"Vous vivez sur quelle planète"
"Vous vivez sur quelle planète"
J’ai 50 ans dont 27 consacrés à l’écriture, au journalisme, d’abord de guerre puis culturel et social, aux livres et à la communication. Après avoir assuré une longue correspondance à l’étranger, je suis rentrée en France avec plein d’idées et d’énergie…
J’avais envie de créer une petite structure, avec d’autres journalistes et photographes qui, comme moi, veulent continuer à faire ce qu’ils ont toujours fait, qu’ils aiment faire et qu’ils font tant bien que mal depuis belle lurette… même si le chèque à la fin du mois est souvent trop bas. On s’accroche, parce qu’on aime ce qu’on fait.
Making of
Antoinette est le pseudonyme d’une journaliste que je connais bien et dont je peux assurer qu’elle a une énergie, un sourire communicatifs et à toute épreuve. Blandine Grosjean
A 50 ans, on se crée son propre emploi, surtout lorsqu’on a l’énergie et l’envie de le faire. On ne cherche pas un poste en envoyant un CV, on propose, on monte des projets en équipe, on imagine des rôles, des activités.
Une amie m’a conseillé de m’inscrire à Pôle emploi à Paris. Non pour en recevoir une quelconque aide financière (j’estime que le revenu minimal est réservé à ceux qui sont au bout du rouleau, et non à des gens comme moi qui sommes – encore – en train de monter et de proposer des projets), mais pour y trouver un conseil. Seulement un conseil.
A la recherche de conseils pour une formation
Créer une boîte nécessite sans doute une formation – ne serait-ce que pour comprendre comment on gère une entreprise. Une formation que je me payerai d’ailleurs, considérant qu’il s’agit d’une sorte d’investissement … Je me disais qu’un conseil serait bienvenu pour trouver une « bonne » formation, et je ne savais pas où l’obtenir : le métier de journaliste m’a fait découvrir beaucoup de conditions humaines en France et ailleurs, mais ne m’a pas forcément amenée à fréquenter les lieux de formation.
J’ai réussi à avoir un rendez-vous avec une conseillère à Pôle emploi vers la fin 2013. J’étais venue avec mes livres, pour montrer ce que j’avais déjà fait, et lui définir ce que je cherchais, lui avais mis noir sur blanc ce que j’avais réalisé en 27 années de métier, sous forme d’une liste d’activités, pas un CV ciblé. Et en m’asseyant dans son bureau, j’étais toute à l’écoute…
« Il faut envoyer des CV ! Des-CV ! »
Je m’attendais à tout, sauf à l’agressivité que j’essuyai en guise de réponse. L’agressivité d’une femme au bout du rouleau, incapable de me répondre simplement, qui n’avait de cesse de m’atteindre pour que je ne sorte pas de là avec le sourire que j’avais en entrant.
Pourquoi ? Parce que le seul fait que j’ose venir la voir avec un projet qui semblait la remettre en cause, attisait son mal être, donc sa colère. « Ça ne vous sert à rien, une formation, et votre projet non plus ne sert à rien », me lançait-elle à répétition.
« Vous vivez sur quelle planète, madame ? Notre pays est en crise ! Il faut envoyer des CV ! Des-CV ! A des associations surtout. Elles reçoivent des aides pour embaucher des gens de plus de 50 ans comme vous. »
« A votre âge, quand même ! »
C’était l’inverse de ce que je proposais : je ne demande pas à une association de me prendre en charge, je cherche à travailler en valorisant ce que je sais faire, d’autant que je me suis rendue compte, en allant dans des salons professionnels, qu’il existe des attentes et un véritable intérêt pour mon projet…
Puis l’excitation a augmenté d’un cran.
