Décédé à 94 ans, Mikhaïl Kalachnikov était l'une des personnes les plus décorées de Russie. Son fusil d'assaut a été écoulé à 100 millions d'exemplaires.
Mikhaïl Kalachnikov, père du plus célèbre des fusils d'assaut, qui est décédé lundi à l'âge de 94 ans, a vanté toute sa vie la simplicité exemplaire de cette arme emblématique de l'URSS puis de la Russie, vendue à quelque 100 millions d'exemplaires. Kalachnikov est l'un des Russes les plus connus au monde. Il est aussi l'une des personnes les plus décorées dans son pays, mais il n'a retiré presque aucun bénéfice financier de son invention, en service dans les armées de plus de 80 pays.
L'emblématique fusil AK-47 - dont l'image figure sur les armoiries de six États - restera sans doute encore longtemps l'arme la plus répandue sur la planète, car sa production est plus ou moins hors de tout contrôle. De l'aveu même de son inventeur, "la moitié, sinon plus (des kalachnikov produites), sont des armes fabriquées en contrebande". "J'ai construit des armes dans le but de défendre notre société", avait-il souligné lors de son 90e anniversaire en 2009, tout en reconnaissant que "ce n'est pas agréable de voir que toutes sortes de criminels tirent avec mes armes". "Bien sûr que j'ai des regrets, comme tout le monde. Mais je peux vous dire une chose : si c'était à refaire, je ne vivrais pas autrement", avait-il conclu.
Déporté au goulag à l'âge de onze ans
Le destin de l'inventeur et celui de son fusil se confondent avec l'histoire de l'Union soviétique. Né le 10 novembre 1919 dans un petit village de Sibérie, Mikhaïl Kalachnikov a eu une jeunesse tragique. Sa famille, considérée comme "paysans riches" (koulak), est victime de la répression stalinienne : à l'âge de onze ans, il est déporté. L'un de ses frères a été emprisonné au goulag. Et jusqu'à la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, le général Kalachnikov, délégué aux congrès du Parti communiste de l'URSS, gardera le silence, même au sein de sa famille, sur "ces terribles secrets".
Malgré tout, le constructeur avait confié à l'AFP en 2000 être très affecté par la disparition de l'URSS et il n'hésitait pas à défendre le système communiste "où tout n'était pas si mauvais". Blessé dès les premiers combats opposants nazis et soviétiques en 1941, Kalachnikov est évacué et commence la mise au point de ce qui deviendra l'AK-47 en 1947, un fusil "extrêmement simple, fait pour un soldat qui n'a pas de diplômes", selon ses dires. Kalachnikov a révélé dans un de ses livres que les armes automatiques avaient été bannies de l'Armée rouge à la veille de la Seconde Guerre mondiale sur ordre d'un vice-ministre de la Défense que personne n'osa alors contredire. Pour l'ingénieur, cela explique en partie les premières pertes énormes lors de l'offensive nazie contre l'URSS.
"Un constructeur inégalé"
Sa "kalach" lui a valu le respect de tous les spécialistes. Uzi Gal, l'inventeur israélien de la mitraillette Uzi (mort en 2002), avait confié à Kalachnikov : "Vous êtes un constructeur inégalé et le plus compétent." Petit homme soigné aux yeux bleus, l'ingénieur Kalachnikov s'est toujours vanté de ses compétences manuelles. "De toute ma vie, je n'ai jamais appelé un serrurier ou un électricien", disait ce passionné de pêche, qui, a 90 ans, assurait encore aller quatre jours par semaine au travail à l'usine Ijmach qui produit les armes portant son nom.
