[Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

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le parisien
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[Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par le parisien » 28 juillet 2013 13:52

Le b.a-ba de l'élection présidentielle au Mali

Les Maliens se rendent aux urnes pour élire leur président. Les bureaux de vote viennent d'ouvrir. Voici tout ce que vous devez savoir sur cette élection scrutée par le monde entier.




La communauté internationale observe avec attention le premier tour de l'élection présidentielle au Mali, dimanche 28 juillet. Six mois à peine après l’intervention des forces françaises dans le pays, les Maliens se rendent aux urnes pour élire un président légitime, alors que Dioncounda Traoré assure l'intérim du pouvoir depuis avril 2012.

L'empressement à organiser le scrutin et les nombreuses fausses notes ne vont finalement pas empêcher le retour d’un début de processus démocratique au Mali, malgré les craintes de nombreux observateurs. Francetv info vous explique tout ce qu'il faut savoir sur cette élection décisive.

Les enjeux

Faire cesser la violence. Début juillet, il restait 9 400 soldats au Mali, dont 3 200 Français. En mai, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, résumait la situation dans le magazine Jeune Afrique : "Au Mali, nous avons gagné la guerre. Reste à gagner la paix." Le calme est revenu dans la majorité du pays, mais des attentats continuent d'endeuiller le Nord qui avait fait sécession. En avril, quatre personnes avaient trouvé la mort dans une explosion à Kidal, à 1 500 kilomètres au nord de Bamako. Des agents électoraux ont également été brièvement enlevés.

Ressouder le pays. Les relations entre les habitants du Sud et les Touareg qui tiennent Kidal et ses environs, au Nord, sont encore tendues. Les négociations sont quotidiennes mais rien n'assure que les 37 000 électeurs de cette région iront voter, notamment parce que l'administration malienne n'y a plus aucun pouvoir. Même si l'intervention française a désamorcé le conflit, l'armée nationale avance à petits pas lorsqu'il s'agit d'entrer dans la ville, comme le raconte Le Monde (article payant). Un accord de paix devra être signé dans les deux mois après la prise de fonction du nouveau président.

Gérer l'aide internationale. Lors d'une conférence de l'Union européenne à Bruxelles, les donateurs ont promis 3,2 milliards d’euros, sous la condition de la tenue d’élections. Le pays a absolument besoin de cette aide. En effet, depuis le coup d’Etat militaire qui a renversé le pouvoir en mars 2012, les bailleurs de fonds ont coupé les vivres au Mali. Avant la chute d'Amadou Toumani Touré, les aides internationales représentaient près d’un tiers du budget de l'Etat, d'après le journal malien Le Matin.

Remettre le pays à flot. Le pays est en récession depuis les troubles de 2012, alors que la croissance devait être de 5%, selon les prévisions d’avant le coup d’Etat. Avec 500 000 déplacés dans le pays, des conditions météorologiques difficiles et l’insécurité qui a chassé les investisseurs, l’économie malienne est en grande difficulté. Le secteur du tourisme souffre encore de la guerre et les hôtels remplissent péniblement une chambre sur trois. L'économie est soutenue à bout de bras par les deux seuls secteurs encore viables : l’or et le coton.


Les candidats

Vingt-sept personnes sont en lice pour le siège de président du Mali. Malgré les espérances de certains électeurs, ce scrutin n'est pas celui de la rupture. Nombreux sont les candidats à avoir une expérience politique. Parmi eux, quatre candidats sortent du lot après seulement vingt jours de campagne officielle.

Le favori. Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, a une longue expérience de la politique dans son pays, comme l’explique RFI. Ministre des Affaires étrangères puis Premier ministre, il s’est déjà présenté à deux élections présidentielles. Il s’était fait connaître pour l’intransigeance avec laquelle il a traité avec les syndicats quand il était chef du gouvernement. Cette réputation de fermeté pourrait bien lui servir dans un Mali à la déroute.

L'économiste. Responsable de l’Union économique monétaire ouest-africaine de 2004 à 2011, Soumaïla Cissé s'est forgé une image d’économiste chevronné, utile pour régler la situation désastreuse du pays. Autre atout : il est originaire de Tombouctou, une des villes les plus touchées par les affrontements entre rebelles et armée. Il a été ministre sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, figure historique de la politique malienne.

L'héritier. Ancien officier de police, Modibo Sidibé est un proche de l'ex-président Amadou Toumani Touré ("ATT"), dont il a été Premier ministre. Or, beaucoup d’électeurs exigent une rupture avec l’ancien régime et les événements des derniers mois. Les soupçons de corruption qui grèvent l’entourage d’ATT le touchent également. Dans une interview accordée à RFI, il remet en cause cette image du Mali.

L'outsider. Dramane Dembélé est un ancien géologue qui n'a pas de grande expérience du pouvoir. En revanche, il appartient à l’Adema, le parti le mieux implanté. Il n’est pas certain que cette étiquette lui serve. L'Adema soutenait le parti d’ATT, renversé en mars 2012. Il se présente comme le candidat de la jeunesse, dans un pays où 62% de la population a moins de 30 ans.
http://www.francetvinfo.fr/monde/mali/g ... 78246.html

La bonne nouvelle, c'est que, contrairement à ce qui s'est passé en Egypte, on risque pas de se retrouver avec un islamiste au pouvoir...

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Re: [Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par tisiphoné » 28 juillet 2013 14:03

et la France veut placer qui ?