« Je ne comprends pas que vous souriez encore ! »
Elle était furieuse pour le CV, qui n’en était pas un. Puis c’est devenu un vrai procès... de la journaliste que j’étais peut-être : la veille, un documentaire était passé à la télévision, qui parlait des relations peu amicales au sein d’une équipe de Pôle emploi, près de Paris. Sans doute l’avait-elle regardé…
Je sais que les personnes qui font des monologues agressifs dans le but de démolir quelqu’un – inconsciemment peut-être –, sont en train de cacher leur peur, voire leur désespoir. Mais sur le coup, je n’étais pas en train d’analyser son attitude, j’écoutais, effarée par l’état de ma conseillère qui usa de tous les arguments, même celui de l’âge, pour tenter de me faire plier :
« A votre âge, quand même ! Vous n’êtes pas bête, vous avez les moyens de comprendre, vous savez que j’ai raison ! »
« Moi, je reçois des gens qui ont faim »
Lorsque je la questionnai sur le pourquoi d’un tel énervement, elle eut un petit recul, une prise de conscience peut-être, mais continua sur sa lancée :
« Moi, ici, je reçois des gens qui ont faim, des gens qui font n’importe quoi pour travailler, pour gagner de l’argent... Vous, si vous voulez travailler, il faut que vous changiez de métier, que vous alliez à La Villette, où il y a un centre d’orientation. Regardez les métiers de la vente, le commerce, les boutiques de vêtements… là, il y a du boulot pour vous ! »
En sortant du bureau j’ai observé les gens qui m’entouraient.
« Vous avez trouvé quelque chose, vous ?
– Oui, une allocation. Pas grand-chose.
– Un emploi ?
– Non… Pas vraiment… »
Pas très en forme, je parle de cette mésaventure à des amis, des parents-d’élèves, des profs, des vendeurs aussi… ils pouffent de rire : Pôle emploi, mais ce n’est pas là qu’il faut aller quand on veut rebondir ! Tous ceux qui connaissent en sont sortis diminués, avec une impression très semblable à la mienne. Jamais avec le sentiment d’avoir eu un échange digne de ce nom.
La pression des agents de Pôle emploi
Après avoir traversé la case Pôle emploi, j’ai cogité. A ma demande, à la réponse de la « conseillère », à son état psychologique. Au fait qu’il existe quelque chose de profondément malsain dans ce système.
Ce n’est pas possible qu’on entre dans un bureau pour l’emploi dans le but de demander un conseil et qu’on en ressorte complètement anéanti par la personne censée vous guider. Pas possible que l’institution fonctionne avec des agents-victimes d’une pression interne qui ne porte pas son nom.
Est-ce uniquement si vous arrivez en pleurs à Pôle emploi que l’agence vous envoie vers d’autres petits boulots qui ne font que déplacer le problème en le déguisant ? Est-ce la « réponse » de l’une des principales institutions de l’Etat, chargée de l’un des plus gros problèmes, le chômage, auquel doit faire face notre société aujourd’hui ?
Est-ce fait ainsi pour que vous ne releviez jamais vraiment la tête ?
Démunis, désorientés, les agents de Pôle emploi ont-ils les moyens de répondre à des personnes qui ont encore l’envie et/ou la force de réagir ? Est-ce que le manque de moyens ne crée pas une énorme frustration ? Pôle emploi est-il capable de supporter que vous arriviez la tête encore haute ?
A quoi sert vraiment Pôle emploi ? Et pour qui fonctionnent ses agences ? Pour tous les demandeurs et « proposeurs » d’emploi ? Vraiment pour tous ? Les agents sont-ils à même de les guider vers un travail qui corresponde à leur vrai savoir-faire et qui de ce fait en fasse des travailleurs motivés et des citoyens participatifs à la vie d’une nation ?
Les agents ont-ils uniquement les moyens de répondre par des aides financières ? Sont-ils formatés à prescrire des aides financières comme on donne une tranche de jambon à un végétarien affamé (c’est-à-dire inadaptée) au lieu de montrer des pistes pour que la personne se voie dans la capacité de redémarrer, de se repositionner, de se définir un rôle à lui au sein de la société .
J’avais envie de créer une petite structure, avec d’autres journalistes et photographes qui, comme moi, veulent continuer à faire ce qu’ils ont toujours fait, qu’ils aiment faire et qu’ils font tant bien que mal depuis belle lurette… même si le chèque à la fin du mois est souvent trop bas. On s’accroche, parce qu’on aime ce qu’on fait.
Making of
Antoinette est le pseudonyme d’une journaliste que je connais bien et dont je peux assurer qu’elle a une énergie, un sourire communicatifs et à toute épreuve. Blandine Grosjean
A 50 ans, on se crée son propre emploi, surtout lorsqu’on a l’énergie et l’envie de le faire. On ne cherche pas un poste en envoyant un CV, on propose, on monte des projets en équipe, on imagine des rôles, des activités.
