Convaincre les plus septiques, non, trop malhonnêtes avec eux-même pour sortir leurs têtes du sable et regarder la réalité...
Je pense juste qu'une personne sans œillères, honnête et douée d'une certaine conscience, ne peut ignorer la souffrance dans les élevages industriels.
Les poules ne sont pas les seules victimes de ce système de surproduction.
"Tous les animaux comestibles subissent un sort identique. Dans cette compétition sans limites, il est indispensable d’élever un veau en moins de trois mois et celui-ci doit alors atteindre cent cinquante kilos. Pour réussir ce tour de force, il suffit d’écouter les conseils des spécialistes en suralimentant les animaux que l’on retire à leur mère dès la naissance.
Pour que leur viande reste blanche et tendre, on les emprisonne dans des boxes sans paille de 1,2 m sur 0,65 m où ils ne peuvent bouger et où ils sont nourris avec le seul lait fourni par la coopérative. On les prive de lumière et, en toute légalité, on leur administre des doses massives d’antibiotiques pour combattre la prolifération de maladies infectieuses, ce qui permet aux souches bactériennes de devenir résistantes aux antibiotiques.
Par ailleurs, il est fréquent que ces animaux développent un comportement agressif, voire hystérique, car ils sont soumis à des stress et à des décharges hormonales qui minent leur système immunitaire. Pour pallier cet état de moindre résistance, on leur administre des médicaments anti-stress, des substances para-hormonales, des vaccins, ainsi que des stimulants cardio-respiratoires à titre préventif, sans oublier, sur cette liste inquiétante, les vitamines et autres substances chimiques indispensables à leur survie.
Il est évident que ce cocktail abominable se retrouve dans notre assiette ! Il en va de même pour les porcs. Autrefois, on estimait qu’un hectare était nécessaire pour engraisser 40 porcs. À présent, ils sont 5000 entassés sur la même surface, au milieu de leurs déjections, et doivent atteindre le poids de 110 kilos en six mois. Quant aux truies, elles sont maintenues au sol par des sangles tout au long de la gestation et de l’allaitement.
D’après un sondage de la SOFRES de février 1999, 83% des Français estiment que l’élevage en batterie est cruel et 78% souhaitent qu’il soit interdit.
Pourtant, malgré cette opinion, les consommateurs persistent à consommer les produits immondes qu’on leur propose, au lieu de les boycotter ; aussi peu importe leur avis ! De toute manière, l’économie mondiale est en pleine expansion et c’est cela le plus important ! … »