oui et? c'est pour cela que la droite devait les brimer?tisiphoné a écrit : 6% des journalistes français sont de droite
Dès qu’on aborde leur profession, les journalistes, ces bavards impénitents, deviennent soudain taiseux.
Essayez de poser la question à l’un de mes confrères :
- Quelle est la couleur politique des journalistes français ?
Vous le verrez gêné aux entournures, finassant, esquivant pour noyer le poisson :
- Oh tu sais, Sarkozy a la main sur la presse, c’est bien connu. Bouygues, Lagardère, sont à sa botte.
Voilà que mes confrères d’ordinaires si subtils, amalgament dans une équation digne d’un mauvais Oui-Oui, les 37 000 titulaires français d’une carte de presse. Reformulons l’arnaque rhétorique pour le plaisir : puisque Sarkozy déjeune avec de grands patrons de presse, la quasi-totalité des journalistes français sont aux ordres. CQFD ! Ne riez pas : depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, cette argutie de dame pipi constitue l’ossature argumentaire de tous les insurgés de salon qui sévissent sur les plateaux télévisés, dans les émissions radio où dans nos quotidiens.
C’est navrant, mais le seul sondage sérieux dont nous disposions aujourd’hui sur la presse date de près de dix ans. La revue Marianne dans son N° 209 de la semaine du 23 au 29 avril 2001 s’était intéressée à l’opinion des journalistes et en particulier à leur penchant politique. La conclusion était la suivante : « Les journalistes sont, à une écrasante majorité de gauche. L’écart avec la population est ici maximal: au total 6% de journalistes pensent voter à droite, contre au moins 50% dans le peuple français. »
Dans la promotion 1985 de l’école de journalisme de Tours où je me trouvais, 31 étudiants sur 34 étaient encartés dans un parti de gauche. Avec un nombre prédominant de militants d’extrême gauche. Ils sont aujourd’hui sur France info, sur Europe 1, à France Télévision, à RTL, au Monde, à l’Express, à Libération.
- Quelle est la couleur politique des journalistes français ?
D’autres confrères, plus aguerris, ont pris l’habitude de répondre autrement :
- Oh tu sais, c’est kif-kif. Il y a un journalisme de gauche, incarné par Libération, et un journalisme de droite, celui du Figaro.
C’est encore une arnaque intellectuelle. Plus fine, celle-ci. Car celui qui ne connait pas la réalité d’un quotidien « de droite » pourrait penser le sujet clos avec ce «1 but partout, balle au centre ». En effet, chacun sait que, durant des années, la rédaction pléthorique du quotidien Le Monde, ne compta pas un seul journaliste de droite. Pas plus que celle de Libération de France soir et autre. Ce que la plupart des lecteurs ignorent en revanche, c’est qu’une partie importante des journalistes du Figaro a toujours été de gauche (d’ailleurs, lors des élections présidentielles, les urnes placées par tradition dans la rédaction du quotidien de droite « juste pour voir », ont toujours donné le candidat de gauche vainqueur). Pourquoi cette pluralité de bon aloi n’existe-t-elle que dans les médias « de droite ».
Reconnaissons le, le journaliste de droite n’est pas homothétique du journaliste de gauche. Sans faire de psychologie de bistro, on devine que le journaliste de droite n’a pas la culture de réseau. Ce n’est pas un militant, il n’a jamais rédigé un tract. C’est un jouisseur égocentré, pas un colleur d’affiches. Il se fiche bien des offuscations qu’on lui impose. Il incline son Mont Blanc dans le sens de sa rédaction, histoire de garder son job. Même s’il est lucide sur le travail idéologique de son rédacteur en chef, il sait qu’il ne pourra jamais infléchir cette navrante malédiction : en conférence de rédaction un reportage sur la repentance aura toujours le dessus sur ses offuscations à lui. Et il sait bien que malgré les amitiés du Président de la république, la presse demeurera toujours un territoire occupé. Il sait aussi que ses confrères bien pensants, se pinceront toujours le nez en tendant leur micro au président de Contribuable associés, alors que leur cœur battra la chamade pour Bové, Mélenchon ou Valls.
D’ailleurs j’y pense: personne ne connait Alain Mathieu, le Président de Contribuables associés, un mouvement qui compte plus de 140 000 adhérents ! En revanche, grâce au zèle de la presse française, tout le monde connait José Bové, dont l’organisation ne compte que quelques milliers de sympathisants.
6% de journalistes de droite. Même quand la droite est pouvoir ça continue.
Zemmour, Finkielkraut et Sarkozy n’y changeront rien.
et s'ils étaient tous de gauche,pourquoi la gauche donc,les empêcheraient de parler?
je crois qu'avant de raconter des conneries,il faiut réfléchir,déjà,il est évident que l'armée écarte les journalistes,mais pas qu'eux,et qu'aussi,ces combats sont dans des zones désertiques,ou ya pas de 747 qui atterrissent.....