Une amie m’a conseillé de m’inscrire à Pôle emploi à Paris. Non pour en recevoir une quelconque aide financière (j’estime que le revenu minimal est réservé à ceux qui sont au bout du rouleau, et non à des gens comme moi qui sommes – encore – en train de monter et de proposer des projets), mais pour y trouver un conseil. Seulement un conseil.
A la recherche de conseils pour une formation
Créer une boîte nécessite sans doute une formation – ne serait-ce que pour comprendre comment on gère une entreprise. Une formation que je me payerai d’ailleurs, considérant qu’il s’agit d’une sorte d’investissement … Je me disais qu’un conseil serait bienvenu pour trouver une « bonne » formation, et je ne savais pas où l’obtenir : le métier de journaliste m’a fait découvrir beaucoup de conditions humaines en France et ailleurs, mais ne m’a pas forcément amenée à fréquenter les lieux de formation.
J’ai réussi à avoir un rendez-vous avec une conseillère à Pôle emploi vers la fin 2013. J’étais venue avec mes livres, pour montrer ce que j’avais déjà fait, et lui définir ce que je cherchais, lui avais mis noir sur blanc ce que j’avais réalisé en 27 années de métier, sous forme d’une liste d’activités, pas un CV ciblé. Et en m’asseyant dans son bureau, j’étais toute à l’écoute…
« Il faut envoyer des CV ! Des-CV ! »
Je m’attendais à tout, sauf à l’agressivité que j’essuyai en guise de réponse. L’agressivité d’une femme au bout du rouleau, incapable de me répondre simplement, qui n’avait de cesse de m’atteindre pour que je ne sorte pas de là avec le sourire que j’avais en entrant.
Pourquoi ? Parce que le seul fait que j’ose venir la voir avec un projet qui semblait la remettre en cause, attisait son mal être, donc sa colère. « Ça ne vous sert à rien, une formation, et votre projet non plus ne sert à rien », me lançait-elle à répétition.
« Vous vivez sur quelle planète, madame ? Notre pays est en crise ! Il faut envoyer des CV ! Des-CV ! A des associations surtout. Elles reçoivent des aides pour embaucher des gens de plus de 50 ans comme vous. »
« A votre âge, quand même ! »
C’était l’inverse de ce que je proposais : je ne demande pas à une association de me prendre en charge, je cherche à travailler en valorisant ce que je sais faire, d’autant que je me suis rendue compte, en allant dans des salons professionnels, qu’il existe des attentes et un véritable intérêt pour mon projet…
Puis l’excitation a augmenté d’un cran.
« Je ne comprends pas que vous souriez encore ! »
Elle était furieuse pour le CV, qui n’en était pas un. Puis c’est devenu un vrai procès... de la journaliste que j’étais peut-être : la veille, un documentaire était passé à la télévision, qui parlait des relations peu amicales au sein d’une équipe de Pôle emploi, près de Paris. Sans doute l’avait-elle regardé…
Je sais que les personnes qui font des monologues agressifs dans le but de démolir quelqu’un – inconsciemment peut-être –, sont en train de cacher leur peur, voire leur désespoir. Mais sur le coup, je n’étais pas en train d’analyser son attitude, j’écoutais, effarée par l’état de ma conseillère qui usa de tous les arguments, même celui de l’âge, pour tenter de me faire plier :
« A votre âge, quand même ! Vous n’êtes pas bête, vous avez les moyens de comprendre, vous savez que j’ai raison ! »
« Moi, je reçois des gens qui ont faim »
Lorsque je la questionnai sur le pourquoi d’un tel énervement, elle eut un petit recul, une prise de conscience peut-être, mais continua sur sa lancée :
« Moi, ici, je reçois des gens qui ont faim, des gens qui font n’importe quoi pour travailler, pour gagner de l’argent... Vous, si vous voulez travailler, il faut que vous changiez de métier, que vous alliez à La Villette, où il y a un centre d’orientation. Regardez les métiers de la vente, le commerce, les boutiques de vêtements… là, il y a du boulot pour vous ! »
En sortant du bureau j’ai observé les gens qui m’entouraient.
« Vous avez trouvé quelque chose, vous ?
– Oui, une allocation. Pas grand-chose.
– Un emploi ?
– Non… Pas vraiment… »
Pas très en forme, je parle de cette mésaventure à des amis, des parents-d’élèves, des profs, des vendeurs aussi… ils pouffent de rire : Pôle emploi, mais ce n’est pas là qu’il faut aller quand on veut rebondir ! Tous ceux qui connaissent en sont sortis diminués, avec une impression très semblable à la mienne. Jamais avec le sentiment d’avoir eu un échange digne de ce nom.
La pression des agents de Pôle emploi
Après avoir traversé la case Pôle emploi, j’ai cogité. A ma demande, à la réponse de la « conseillère », à son état psychologique. Au fait qu’il existe quelque chose de profondément malsain dans ce système.
Ce n’est pas possible qu’on entre dans un bureau pour l’emploi dans le but de demander un conseil et qu’on en ressorte complètement anéanti par la personne censée vous guider. Pas possible que l’institution fonctionne avec des agents-victimes d’une pression interne qui ne porte pas son nom.
Est-ce uniquement si vous arrivez en pleurs à Pôle emploi que l’agence vous envoie vers d’autres petits boulots qui ne font que déplacer le problème en le déguisant ? Est-ce la « réponse » de l’une des principales institutions de l’Etat, chargée de l’un des plus gros problèmes, le chômage, auquel doit faire face notre société aujourd’hui ?
Est-ce fait ainsi pour que vous ne releviez jamais vraiment la tête ?
Démunis, désorientés, les agents de Pôle emploi ont-ils les moyens de répondre à des personnes qui ont encore l’envie et/ou la force de réagir ? Est-ce que le manque de moyens ne crée pas une énorme frustration ? Pôle emploi est-il capable de supporter que vous arriviez la tête encore haute ?
A quoi sert vraiment Pôle emploi ? Et pour qui fonctionnent ses agences ? Pour tous les demandeurs et « proposeurs » d’emploi ? Vraiment pour tous ? Les agents sont-ils à même de les guider vers un travail qui corresponde à leur vrai savoir-faire et qui de ce fait en fasse des travailleurs motivés et des citoyens participatifs à la vie d’une nation ?
Les agents ont-ils uniquement les moyens de répondre par des aides financières ? Sont-ils formatés à prescrire des aides financières comme on donne une tranche de jambon à un végétarien affamé (c’est-à-dire inadaptée) au lieu de montrer des pistes pour que la personne se voie dans la capacité de redémarrer, de se repositionner, de se définir un rôle à lui au sein de la société .
La seule chose qui permet au mal de triompher est l inaction des hommes de bien.
Edmund Burke.
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vous vivez sur quelle planète? vous souriez encore ?
ça aurait été plus clair avec le début de l'article :
Antoinette, journaliste de 50 ans, n’a pas du tout trouvé ce qu’elle cherchait en s’inscrivant à Pôle emploi. Au lieu de l’aider à monter sa boîte, sa conseillère l’a démoralisée : « Notre pays est en crise ! »
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
sûr que ça donne pas envie de lire quoi que ce soit...
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Re: "Vous vivez sur quelle planète"
Elle n'a pas frappé à la bonne porte
pôle emploi pour motiver les gens ils sont champions et les formations qui ne servent à rien, ils connaissent aussi.
Puisqu'elle est prête à tout payer, elle aurait mieux fait de prendre rdv chez un conseillé juridique.
Puisqu'elle est prête à tout payer, elle aurait mieux fait de prendre rdv chez un conseillé juridique.
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Re: "Vous vivez sur quelle planète"
pour commencer s'inscrire à une session de la chambre des métiers.Eve a écrit : Elle n'a pas frappé à la bonne portepôle emploi pour motiver les gens ils sont champions et les formations qui ne servent à rien, ils connaissent aussi.
Puisqu'elle est prête à tout payer, elle aurait mieux fait de prendre rdv chez un conseillé juridique.
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Re: "Vous vivez sur quelle planète"
Je pensais se faire conseiller par un expert comptable ou un avocat spécialisé.tisiphoné a écrit : pour commencer s'inscrire à une session de la chambre des métiers.
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
POLE EMPLOI n'est pas là pour aider à la création d'entreprise. 
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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Re: "Vous vivez sur quelle planète"
ils aident à constituer des dossiers, après je sais pas si c'est abouti.Jarod1 a écrit : POLE EMPLOI n'est pas là pour aider à la création d'entreprise.
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
C'est pas leur job.tisiphoné a écrit : ils aident à constituer des dossiers, après je sais pas si c'est abouti.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
Que ce ne soit pas leur métier, j'en conviens. Mais qu'ils ne découragent pas les gens qui veulent se lancer, qu'ils les orientent plus tôt vers des structures mieux adaptées...
La crise ne doit pas servir de prétexte pour décourager les gens qui veulent se lancer. Au contraire, ceux qui le veulent, qui veulent s'en donner les moyens, qui sont prêts à des sacrifices, il faut les encourager, les soutenir, les accompagner. C'est de ces gens là que viendra la solution, c'est ces gens là qui feront baisser le chômage, bien plus que tous les emplois aidés que pourra créer le gouvernement.
La crise ne doit pas servir de prétexte pour décourager les gens qui veulent se lancer. Au contraire, ceux qui le veulent, qui veulent s'en donner les moyens, qui sont prêts à des sacrifices, il faut les encourager, les soutenir, les accompagner. C'est de ces gens là que viendra la solution, c'est ces gens là qui feront baisser le chômage, bien plus que tous les emplois aidés que pourra créer le gouvernement.
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
Malheureusement c'est le lot quotidien de l'administration.
Pour gérer les gens il faut les mettre dans des cases, avec une solution type par case. Une administration ne peut pas fonctionner sur une gestion au cas par cas. Comme dans la vraie vie chaque cas est unique, ça marche moyennement.
D'autre part il n'y a pas d'enjeu de rentabilité pour pôle emploi, ni pour ses employés à leur niveau, donc pas d'efficacité au travail, ni conscience professionnelle très développée. A leur décharge ils ne sont que des maillons de ce système, ils font ce qu'on leur demande.
Pour gérer les gens il faut les mettre dans des cases, avec une solution type par case. Une administration ne peut pas fonctionner sur une gestion au cas par cas. Comme dans la vraie vie chaque cas est unique, ça marche moyennement.
D'autre part il n'y a pas d'enjeu de rentabilité pour pôle emploi, ni pour ses employés à leur niveau, donc pas d'efficacité au travail, ni conscience professionnelle très développée. A leur décharge ils ne sont que des maillons de ce système, ils font ce qu'on leur demande.
"J'vois pas sur les côtés j'vais tout droit ! J'vois pas sur les côtés j'vais tout droit ! " - Kriss
- GEORGES
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Re: "Vous vivez sur quelle planète"
Tu leur demande ce dont tu as besoin il te disent comment t'en passer.tisiphoné a écrit : ils aident à constituer des dossiers, après je sais pas si c'est abouti.
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
le pôle emploi est assez peu efficace.
pour la première fois,nous avons eu un spécimen cette année qu'on a engagé,un type très bien.
mais c'est bien la première fois que *****modéré emploi fait quelque chose.
faut dire que le gamin avait bien ciblé,et surtout,au milieu des autres,avait VRAIMENT envie de bosser.
pour la première fois,nous avons eu un spécimen cette année qu'on a engagé,un type très bien.
mais c'est bien la première fois que *****modéré emploi fait quelque chose.
faut dire que le gamin avait bien ciblé,et surtout,au milieu des autres,avait VRAIMENT envie de bosser.
-
Aurélie
- Posteur de Passage

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Re: "Vous vivez sur quelle planète"
Dans certaines régions, une personne de Pôle Emploi peut être amenée à gérer plus de deux cents dossiers; je crois qu'il leur est demandé de privilégier la quantité par rapport à la qualité humaine.
Mais je crois surtout que ces personnes ne sont pas assez formées ou informées, et que leur manque de motivation, ou d'intérêt pour leur travail, contribue à la perte de certains demandeurs d'emploi.
Pour exemple, ma petite soeur, régisseuse son et lumière, intermittente du spectacle, se retrouve au chômage car la boîte où elle était embauchée a fermée. Direction Pôle Emploi.
Elle tombe sur une nana qui avait l'air sympathique, elle lui remet son dossier dûment complété (nous avions vérifié deux fois qu'il ne manquait rien), au bout de quinze jours, elle reçoit un courrier lui disant qu'il manque un papier... Qui n'apparaissait pas sur la liste qu'on lui avait remise!! Pourquoi ne pas passer un coup de fil, ou envoyer un e-mail?
Une fois le dossier complet, rendez-vous avec la conseillère; ma soeur lui demande s'il n'y aurait pas des formations, même non rémunérées, dans sa branche. La conseillère lui donne rendez-vous quinze jours après pour faire le point.
