Intervention occidentale en Syrie, J-?
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Il se peut que Barack attende le 11 septembre pour attaquer en masse, ça sera plus symbolique.. 
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Lion a écrit :
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
L’impérialisme américain est bien le dernier à avoir le droit de prêcher la moralité au Moyen-Orient ou n’importe où ailleurs sur la planète.
Au cours des dix dernières années de guerre, il a directement tué des dizaines de milliers d’Irakiens, y compris par l’usage de munitions à l’uranium appauvri et d’obus au phosphore blanc, tout en créant des conditions de vie catastrophiques qui ont coûté la vie à des centaines de milliers d’autres.
Qu’étaient le napalm et l’Agent orange, déployés massivement durant la guerre du Vietnam qui a coûté la vie à plus de 3 millions de personnes, sinon des armes chimiques ?
C’est l’impérialisme américain, et lui seul, qui a employé l’arme la plus abominable, la bombe atomique, tuant près d’un quart de million de civils japonais à Hiroshima et Nagasaki.
Chaque guerre que l’impérialisme américain a menée au cours de la dernière période s’est appuyée sur des mensonges, depuis l’incident fabriqué du Golfe du Tonkin au Vietnam jusqu’aux armes de destruction massives en Irak.
La guerre à venir en Syrie n’est pas une exception.
Au cours des dix dernières années de guerre, il a directement tué des dizaines de milliers d’Irakiens, y compris par l’usage de munitions à l’uranium appauvri et d’obus au phosphore blanc, tout en créant des conditions de vie catastrophiques qui ont coûté la vie à des centaines de milliers d’autres.
Qu’étaient le napalm et l’Agent orange, déployés massivement durant la guerre du Vietnam qui a coûté la vie à plus de 3 millions de personnes, sinon des armes chimiques ?
C’est l’impérialisme américain, et lui seul, qui a employé l’arme la plus abominable, la bombe atomique, tuant près d’un quart de million de civils japonais à Hiroshima et Nagasaki.
Chaque guerre que l’impérialisme américain a menée au cours de la dernière période s’est appuyée sur des mensonges, depuis l’incident fabriqué du Golfe du Tonkin au Vietnam jusqu’aux armes de destruction massives en Irak.
La guerre à venir en Syrie n’est pas une exception.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Et dire que nous sommes toujours tributaires de l'impérialisme américain!
L'Europe supposait pourtant une alliance contre lui...
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
personne a forcé Hollande à s'engager que je sache :roll:Coccinelle a écrit : Et dire que nous sommes toujours tributaires de l'impérialisme américain!
L'Europe supposait pourtant une alliance contre lui...
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Sarko a eu sa guerre en Lybie, Hollande aura la sienne en Syrie.. 
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Lion a écrit :
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
L'Europe a été vidée de sa substance par les différents élargissements. 28 membres cela devient un merdier ingérable.Coccinelle a écrit : Et dire que nous sommes toujours tributaires de l'impérialisme américain!
L'Europe supposait pourtant une alliance contre lui...
Les Américains ne seraient pas fâchés de voir la Turquie adhérer pour amplifier encore cette pagaille.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Surtout que la Turquie est réputée pour être "le porte avion" Américain en Méditerranée..Patrick_NL a écrit : L'Europe a été vidée de sa substance par les différents élargissements. 28 membres cela devient un merdier ingérable.
Les Américains ne seraient pas fâchés de voir la Turquie adhérer pour amplifier encore cette pagaille.
Lion a écrit :
Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Ah le bon vieil anti-américanisme qui ressurgit, les USA seraient bien content de ne pas savoir sur quel pied danser avec l'Europe et ne voudraient surtout pas d'une Europe qui parlerait d'une seule voix et avec qui il saurait à quoi s'en tenir.Patrick_NL a écrit : L'Europe a été vidée de sa substance par les différents élargissements. 28 membres cela devient un merdier ingérable.
Les Américains ne seraient pas fâchés de voir la Turquie adhérer pour amplifier encore cette pagaille.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
anti-américanisme ?Johan a écrit : Ah le bon vieil anti-américanisme qui ressurgit, les USA seraient bien content de ne pas savoir sur quel pied danser avec l'Europe et ne voudraient surtout pas d'une Europe qui parlerait d'une seule voix et avec qui il saurait à quoi s'en tenir.
