Si même un organisme d'état se met à stigmatiser ....Vols et cambriolages : le nombre d'étrangers mis en cause a bondi de 17 à 27% en quatre ans
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délinquance , immigration , voleurs
Une étude publiée lundi soir par l'Observatoire national de la délinquance révèle que près de 27% des personnes mises en cause l'an dernier sont des étrangers. Un chiffre en hausse d'environ dix points en quatre ans.
A trois mois des élections municipales, voilà une enquête qui ne devrait pas manquer d'alimenter le débat sécuritaire... Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), la part d'étrangers mis en cause par la police pour des vols a nettement augmenté entre 2008 et 2012. Ainsi, près de 27% des personnes mises en cause l'an dernier sont des étrangers, un chiffre en hausse d'environ dix points en quatre ans. Ce bond s'explique par l'augmentation de la part des Roumains et des Géorgiens impliqués dans des vols ainsi que par celle, phénomène nouveau, de Tunisiens.
En 2012, observe l'ONDRP, près de 152.000 personnes ont été mises en cause - c'est-à-dire interpellées mais pas obligatoirement condamnées - pour des vols en France, dont quelque 36.210 femmes (23,8%), 49.480 mineurs (32,6%) et 40.670 étrangers (26,8%). En 2008 "plus d'une personne mise en cause" pour vols sur huit était "de nationalité étrangère", une proportion qui est donc passée à près d'une sur quatre en 2012. Entre 2008 et 2012, la part des mineurs impliqués dans des vols a plutôt diminué mais celle des étrangers a nettement augmenté. Il y a en revanche un "doublement" du nombre de mineurs étrangers mis en cause en quatre ans, ajoute l'observatoire de la délinquance.
Grande criminalité ou "délinquance de subsistance"
Christophe Soullez, criminologue et chef de l'ONDRP, décrypte trois types de délinquance des étrangers selon les nationalités : "les Roumains et les personnes orginaires des Balkans sont plus particulièrement impliqués dans les vols à la tire, les Géorgiens dans les cambriolages, et les Tunisiens dans tous les types de vol". En revanche, on a deux explications différentes quant à leur motivation. D'un côté, explique le criminologue, il y a "l'investissement très fort depuis maintenant trois-quatre ans des réseaux de criminalité organisée sur les vols, notamment parce qu'ils utilisent des modes opératoires -cambriolages, vols sans violence - peu graves sur le plan pénal. I y a donc une forme de rentabilité qui repose sur l'effet de volume, c'est-à-dire le nombre de faits commis".
De l'autre côté, poursuit Christophe Soullez, il y a les Tunisiens, pour qui "c'est un petit peu différent". Le nombre d'étrangers originaires de ce pays, mis en cause sur notre territoire, a été multiplié par trois en quatre ans. "L'Observatoire fait l'hypothèse que la crise liée au printemps arabe a entraîné un nombre de réfugiés important sur notre territoire, et que ces derniers tombent dans la délinquance pour survivre", analyse-t-il.
Lundi soir dans LCI Soir, Geoffroy Didier, co-fondateur de la Droite Forte à l'UMP, estime que ces chiffres sont le fait d'une non prise en compte des questions liées à l'immigration dans ledébat.