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Re: [Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par Crapulax » 28 juillet 2013 16:15

:XD:

J'ai vu qu'il y avait un candidat "anti français". :XD: :content79
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!

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Re: [Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par mordred » 28 juillet 2013 16:21

Nous devons être les amis des pays anciennement colonisés. Les aider à se développer avant tout.
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.

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Re: [Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par Crapulax » 28 juillet 2013 16:25

:XD: La France les a volés,spoliés,dépouillés de leurs richesses,elle en a assez fait comme ça! :XD:
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
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Re: [Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par mordred » 28 juillet 2013 16:34

Doit venir le temps de l'entraide réelle. Si les citoyens des états anciennement colonisés le veulent, bien sûr.
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.

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Re: [Mali] Après les fusils, les urnes vont parler

Message par Fonck1 » 28 juillet 2013 16:37

de toute manière,s'ils magouillent pas avec nous,ils magouillent entre eux.
l’Afrique n'est pas que pourris de l’extérieur,elle est aussi pourrie de l’intérieur.
Appel à participation pour le forum
où est ce qu'il trouve toute cette énergie? :mdr3:
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le favori Ibrahim Boubacar Keïta en tête du scrutin

Message par tisiphoné » 29 juillet 2013 08:24

Les Maliens ont voté dimanche sans incident et en nombre au premier tour d'une présidentielle pour tourner la page de 18 mois d'une crise politique et militaire qui a plongé leur pays dans le chaos. Les résultats provisoires et officiels doivent être publiés au plus tard vendredi, mais dès dimanche soir, de premiers résultats collectés par des journalistes maliens dans des bureaux de vote à travers le pays donnaient une nette avance à l'un des favoris, Ibrahim Boubacar Keïta. Ces résultats non officiels indiquent que M. Keita, 69 ans, pourrait même créer la surprise et l'emporter dès le premier tour.

Dès que ces informations ont été diffusées par les radios locales, des milliers de partisans d'Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, se sont rendus au quartier général de son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et à son domicile de Bamako, fous de joie, a constaté un journaliste de l'AFP. Tous scandaient "IBK, l'homme qu'il nous faut". "C'est le peuple qui a parlé !" hurlait l'un d'eux.

Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, ex-Premier ministre, cacique de la vie politique malienne, est l'un des deux grands favoris du scrutin avec Soumaïla Cissé, 63 ans, ancien ministre des Finances et ex-président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Des observateurs nationaux indépendants ont constaté "une grande mobilisation des électeurs", surtout dans le Sud, où se trouve Bamako, où des journalistes de l'AFP ont aussi constaté une forte mobilisation pour ce vote auquel participaient 27 candidats. De son côté, le président français François Hollande a salué "le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incidents majeurs", dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi.

Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région qui a subi en 2012 la violence et l'occupation de rebelles touareg et de groupes djihadistes liés à al-Qaida, le vote s'est tenu sous la surveillance de Casques bleus de la force de l'ONU, la Minusma, et de l'armée malienne, assistés par les 3 200 soldats français restés au Mali.

Un des groupes djihadistes qui ont occupé le Nord, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), avait menacé samedi de "frapper" les bureaux de vote et tenté de dissuader "les musulmans maliens" de prendre part au scrutin.

Après avoir voté à Bamako, entouré d'une cohorte de partisans, Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé qu'après cette élection, "seul le Mali sera gagnant" pour "oublier le cauchemar" qu'il vient de vivre. "Aujourd'hui, il faut tourner la page", a de son côté déclaré Soumaïla Cissé en votant dans la capitale. "Il faut retourner dans le calme à des institutions républicaines."

"Meilleur scrutin depuis 1960"

Le président par intérim, Dioncounda Traoré, qui ne se présentait pas, a affirmé en votant que c'était "le meilleur scrutin" que le Mali ait organisé depuis son indépendance de la France en 1960. Encore incertain à quelques jours du scrutin, le vote a finalement pu se tenir à Kidal, bastion des Touareg et de leur rébellion dans le nord-est du pays où les tensions entre communautés touareg et noires restent vives. Mais la participation y a été très faible, a constaté l'AFP, et une soixantaine de partisans de la rébellion ont manifesté pour "l'indépendance de l'Azawad", nom donné par les Touareg au nord du Mali.

À l'entrée de chaque bureau de Kidal, chaque électeur était contrôlé et fouillé par des soldats togolais de la force de l'ONU au Mali, la Minusma. À Gao, la plus grande ville du nord du Mali qui avait été occupée par le Mujao, lequel a commis plusieurs attentats-suicides après la libération de la ville fin janvier par des soldats français et africains, le scrutin était également très surveillé par les forces de sécurité maliennes et la Minusma.

À Tombouctou, ville qui a elle aussi payé un lourd tribut à l'occupation djihadiste, de nombreux électeurs ont cherché en vain leur nom sur les listes, car, selon un observateur national, "le travail d'identification n'a pas été fait, des électeurs ne savent pas où voter".

La présidentielle doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'État qui a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes de la mouvance al-Qaida, alliés dans un premier temps à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Le scrutin intervient six mois après le début en janvier d'une intervention militaire internationale menée par la France pour stopper une avancée vers le sud des islamistes armés et les chasser du nord qu'ils occupaient depuis neuf mois. Si aucun des candidats n'obtient la majorité absolue, un second tour entre les deux arrivés en tête dimanche aura lieu le 11 août.

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