La réalité est bien celle-là les gouvernements successifs américains ont toujours œuvre pour que l'Europe ne parle pas d'une seule voix et surtout ne gêne pas leur politique quelque soit les domaines économiques ou et géopolitiques. C'est leur intérêt d'avoir une Europe faible. Aucun anti-américanisme la dedans. C'est juste la logique. On ne peut leur reprocher de défendre leurs intérêts mais vouloir absolument qu'ils coïncident avec les nôtres est une vue de l'esprit.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Le jour où les européens parleront d'une seule voix n'est pas prêt d'arriver parce que les Think Thanks US se chargent du lobbying auprès des blaireaux qui nous gouvernent depuis les derniers 50 ans, ainsi tant qu'ils auront des individus lèche culs qui servent leurs intérêts l'Europe ne pourra jamais les contra carrer.Johan a écrit : Ah le bon vieil anti-américanisme qui ressurgit, les USA seraient bien content de ne pas savoir sur quel pied danser avec l'Europe et ne voudraient surtout pas d'une Europe qui parlerait d'une seule voix et avec qui il saurait à quoi s'en tenir.
Si l'Europe avait suivit le chemin que voulait proposer De Gaule, les USA serait devenus le quart monde qu'ils font chier aujourd'hui pour piller les richesses en sous sol.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
GEORGES a écrit :Si l'Europe avait suivit le chemin que voulait proposer De Gaule, les USA serait devenus le quart monde
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Content que cela te fasse rire.Johan a écrit :![]()
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C'est pourtant la réalité si les dirigeants Européens après les années 60 avaient su garder leur indépendance culturelle, industrielle et monétaire. Il a été le seul à leur dire "Go home" les autres auraient du faire pareil.
Mais depuis comme ils préfèrent les dessous de table de l'empire pétro-militaro-industriel, cela leur permet d'assurer leurs vieux jours et de foutre les peuples dans la merde avec leur gestion calamiteuse.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
WASHINGTON (District of Columbia) - Le secrétaire général de la Maison Blanche a reconnu dimanche que des frappes américaines en Syrie pouvaient conduire au risque de se retrouver traîné au milieu d'une guerre civile, comme celui de représailles.
Les risques de frappes sont multiples, a reconnu dimanche Denis McDonough sur CNN, l'un des nombreux plateaux où il était présent dimanche, dont celui de se retrouver traîné au milieu d'une guerre civile en cours.
Nous devons faire très attention, être précis dans notre ciblage, limité dans notre engagement pour justement ne pas s'y retrouver traîné dedans, a-t-il ajouté, répétant le caractère limité des frappes envisagées. Ce n'est pas l'Irak ou l'Afghanistan, ce n'est pas la Libye.
Réaffirmant qu'il n'y aurait pas de troupes au sol, il a néanmoins refusé de répondre à une question sur la mobilisation éventuelle d'avions de combat.
Il y a aussi, c'est évident, un risque de réaction et de représailles contre nos amis. Nous nous préparons à toute éventualité et nous sommes prêts, a-t-il ajouté.
M. McDonough s'est félicité par ailleurs du soutien apporté par de nombreux amis qui se tiennent à côté de nous.
L'Union européenne dit que le gouvernement syrien doit être tenu pour responsable. On n'en est plus à débattre si (l'attaque par armes chimiques du 21 août) a eu lieu ou non, c'est important, dit-il.
Il s'est néanmoins refusé à préciser si des soutiens en équipement ou troupes avaient été promis par un autre pays laissant entendre que tel n'était pas le cas à ce stade.
Le secrétaire général a par ailleurs affirmé sur la chaîne Fox qu'il était trop tôt pour parvenir à une conclusion sur le nombre de voix au Congrès en faveur de l'intervention. J'ai parlé avec des dizaines d'élus cette semaine (...) Nous n'avons pas l'intention de perdre le vote, a-t-il ajouté.
La question posée au Congrès, qui doit en débattre à partir de cette semaine, est de savoir s'il faut répliquer à cette attaque chimique horrible, a-t-il martelé.
L'administration Obama ne ménage pas sa peine depuis plusieurs jours pour convaincre les élus et l'opinion du bien-fondé d'une intervention limitée en Syrie.
Le président enregistrera lundi après-midi des interviews qui seront diffusées lundi soir sur toutes les grandes chaînes américaines, a annoncé un responsable de la Maison Blanche. Et mardi soir, il s'adressera au pays depuis le bureau Ovale.
M. McDonough s'est aussi refusé à dire ce que ferait le président Obama en cas de rejet par le Congrès du recours à la force.
Interrogé à ce sujet sur ABC, le sénateur républicain Ted Cruz a affirmé qu'il serait contraire à la Constitution que l'administration Obama mène sans l'accord du Congrès une intervention qui serait pour lui une erreur.
L'administration Obama poursuit le mauvais objectif, et il n'y a pas de plan valable pour que (l'intervention) soit un succès, a-t-il dit.
Le représentant républicain Mike Rogers s'est dit pour sa part sur CBS sceptique. Nous avons un commandant en chef qui malgré lui vient devant le peuple américain dire qu'il faut faire quelque chose mais pas trop. Ils ne sont pas surs de ce qu'ils veulent faire. C'est ce qu'entendent les Américains, et en entendant cela, je suis sceptique aussi.
Les risques de frappes sont multiples, a reconnu dimanche Denis McDonough sur CNN, l'un des nombreux plateaux où il était présent dimanche, dont celui de se retrouver traîné au milieu d'une guerre civile en cours.
Nous devons faire très attention, être précis dans notre ciblage, limité dans notre engagement pour justement ne pas s'y retrouver traîné dedans, a-t-il ajouté, répétant le caractère limité des frappes envisagées. Ce n'est pas l'Irak ou l'Afghanistan, ce n'est pas la Libye.
Réaffirmant qu'il n'y aurait pas de troupes au sol, il a néanmoins refusé de répondre à une question sur la mobilisation éventuelle d'avions de combat.
Il y a aussi, c'est évident, un risque de réaction et de représailles contre nos amis. Nous nous préparons à toute éventualité et nous sommes prêts, a-t-il ajouté.
M. McDonough s'est félicité par ailleurs du soutien apporté par de nombreux amis qui se tiennent à côté de nous.
L'Union européenne dit que le gouvernement syrien doit être tenu pour responsable. On n'en est plus à débattre si (l'attaque par armes chimiques du 21 août) a eu lieu ou non, c'est important, dit-il.
Il s'est néanmoins refusé à préciser si des soutiens en équipement ou troupes avaient été promis par un autre pays laissant entendre que tel n'était pas le cas à ce stade.
Le secrétaire général a par ailleurs affirmé sur la chaîne Fox qu'il était trop tôt pour parvenir à une conclusion sur le nombre de voix au Congrès en faveur de l'intervention. J'ai parlé avec des dizaines d'élus cette semaine (...) Nous n'avons pas l'intention de perdre le vote, a-t-il ajouté.
La question posée au Congrès, qui doit en débattre à partir de cette semaine, est de savoir s'il faut répliquer à cette attaque chimique horrible, a-t-il martelé.
L'administration Obama ne ménage pas sa peine depuis plusieurs jours pour convaincre les élus et l'opinion du bien-fondé d'une intervention limitée en Syrie.
Le président enregistrera lundi après-midi des interviews qui seront diffusées lundi soir sur toutes les grandes chaînes américaines, a annoncé un responsable de la Maison Blanche. Et mardi soir, il s'adressera au pays depuis le bureau Ovale.
M. McDonough s'est aussi refusé à dire ce que ferait le président Obama en cas de rejet par le Congrès du recours à la force.
Interrogé à ce sujet sur ABC, le sénateur républicain Ted Cruz a affirmé qu'il serait contraire à la Constitution que l'administration Obama mène sans l'accord du Congrès une intervention qui serait pour lui une erreur.
L'administration Obama poursuit le mauvais objectif, et il n'y a pas de plan valable pour que (l'intervention) soit un succès, a-t-il dit.
