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par Patrick_NL » 21 août 2013 21:49
LONDRES - La condamnation à 35 ansde prison de Bradley Manning est une victoire tactique significative, a estimé mercredi le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, estimant que le jeune soldat américain pourrait être libéré d'ici cinq ans grâce à des remises de peine.
Cette peine minimum durement obtenue représente une victoire tactique significative, a déclaré dans un communiqué Julian Assange, qui avait publié les documents américains secrets obtenus par Bradley Manning.
Au début de la procédure judiciaire, le gouvernement américain avait retenu contre le jeune soldat des chefs d'inculpation pour des délits passibles de plus de 135 ans de prison, a-t-il souligné. Au final, Bradley Manning pourrait passer un minimum de 5,2 ans en prison, a-t-il affirmé, sans expliquer son mode de calcul.
Une cour martiale aux Etats-Unis a condamné mercredi Bradley Manning à 35 ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks des milliers de documents, la plus importante fuite d'informations confidentielles de l'histoire des Etats-Unis.
Le procureur militaire avait requis 60 ans minimum de prison contre le soldat.
Mais l'ancien analyste du renseignement en Irak pourrait de fait, grâce au système de remises de peines pour bonne conduite, bénéficier d'une libération conditionnelle après avoir purgé le tiers de sa peine, soit dans neuf ans.
Alors que la défense devrait être fière de sa victoire tactique, il faut garder en mémoire que le procès de M. Manning et sa condamnation sont un affront aux concepts de base de la justice occidentale, a poursuivi Julian Assange.
Ce soldat a subi une incarcération jugée 'cruelle, inhumaine et dégradante' par le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Mendez, a-t-il expliqué.
La seule issue juste dans l'affaire Manning est sa libération inconditionnelle, des dommages et intérêts pour le traitement illégal qu'il a subi, et un véritable engagement à enquêter sur les méfaits que ces présumées révélations ont mis en évidence, a-t-il encore estimé.
Le traitement de M. Manning était destiné à envoyer un signal aux personnes ayant une conscience dans le gouvernement américain qui pourraient chercher à révéler des méfaits (...). Le résultat est qu'il y aura un millier de Bradley Manning supplémentaires, a conclu Julian Assange.
Ce dernier est réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis juin 2012 pour échapper à une extradition vers la Suède pour des agressions sexuelles présumées qu'il nie. Il redoute d'être à terme extradé aux Etats-Unis, furieux de la publication par WikiLeaks des documents secrets obtenus par Bradley Manning.
Ces quelque 700.000 documents confidentiels concernaient aussi bien la diplomatie américaine que les guerres en Irak et en Afghanistan. Leur publication avait mis dans l'embarras nombre de gouvernements, les Américains en tête.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo