...... Et si on créait des groupes de niveau au collège ? C'est ce que propose le Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), deuxième syndicat d'enseignants du second degré, qui doit présenter son idée mardi après-midi au ministère de l’Éducation nationale. Selon lui, cela permettrait d'adapter le rythme aux élèves et ainsi favoriser l'assimilation du programme.
Comment ça marche ? Concrètement, le Snalc propose de différencier les classes à partir de la cinquième. La classe de sixième servirait dans cette configuration à évaluer le niveau des élèves qui sortent de primaire, pour les orienter vers le groupe le plus adapté. Lors des trois années suivantes, les collégiens seraient répartis en deux groupes en fonction de leur niveau dans trois matières : le français, les mathématiques et la première langue vivante. Le reste du temps, les élèves seraient réunis dans une même classe.
Selon le Snalc, il s'agit en effet des trois matières pour lesquelles il est impossible de maîtriser le programme sans les bases. Alors que pour l'histoire ou la biologie, par exemple, les chapitres sont plus indépendants les uns des autres. "Aujourd'hui, le problème, c'est que le parcours est uniforme et que certains élèves décrochent trop rapidement.................
Par vécu...assez favorable pour une expérimentation suivie d'un bilan (un vrai) Car aujourd'hui nous assistons tout simplement par un nivellement par le bas . Et les parents qui ont les moyens placent leur enfant dans le privé.
par contre il faudra mettre les moyens.....et aujourd'hui, vu les finances..???
Donc cette proposition ne verra pas le jour.....surtout qu'elle sera descendue en flamme par le SNES
Il est stupide de grouper les élèves selon le seul critère de leur date de naissance.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
Il est entendu que ce genre de ségrégation n'engendrera aucune moquerie entre élèves.
Dans une même classe, on voudrait séparer les "bons" des "mauvais" élèves, ça va les mettre en confiance les retardataires.
Et quand j'entends ce matin que "les parents sont majoritairement favorables", je suis curieux de voir leur tête quand on leur annoncera que leur petit génie est classé dans les élèves un peu lents...
« Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique. »
Raymond Aron
Stick a écrit : Il est entendu que ce genre de ségrégation n'engendrera aucune moquerie entre élèves.
Dans une même classe, on voudrait séparer les "bons" des "mauvais" élèves, ça va les mettre en confiance les retardataires.
Et quand j'entends ce matin que "les parents sont majoritairement favorables", je suis curieux de voir leur tête quand on leur annoncera que leur petit génie est classé dans les élèves un peu lents...
la séparation des bons des mauvais est monnaie courante dans le privé mais la se sera "officiel", suis entièrement d'accord avec toi !
les mauvais auraient une bonne excuse pour foutre le feu a l'école.
si maupassant est devenu fou , c'est parce que il avait une conscience aigüe de la matiére , du néant et de la mort.
"extension du domaine de la lutte".michel houellbecq
MissJulie a écrit :
la séparation des bons des mauvais est monnaie courante dans le privé mais la se sera "officiel", suis entièrement d'accord avec toi !
J'étais dans un collège public. Officiellement, il n'y avait pas de classes de niveau. Au brevet, il y a eu 1 seul échec en 3°1, 50% de réussite en 3°2, 1 seule réussite en 3°3...
C'était il y a presque 20 ans, dans un collège de campagne... J'ai du mal à croire que ça n'existe pas ailleurs :roll: :roll:
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.
Stick a écrit : Il est entendu que ce genre de ségrégation n'engendrera aucune moquerie entre élèves.
Dans une même classe, on voudrait séparer les "bons" des "mauvais" élèves, ça va les mettre en confiance les retardataires.
Et quand j'entends ce matin que "les parents sont majoritairement favorables", je suis curieux de voir leur tête quand on leur annoncera que leur petit génie est classé dans les élèves un peu lents...
On peut penser qu'un parent qui sait que son gamin est bien parti pour passer des "moyens" au "en difficultée" surveillera un peu plus les occupations et les fréquentation de ce dernier.