Le représentant républicain Mike Rogers s'est dit pour sa part sur CBS sceptique. Nous avons un commandant en chef qui malgré lui vient devant le peuple américain dire qu'il faut faire quelque chose mais pas trop. Ils ne sont pas surs de ce qu'ils veulent faire. C'est ce qu'entendent les Américains, et en entendant cela, je suis sceptique aussi.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
L'ex-procureure Carla del Ponte a affirmé lundi à Genève qu'elle "voit très mal" une intervention militaire en Syrie. Selon elle, celle-co rendrait encore plus difficile une solution politique.
"Je vois très mal une intervention militaire, elle déboucherait seulement sur plus de victimes et plus de morts et rendrait encore plus difficile une solution politique", a affirmé la Tessinoise, invitée du Club suisse de la presse.
"La négociation est la seule solution possible pour les Syriens. Je souhaite que très tôt, parce que c'est déjà trop tard, on arrive à négocier", a ajouté l'ex-procureure du Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie.
Comme membre de la commission d'enquête sur la Syrie, Mme del Ponte a affirmé que "pour le moment cette commission est surtout un alibi pour la communauté internationale qui ne fait rien".
Crimes commis par les deux camps
"C'est une longue liste de crimes incroyables qui s'ajoutent chaque jour", a-t-elle dit. Elle a souligné que ces crimes sont commis par les deux camps.
"Il n'y a pas les bons et les méchants, tous sont mauvais. Les forces gouvernementales et les rebelles commettent des crimes aussi graves et incroyables", a affirmé la Tessinoise.
"Je n'ai pas vu de tels actes de torture même dans le conflit des Balkans", a déclaré Carla del Ponte. "Des enfants de 15 ans sont recrutés et victimes de la guerre", a-t-elle ajouté.
Elle a confié sa "frustration": le matériel de la commission n'est toujours pas transmis par le Conseil de sécurité à la Cour pénale internationale (CPI), en raison du veto russe et chinois. Elle a indiqué par ailleurs que "la commission d'enquête est sur la bonne voie pour pouvoir entrer en Syrie".
La commission doit remettre un nouveau rapport au Conseil des droits de l'Homme. Depuis deux ans, elle n'a jamais reçu le feu vert de Damas pour enquêter directement en Syrie.
"Je vois très mal une intervention militaire, elle déboucherait seulement sur plus de victimes et plus de morts et rendrait encore plus difficile une solution politique", a affirmé la Tessinoise, invitée du Club suisse de la presse.
"La négociation est la seule solution possible pour les Syriens. Je souhaite que très tôt, parce que c'est déjà trop tard, on arrive à négocier", a ajouté l'ex-procureure du Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie.
Comme membre de la commission d'enquête sur la Syrie, Mme del Ponte a affirmé que "pour le moment cette commission est surtout un alibi pour la communauté internationale qui ne fait rien".
Crimes commis par les deux camps
"C'est une longue liste de crimes incroyables qui s'ajoutent chaque jour", a-t-elle dit. Elle a souligné que ces crimes sont commis par les deux camps.
"Il n'y a pas les bons et les méchants, tous sont mauvais. Les forces gouvernementales et les rebelles commettent des crimes aussi graves et incroyables", a affirmé la Tessinoise.
"Je n'ai pas vu de tels actes de torture même dans le conflit des Balkans", a déclaré Carla del Ponte. "Des enfants de 15 ans sont recrutés et victimes de la guerre", a-t-elle ajouté.
Elle a confié sa "frustration": le matériel de la commission n'est toujours pas transmis par le Conseil de sécurité à la Cour pénale internationale (CPI), en raison du veto russe et chinois. Elle a indiqué par ailleurs que "la commission d'enquête est sur la bonne voie pour pouvoir entrer en Syrie".
La commission doit remettre un nouveau rapport au Conseil des droits de l'Homme. Depuis deux ans, elle n'a jamais reçu le feu vert de Damas pour enquêter directement en Syrie.
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Re: Intervention occidentale en Syrie, J-?
Syrie : Moscou tente une ouverture diplomatique
Placer sous contrôle international l'arsenal chimique de la Syrie : voici la dernière proposition de la Russie pour éviter des frappes occidentales contre le régime de Bachar el-Assad. La France juge «recevable» cette proposition. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a toutefois posé «au moins trois conditions».
