Et la mère, qui laisse partir son enfant alors que son ex compagnon venait de la mordre !
L'ambulancier accusé d'avoir tué son fils de quatre ans, à Toulouse, en le projetant plusieurs fois au sol, a été hospitalisé d'office dans un service psychiatrique. «Il y a eu une expertise psychiatrique» pendant la garde à vue du père lundi, «comme c'est le cas quand se posent des questions sur l'état mental» de la personne gardée à vue et «l'expert a préconisé l'hospitalisation immédiate», a déclaré le procureur Michel Valet.
Le magistrat a souligné que cette hospitalisation ne préjugeait pas de la suite judiciaire qui serait donnée à la mort du petit garçon, victime d'un «fracas crânien» comme l'a montré l'autopsie. «Cela ne veut pas dire que le cours de la justice s'arrête», a-t-il précisé.
Les faits, dont ont été témoins impuissants et choqués des voisins alertés par les cris et les appels à l'aide de l'enfant, s'étaient déroulés entre 1h45 et 2 heures lundi dans une résidence arborée et bien tenue du quartier résidentiel de Montaudran à Toulouse. La petite victime a été jetée en contrebas d'un parking, faisant une chute de quatre mètres, puis a été projetée à nouveau à plusieurs reprises au sol et contre un trottoir.
Une plainte de la mère avant le drame
A l'arrivée des policiers et des pompiers, l'enfant a été retrouvé inanimé, très grièvement blessé. Il était alors déjà en arrêt cardiaque. Malgré les soins d'urgence, les secours ne sont pas parvenus à le réanimer. Le suspect, âgé de 40 ans, était debout à côté de la dépouille de son enfant. L'homme, sans antécédent judiciaire, a violemment frappé deux policiers avant d'être maîtrisé.
Les parents vivaient séparés depuis l'été 2012. L'enfant avait été conçu au début de leur relation, en 2009. Le père avait la garde du garçonnet un week-end sur deux et la moitié des vacances, l'enfant demeurant le reste du temps avec sa mère, une éducatrice spécialisée de 36 ans vivant à Castanet-Tolosan, au sud de Toulouse.
Le drame avait été précédé par une plainte de la mère contre le père qu'elle accusait de lui avoir mordu la joue samedi au moment où elle lui remettait le garçon en garde pour le week-end. Aucun fait de violence n'avait été jusque-là signalé dans le couple et le père était censé conduire l'enfant à l'école lundi matin, comme à son habitude.


