foi arrêteront leur traitement).
Nier les progrès thérapeutiques, porter les suspicions sur les médecins, c'est aussi ignorer l'amélioration incontestable du pronostic cardiovasculaire dans notre pays avec pour exemple, une chute spectaculaire de 68% en 15 ans de la mortalité hospitalière après un infarctus du myocarde, ajoutent les organisations.
De nombreux scientifiques ont souligné le côté provocateur et très imprécisde ces deux livres, par des auteurs dont les champs de compétence médicale sont à la fois limités et discutables dans ce domaine d'expertise écrivent les organisations dans un communiqué.
Dans son livre la vérité sur le cholestérol, le Pr Even lance une nouvelle offensive sur les statines (anti-cholestérol), cinq mois après avoir co-écrit le Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux avec le Pr Bernard Debré dans lequel il affirmait déjà que la prescription de statines était inutile dans 9 cas sur 10.
Parmi les organisations signataires du communiqué figurent plusieurs sociétés savantes telles que le Collège National des Cardiologues français et le Collège des Cardiologues des Hôpitaux, mais également la Société française de cardiologie, la Fédération française de cardiologie, la Société française du diabète et plusieurs associations de patients, comme l'Alliance du coeur, France AVC et l'Association française des diabétiques.
Le communiqué souligne que les maladies cardiovasculaires représentent la 2e cause de mortalité en France et la première chez les femmes, et que les patients qui prennent des statines ne doivent pas les interrompre sans consulter leur médecin traitant pour obtenir les informations et les éclaircissements qu'ils souhaitent.
Il n'y a pas un seul médicament en médecine préventive qui ait un niveau de preuves d'efficacité aussi élevé que les statines, relève le communiqué avant de souligner que nier le bénéfice des statines et leur impact sur l'espérance de vie, c'est à la fois malhonnête (en niant les faits scientifiques) et dangereux (pour les patients qui de bonne foi arrêteront leur traitement).
Nier les progrès thérapeutiques, porter les suspicions sur les médecins, c'est aussi ignorer l'amélioration incontestable du pronostic cardiovasculaire dans notre pays avec pour exemple, une chute spectaculaire de 68% en 15 ans de la mortalité hospitalière après un infarctus du myocarde, ajoutent les organisations.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo