Kelenner a écrit : Ces histoires de "front républicain", que je trouve particulièrement ridicules, ont toujours servi la droite et jamais la gauche.En cas de duel UMP/FN, les dirigeants socialistes ont toujours appellé à voter UMP et les électeurs de gauche, bien dociles et stupides, l'ont souvent fait. Par contre le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne retrouve pas le même enthousiasme chez les électeurs de droite pour faire "barrage" au FN, et un nombre très important préfère même voter pour ces derniers plutôt que pour le PS. Ce en quoi je ne les blâme pas, moi-même en cas de duel UMP-FN je n'irai pas voter.
Donc prétendre que ce serait une tactique de la gauche pour gagner... :roll:
Pleinement faux !
Déjà, vous mélangez les contextes...
En effet, la tactique politique que j'ai posté un peu plus haut concernait uniquement un
establishment élyséen... socialiste.
Ensuite, l'histoire de la Politique française vous donne pleinement tort comme le prouve le résultat des élections législatives de 1986 durant
l'ère mitterrandienne. Le grimpeur de la Roche de Solutré, incontestable grand stratège, ne cachait même pas sa jouissance à admirer le lent mais efficace mécanisme de son machiavélisme qui consistait à faire monter l'extrême
à tribord du navire politique et obliger le Droite à un calcul d'alliance malgré une haine quasi viscérale à l'encontre du FN de la part du chef de file du RPR, à savoir Jacques Chirac. Mitterrand joua sur cette contradiction pour porter l'estocade.
Pour le présent contexte, même s'il est clair que les municipales restent une élection singulière car de proximité, n'oublions pas qu'une partie de la fratrie UMPISTE, la plus "dure", ne voit pas forcément d'un mauvaise oeil une possible alliance avec le creuset FNiste. Et n'oublions pas les déclarations de François Fillon, qui, même s'il reste
la branche la moins populaire de l'UMP, a lui aussi tendance à jouer avec la barrière douanière le séparant de
l'Etat Le Pen (dixit ses déclarations :"un socialiste peut être plus sectaire qu'un Front national, "ce n'est pas toujours le cas, mais ça peut arriver"), sans parler des affaires qui ont récemment garni les filets de la Droite conventionnelle (Copé, Sarkozy) et qui va un peu plus exaspérer
la volatilité électorale qui sera hautement inspirée, j'ai l'impression, à faire valoir son droit à pouvoir, en ce dimanche, rester le cul fixé sur le canapé.
Pour le reste, même si on ne peut nier l'immense impopularité du clan gouvernemental socialiste (Et de ses casseroles...), il en va de sa responsabilité de faire en sorte que cette élection ne devienne pas un vote sanction à l'encontre du gouvernement (Même s'il est plus que probable, pour la raison que j'ai évoqué plus haut, que cela interviendra aux prochaines élections européennes) qui ferait perdre un maximum de provinces à l'ensemble de la baronnie socialiste.