De toutes façon, le concept de classes de niveau dépend essentiellement du rapport de notre société à l'école et de ce que l'on attend de cette dernière : l'école doit-elle favoriser l'émergence d'un élite qu'elle mènera vers l'excellent fusse-t'il au détriment d'une minorité en difficulté qui risque de s'embourber dans ses lacune ou doit-elle utiliser cette "élite" comme locomotive pour tenter de tirer vers elle cette minorité en difficulté même cela doit signifier que l'on gaspille le potentiel de cette "élite".
Sur le principe, je suis pour la 1ère solution et donc, pour les classes de niveau mais j'ai une crainte importante : les élèves en difficulté sont souvent les mêmes qui sont les perturbateurs des classes. Regrouper dans une même classes tous les fouteurs de merde du bahut et y adjoindre toutes les grosses feignasses, je plaint les profs qui vont devoir se taper de telles classes...
Johan a écrit : l'école doit-elle favoriser l'émergence d'un élite qu'elle mènera vers l'excellent fusse-t'il au détriment d'une minorité en difficulté qui risque de s'embourber dans ses lacune
"Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu'il est stupide" (Attribué à A. einstein)
Je fais partie de ceux qui pensent que chacun a des capacités propres, pas forcément compatibles avec un système scolaire quel qu'il soit, mais qui peut s'exprimer efficacement dans la vie "réelle"... Qui ne connaît pas un "cancre" qui a réussi mieux qu'on ne l'aurait imaginé, ou un bon élève qui au final n'arrive à rien hors des murs de l'école ?
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.
Johan a écrit :
Beaucoup de leçons à tirer, notamment quand on pense que la Finlande s'est (encore) classée 1ère du classement PISA des systèmes éducatifs...
la finlande est un petit pays qui n'a pratiquement pas eu à subir de flux migratoires, ça aide
Bon nombres des méthodes finlandaises sont tout de même valables, comme, par exemple le fait de mettre l'accent sur la qualité des profs, leur formations, de "virer" ceux dont les résultats sont insuffisants, de faire du métier de prof un métier attractifs et prestigieux, de leur accorder plus de liberté quant à leur méthodes d'enseignement, etc...
au passage, le système norvégien est nettement moins performant et pourtant la Norvège est un pays très semblable à la Finlande. C'est donc bien le système scolaire qui fait l'excellence de l'enseignement suédois
Toute la différence est là, entre un pays qui a compris que mettre les moyens, pour l'égalité des chances est un atout pour le futur, et un pays comme la France qui veut catégoriser les meilleurs d'un côté et les plus nuls de l'autre.
Tout le monde a sa chance, à condition d'y mettre les moyens humain, mais surtout en responsabilisant les parents
"Il n'y a pas de bon et de méchant sur terre, seulement des riches et des pauvres" JP2
Johan a écrit : Bon nombres des méthodes finlandaises sont tout de même valables, comme, par exemple le fait de mettre l'accent sur la qualité des profs, leur formations, de "virer" ceux dont les résultats sont insuffisants, de faire du métier de prof un métier attractifs et prestigieux, de leur accorder plus de liberté quant à leur méthodes d'enseignement, etc...
au passage, le système norvégien est nettement moins performant et pourtant la Norvège est un pays très semblable à la Finlande. C'est donc bien le système scolaire qui fait l'excellence de l'enseignement suédois
+1000
Le pire est que miser sur la qualité des profs est tout de même logique ! Mais encore une fois aucune idée digne de ce nom n'a traversé l'esprit de nos dirigeants et cela depuis un bail, à ce demander si cela les intéresse vraiment !
"Nos théories sont des représentations symboliques qui jamais ne s'identifient au monde. Entre les deux, aussi raffinée que soit notre connaissance, la distance n'est jamais nulle". Michel Paty
Elles existaient les classes de niveau avant 1981. La gauche les a supprimées. Elles étaient efficaces. C'est drôle quand même ce qu'on peut faire et défaire et refaire finalement.
"Par delà le combat politique, par delà les divergences d'opinion, il n'y a pour moi qu'une seule France. Ce n'est pas la victoire d'une France contre une autre. Il n'y a qu'une seule victoire, celle de la démocratie".
Autant que je sache, dans les années 80-90, l'Education Nationale, ça fonctionnait bien, le niveau était bien supérieur à ce qu'il est aujourd'hui.
Je le sais, j' y étais : j'suis rentré au CP en 86 et ait été bachelier en 99(en ayant redoublé ma 4ème).