Les obsèques de Margaret Thatcher, plus importantes funérailles d'une personnalité politique britannique en près d'un demi-siècle, se dérouleront ce mercredi à Londres en présence de la reine Elizabeth et de dirigeants du monde entier.
Lors de ces funérailles, comparables en importance à celles de Winston Churchill en 1965, le cercueil de celle qui dirigea le Royaume-Uni de 1979 à 1990 sera transporté à travers les rues du parlement de Westminster à la cathédrale Saint Paul.
Cette cathédrale a déjà servi pour les funérailles de Nelson, de Wellington, de Churchill mais a vu aussi le mariage du prince Charles et de la princesse Diana en 1981. Les cloches de Big Ben feront silence pour la première fois depuis les funérailles de Churchill, et plus de 700 militaires prendront part à la cérémonie.
Margaret Thatcher, que les Soviétiques avaient surnommée la «Dame de fer», est décédée le 8 avril d'une attaque, à l'âge de 87 ans. Un grand nombre de Britanniques voient d'un mauvais oeil la note salée de ces funérailles, d'un coût évalué à 10 millions de livres sterling (11,65 millions d'euros), réglé par le contribuable.
Ses admirateurs, en revanche, estiment que le rôle joué par «Maggie» justifie une telle cérémonie. Margaret Thatcher a été la première, et à ce jour la seule, femme à diriger un gouvernement britannique. Elle a remporté trois élections législatives et fut le chef de gouvernement britannique à rester le plus longtemps en fonctions au XXe siècle.
Plus de 2.300 personnalités sont attendues, parmi lesquelles 11 chefs de gouvernement en exercice venus du monde entier, mais aussi la totalité des membres du gouvernement britannique, deux chefs d'Etat et 17 ministres des Affaires étrangères. Au total, 170 pays seront représentés par des personnalités lors de ces obsèques.
C’est Elisabeth Guigou, ancienne garde des Sceaux et actuelle présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, qui a été chargée par le Président François Hollande de représenter la France lors de la cérémonie.
La délégation des Etats-Unis sera quant à elle conduite par George Shultz, secrétaire d'Etat sous Ronald Reagan, et par James Baker, qui occupa plusieurs hautes fonctions sous les administrations de Reagan et de George Bush père. En revanche, aucun haut responsable politique américain en exercice ne sera présent.
L'ambassadeur d'Argentine, pays avec lequel Margaret Thatcher entra en guerre en 1982 au sujet des îles Malouines, a décliné l'invitation à la cérémonie, a déclaré un porte-parole du Premier ministre David Cameron.
Il y aura d'autres absents de marque. L'ancien numéro un soviétique Mikhaïl Gorbatchev, par exemple. A 82 ans, il est de santé trop fragile pour faire le voyage de Londres. De même, Nancy Reagan, la veuve du président américain qui fut le grand allié de Thatcher, ne pourra pas non plus être là.
Mardi, le cercueil contenant la dépouille de Margaret Thatcher a été placé dans une chapelle du parlement britannique. Recouvert du drapeau britannique et d'une couronne de fleurs, il a traversé le quartier de Whitehall jusqu'au palais de Westminster, sous le regard des badauds et des employés du parlement.
Remeber, les obsèques de Bongo :
L’Afrique a rendu ce mardi un bel hommage à l’un de ses doyens. Une quinzaine de chefs d’Etats sont venus s’incliner devant le cercueil du défunt, au « Palais du bord de mer » et certains ont fait le déplacement en famille : le Camerounais, Paul Biya, avec sa femme Chantal, le Congolais, Joseph Kabila, avec son épouse, Olive, le Sénégalais, Abdoulaye Wade, avec sa fille Syndiély.
D’autres sont venus avec l’un de leurs prédécesseurs : le Malien, Amadou Toumani Touré, avec Alpha Oumar Konaré, le Béninois, Thomas Boni Yayi, avec Nicéphore Soglo, le Tchadien, Idriss Deby Itno avec Goukouni Oueddei et Lol Mahamat Choa, le Français, Nicolas Sarkozy, avec Jacques Chirac.
Ah, que c'est beau la realpolitik

Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.