Son fils Viktor a suivi ses traces et mis au point le pistolet-mitrailleur Bizon-2, utilisé par la police russe. "Mon père et moi aurions pu devenir millionnaires, comme l'inventeur américain du Mi-16 Eugene Stoner qui touchait un dollar sur chaque fusil vendu. Mais le système russe ne le permet pas", regrettait Viktor Kalachnikov. Car la Russie, grande exportatrice d'armes, n'a pas fait faire reconnaître le droit de Kalachnikov à la propriété intellectuelle. "Kalachnikov" est aujourd'hui une marque qui se décline sous diverses formes : des parapluies, des couteaux, des montres et une voiture portent ce nom. Et bien sûr aussi une vodka, la boisson préférée du général qui, selon lui, "tient bien mieux au corps que du Coca-Cola".
le père de la kalachnikov est mort
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le père de la kalachnikov est mort
Re: le père de la kalachnikov est mort
Bon débarras !
Re: le père de la kalachnikov est mort
Le fond de ta pensée ???Johan a écrit : Bon débarras !
Re: le père de la kalachnikov est mort
Il faut reconnaître que l'arme est d'une remarquable qualité. Un fusil qui ne s'enraye quasiment jamais, avec un système de visée accessible et peu de décrochage pour une arme automatique.
C'est du sacré beau boulot.
Après, c'est sûr que ça reste une arme et ça servira forcément à faire des trucs crades. Mais je vois pas pourquoi on culpabiliserait plus d'honorer la mémoire du créateur de l'AK que l'encensement médiatique du Rafale ou du FAMAS. C'est malheureusement un sale business mais les ingénieurs soviétiques étaient pas mauvais dans leur genre
C'est du sacré beau boulot.
Après, c'est sûr que ça reste une arme et ça servira forcément à faire des trucs crades. Mais je vois pas pourquoi on culpabiliserait plus d'honorer la mémoire du créateur de l'AK que l'encensement médiatique du Rafale ou du FAMAS. C'est malheureusement un sale business mais les ingénieurs soviétiques étaient pas mauvais dans leur genre

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Re: le père de la kalachnikov est mort
Lors de son 90e anniversaire, il avait repoussé vigoureusement les critiques disant que l’AK-47 était l’une des armes les plus utilisées dans de nombreux conflits. “Les armes ne tirent pas toutes seules. Ce sont les hommes qui le font. Et je suis triste quand des gens meurent. Cela dit, si mon arme n’existait pas, il y aurait autre chose à la place”, avait-il affirmé.
Depuis quelques années, la situation financière de l’usine Izhmash, qui fabrique l’AK-47 et ses successeurs, ainsi que le fusil de précision Dragunov, est délicate. En août dernier, elle a fusionné avec Izhevsk, le fabricant des pistolets Makarov, également aux prises avec des difficultés financières. La nouvelle entité ainsi créée a été appelée “Kalachnikov”, ceci afin de capitaliser sur un nom mondialement connu et favoriser les exportations.
Re: le père de la kalachnikov est mort
ça empêchera pas de produire toujours et toujours sa sucette à farfalles.
peut être il aurait du faire autre chose le con.
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Re: le père de la kalachnikov est mort
Cette arme est redoutable,elle a traversée les époques,un bijou de simplicité et d'efficacité.C'est la première bastos que j'ai vu traverser un rail de train.
Moi je dis qu'il a fait son job,l'AK47 est une référence mondiale.
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Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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Re: le père de la kalachnikov est mort
Dans la domaine spatial également, leurs systèmes sont rustiques mais d'une fiabilité inégalée. Le Soyouz a survécu aux navettes de la NASAGhost a écrit : Il faut reconnaître que l'arme est d'une remarquable qualité. Un fusil qui ne s'enraye quasiment jamais, avec un système de visée accessible et peu de décrochage pour une arme automatique.
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Après, c'est sûr que ça reste une arme et ça servira forcément à faire des trucs crades. Mais je vois pas pourquoi on culpabiliserait plus d'honorer la mémoire du créateur de l'AK que l'encensement médiatique du Rafale ou du FAMAS. C'est malheureusement un sale business mais les ingénieurs soviétiques étaient pas mauvais dans leur genre
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.
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- sacamalix
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Re: le père de la kalachnikov est mort
Et si c'était lui le vrai "petit père des peuples", celui qui a armé toutes les révolutions depuis la Seconde Guerre Mondiale ?

Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
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