Au moment où le Congrès américain entamait ses délibérations sur une intervention armée en Syrie, la Russie, allié crucial de Damas, a tenté lundi une diversion diplomatique. À l'issue d'un entretien avec son homologue syrien à Moscou, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pressé le régime de Bachar el-Assad de placer son arsenal chimique sous contrôle international: «Nous appelons les dirigeants syriens à accepter de placer sous contrôle international leurs stocks d'armes chimiques, et ensuite à les détruire (…), a déclaré M. Lavrov. Nous avons transmis cette proposition au ministre syrien des Affaires étrangères, M. Mouallem, et nous espérons une réponse rapide et positive.» Ce dernier a dit accueillir «favorablement» l'offre russe, sans plus de précisions.
Les États-Unis ont réagi avec circonspection, se disant prêts à en discuter avec Moscou, tout en mettant en doute les intentions réelles du régime de Bachar el-Assad. «Je pense qu'il va nous falloir rester en contact avec eux (les Russes) et d'autres pays pour évaluer le sérieux de cette proposition», a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain.
Peu après avoir rencontré Barack Obama à la Maison-Blanche, l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton a estimé lundi soir que «si le régime (de Damas) mettait immédiatement ses stocks sous contrôle international (…), ce serait une étape importante. Mais cela ne peut pas être une nouvelle excuse pour un délai ou une obstruction.» Dans le même temps, Hillary Clinton a pour la première fois soutenu publiquement la volonté du président Obama de lancer des frappes «limitées» contre le régime syrien.
Paris pose ses conditions
Un peu plus tôt, le secrétaire d'État, John Kerry, avait déclaré à Londres que le président syrien pourrait éviter des frappes en plaçant son arsenal chimique sous contrôle: «Bien entendu, (Assad) pourrait restituer l'intégralité de son arsenal chimique à la communauté internationale, dans la semaine à venir, tout rendre, sans délai (…). Mais il n'est pas prêt à le faire et ne le peut pas.» Dans la soirée, le secrétaire d'État a précisé à son homologue russe, Sergueï Lavrov, que ses propos étaient d'ordre «rhétorique» et ne constituaient pas une proposition.
De son côté, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a jugé «recevable» l'offre russe, mais «à au moins trois conditions». Parmi celles-ci, que le président syrien s'engage «sans délai à mettre sous contrôle international et à laisser détruire l'ensemble de son arsenal chimique». Autre prérequis, cette opération doit se faire sur la base d'une «résolution contraignante» du Conseil de sécurité de l'ONU, selon un «calendrier court», et avec des «conséquences fermes» en cas de non-respect des engagements. Enfin, pour le chef du Quai d'Orsay, les responsables des attaques chimiques du 21 août devront être traduits devant la Cour pénale internationale (CPI).
Parallèlement, les grandes manœuvres commencent à Washington, avec le retour de congés des représentants et sénateurs, qui doivent décider d'autoriser ou non des frappes limitées contre des cibles militaires en Syrie. Un premier vote aura lieu ce mercredi au Sénat. Il s'agit d'un vote de procédure, qui donnera un aperçu du soutien dont bénéficie le président Obama. À ce jour, seuls 44 élus sur les 533 que comptent les deux chambres le soutiennent, contre 120 résolument hostiles et une majorité d'indécis. Certains n'anticipent un vote final que dans plusieurs semaines. Lundi après-midi, la Maison-Blanche espérait convaincre les plus sceptiques avec un «briefing» sur le renseignement mené par John Kerry, son homologue à la Défense, Chuck Hagel, le patron du renseignement national, James Clapper, le chef d'état-major, Martin Dempsey, et la conseillère à la sécurité nationale, Susan Rice.
En écho à ces préparatifs, Bachar el-Assad a appelé les élus américains à «demander à l'Administration ses preuves» sur l'attaque chimique du 21 août. Le président syrien a prévenu les Américains qu'en cas d'attaque ils «en paieraient le prix», affirmant que la situation pourrait devenir imprévisible. «Vous devez vous attendre à tout», a lancé Assad dans un entretien télévisé à CBS. De son côté, le chef des rebelles syriens, Selim Idriss, a appelé lundi sur al-Jazeera à frapper le régime de Bachar el-Assad, qu'il a accusé de mentir.
