François Hollande inaugure le 50e salon de l'Agriculture

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François Hollande inaugure samedi le 50e salon de l'Agriculture. Lors d'une première déclaration à la presse, il est revenu sur le scandale de la viande chevaline et a plaidé pour un étiquetage obligatoire sur les viandes qui sont insérée dans les plats cuisinés.

Le récent scandale de la viande de cheval a marqué samedi le passage de François Hollande au 50e Salon de l'agriculture, où le chef de l’État est venu prendre le pouls d'un monde paysan désorienté.

Arrivé à l'heure du coq, peu après 07h00 (06h00 GMT), le président de la République a assisté à la traite des vaches, petit-déjeuné sur place et rencontré des éleveurs.

Accompagné du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de Benoît Hamon (Consommation) et de Guillaume Garot (Agroalimentaire), le chef de l’État devait rester une dizaine d'heures porte de Versailles, où "la plus grande ferme de France" et ses 4.000 animaux accueille chaque année quelque 700.000 visiteurs.

Lors d'une première déclaration à la presse, François Hollande est revenu sur le scandale de la viande chevaline insérée dans des plats cuisinés au bœuf vendus ces derniers mois dans toute l'Europe.

"Il y a eu ces derniers jours des interrogations, pour ne pas dire davantage, des fraudes parce que il n y avait pas l'étiquetage", a dit le président.

"Je veux qu'à terme il y ait un étiquetage obligatoire sur les viandes qui sont insérés, introduit dans les produits cuisinés, a-t-il poursuivi.

"D'ici là je soutiendrai avec le ministre de l'Agriculture et les ministres concernés toutes les initiatives qui seront prises pour des démarches volontaires d'étiquetage de manière que le consommateur puisse être informé de la provenance des produits qu'il consomme, et notamment des viandes".

Pour Xavier Beulin, président de la FNSEA, principal syndicat agricole en France, "la question de la traçabilite et de la viande de cheval vient un peu polluer l'ambiance du salon.

"Les gens ont confiance dans les agriculteurs, mais pas forcement dans leur alimentation", a-t-il dit à Reuters.

LE TAUREAU PAR LES CORNES

Promoteur de "la qualité française, la production française, l'élevage français, l'ensemble des produits français", François Hollande s'est félicité d'avoir pu défendre l'enveloppe française de la Politique agricole commune (Pac) lors du dernier conseil européen relatif au budget de l'Union pour la période 2014-2020.

"La Politique agricole commune a été préservée et notamment la part qui a été réservée à la France, avec la possibilité de financer un nombre d'investissements nécessaires", a dit le président.

Les négociations sur l'utilisation de cet argent doivent commencer lundi à Bruxelles par un premier conseil des ministres européens de l'Agriculture.

L'an dernier, le candidat socialiste à l'élection présidentielle avait passé une douzaine d'heures au Salon de l'Agriculture, battant le record de l'ancien président Jacques Chirac qui affectionnait cet exercice.

Lors de son passage samedi, François Hollande a fait connaissance avec quelques animaux, prenant un taureau de race Aubrac par les cornes, se faisant brouter le bas de veste par une petite chèvre.

Le président a aussi discuté avec des éleveurs, la catégorie de paysans la plus en difficulté économiquement en France, notamment à cause de la flambée de prix des céréales utilisés pour nourrir les animaux.

Un éleveur s'est plaint d'être "sous pression" car "contrôlé sans arrêt" sur l'alimentation du bétail.

"Nous aussi on est sous pression", a répondu le président de la République. "En même temps quand il n'y a pas de contrôle, vous voyez..."

Selon des chiffres officiels, les éleveurs d'ovins et de bovins gagnent en moyenne 15.000 suros par an, contre 72.000 à 80.000 suros pour les céréaliers et les betteraviers.

Pour rééquilibrer les aides, beaucoup plus généreuses pour les grosses exploitations, le gouvernement défend le principe d'une prime plus importante donnée aux 50 premiers hectares.

[Patrick_NL]

François Hollande se faisant brouter le bas par une petite chèvre?
On donne dans le grivois