Et la réponse m'a fait froid dans le dos... Effectivement, il y avait bien une formation, rémunérée même, mais elle l'a donné à quelqu'un d'autre qui en avait plus besoin... Personne dont ce n'est pas du tout le métier, mais comme il arrivait en fin de droits, cela lui faisait une rémunération supplémentaire!
Ma soeur a eu beau expliquer qu'elle dépendait de moi financièrement, et que la situation commençait à devenir critique, la seule formation que l'on a pu lui proposer était celle de ... Vendeuse.
Plutôt que d'encourager les gens, de les soutenir dans leur projet personnel, on cherche à tout prix à les reconditionner, alors que le commerce, étant donné la crise financière dans laquelle nous sommes, est loin d'être un métier d'avenir!!
Peut être faudrait-il commencer par mieux former les agents de Pôle Emploi, et peut être même embaucher afin que les demandeurs d'emploi ne soient plus considérés comme des cases à ranger selon un ordre pré établi...
Mais je crois surtout que ces personnes ne sont pas assez formées ou informées, et que leur manque de motivation, ou d'intérêt pour leur travail, contribue à la perte de certains demandeurs d'emploi.
Pour exemple, ma petite soeur, régisseuse son et lumière, intermittente du spectacle, se retrouve au chômage car la boîte où elle était embauchée a fermée. Direction Pôle Emploi.
Elle tombe sur une nana qui avait l'air sympathique, elle lui remet son dossier dûment complété (nous avions vérifié deux fois qu'il ne manquait rien), au bout de quinze jours, elle reçoit un courrier lui disant qu'il manque un papier... Qui n'apparaissait pas sur la liste qu'on lui avait remise!! Pourquoi ne pas passer un coup de fil, ou envoyer un e-mail?
Une fois le dossier complet, rendez-vous avec la conseillère; ma soeur lui demande s'il n'y aurait pas des formations, même non rémunérées, dans sa branche. La conseillère lui donne rendez-vous quinze jours après pour faire le point.
Et la réponse m'a fait froid dans le dos... Effectivement, il y avait bien une formation, rémunérée même, mais elle l'a donné à quelqu'un d'autre qui en avait plus besoin... Personne dont ce n'est pas du tout le métier, mais comme il arrivait en fin de droits, cela lui faisait une rémunération supplémentaire!
Ma soeur a eu beau expliquer qu'elle dépendait de moi financièrement, et que la situation commençait à devenir critique, la seule formation que l'on a pu lui proposer était celle de ... Vendeuse.
Plutôt que d'encourager les gens, de les soutenir dans leur projet personnel, on cherche à tout prix à les reconditionner, alors que le commerce, étant donné la crise financière dans laquelle nous sommes, est loin d'être un métier d'avenir!!
Peut être faudrait-il commencer par mieux former les agents de Pôle Emploi, et peut être même embaucher afin que les demandeurs d'emploi ne soient plus considérés comme des cases à ranger selon un ordre pré établi...
"Ce n'est pas seulement le monde qu'il s'agit de changer; mais l'homme"
Re: "Vous vivez sur quelle planète"
C'est ça!haluck-horth a écrit : Malheureusement c'est le lot quotidien de l'administration.
Pour gérer les gens il faut les mettre dans des cases, avec une solution type par case. Une administration ne peut pas fonctionner sur une gestion au cas par cas. Comme dans la vraie vie chaque cas est unique, ça marche moyennement.
D'autre part il n'y a pas d'enjeu de rentabilité pour pôle emploi, ni pour ses employés à leur niveau, donc pas d'efficacité au travail, ni conscience professionnelle très développée. A leur décharge ils ne sont que des maillons de ce système, ils font ce qu'on leur demande.
On ne peut pas tenir compte de l'humanité de chacun dans un monde de gestionnaires...
"Vous vivez sur quelle planète?"
Chacun vit sur la sienne dans sa petite case hermétique, du coup la communication difficile est devenue synthétique.
Elle s'en fout la dame de ton histoire personnelle, elle veut des données simples qui correspondent à la bonne cacase, ensuite elle clique et c'est tout.
Le reste, ton parcours, tes aspirations, les conseils que tu attends, ça ne la concerne pas. Alors si tu la perturbes avec des données atypiques, elle s'énerve et elle te casse!
